Chapitre 87: Mission

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Bucky se tenait là, devant elle, presque désolé d'y être, sans dire le moindre mot.

Derrière lui, Sam tentait de s'expliquer:

-" Je suis désolé Debby, je sais je t'avais promis, mais là c'est un cas de force majeure. Est-ce qu'on peut entrer?"

Les deux hommes avaient l'air inquiet. De mauvaises grâce elle leur ouvrit la porte.

-"Papa?" dit Rebecca très étonné de voir son père un autre jour qu'un vendredi soir.

Un troisième homme, que Deborah n'avait pas vu au départ, emboitait le pas de Sam et Bucky. Quand elle le vit, son visage se crispa.

Silencieusement, elle fît un signe bref à sa fille. Rebecca comprit vite la gestuelle de sa mère et partit en courant dans sa chambre. Deborah se retourna, ouvrit un tiroir d'où elle sortit un pistolet qu'elle braqua de suite vers l'homme.

-"J'aurais dû vous tuer en Sibérie, Zemo!" dit-elle en enlevant le cran de sureté.

Bucky et Sam s'interposèrent aussitôt entre le Sokovien et Deborah, affolés. En signe de paix, Helmut Zemo avait déjà mis ses mains sur la tête.

-" Je t'en supplie Debby! Fais pas ça. on a besoin de lui."

-" Sérieusement Sam? C'est un meurtrier!" cria Deborah.

D'un geste rapide, Bucky lui retira le pistolet des mains, remis le cran de sureté et enleva le chargeur, s'assurant qu'aucune balle ne se trouvait dans le canon.

Puis il alla chercher sa fille, qui s'était caché sous le lit, la prit dans ses bras en tentant de la rassurer et la remis devant son dessin animé. Enfin il donna ses instructions à Sam.

-" S'il te plaît veille à ce qu'il ne s'approche pas de ma fille."

Sam lui dit oui de la tête et se mit entre la fillette et Zemo.

-" Quand à vous, " continua t-il en s'adressant au Sokovien. -" Faites ne serait-ce qu'un pas vers elle, et je me chargerais moi-même de remettre les balles dans le pistolet pour vous en coller une entre les deux yeux."

Zemo se figea et eu l'air de marcher sur des oeufs.

Deborah, qui n'avait pas vu son mari aussi vif et autoritaire depuis longtemps, ne bronchait pas.

-" Toi tu viens avec moi." lui dit-il en lui prenant la main et en l'emmenant dans la chambre. Debby se laissa faire.

Une fois la porte fermée, Bucky se laissa aller à la colère.

-"Non mais t'es cinglé de garder un flingue à porter d'une enfant? C'est super-dangereux!"

-" Alors déjà d'une, Becky est assez intelligente pour savoir ce qui est interdit pour elle dans la maison. Et ensuite, c'est pas "un flingue"" dit-elle en mimant les guillemets avec ses doigts. -"c'est un ColtM1911 qui date des années 40 et qui coûte super cher. Alors un peu de respect."

Bucky ne décolérait pas devant les précisions ridicules de Deborah. Il balança l'arme déchargée au travers la pièce.

-" J'avais reconnu. La dernière fois que j'ai vu ce type d'arme c'est en 1943 entre les mains d'un soldat de la Wehrmacht. Hors de question que je respecte un outil qui sert à assassiner."

Deborah se sentit un peu honteuse. Mais son orgueil lui interdisait de lui laisser le dernier mot.

-" Je te trouve particulièrement mal placé pour me faire la morale, Bucky. Je te rappelle que tu viens de me ramener un terroriste chez moi."

COEUR D'HIVER: L'intégraleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant