Chapitre 80: A Washington

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Après 2h de vol pour aller jusqu'à Washington, Sam avait eu la gentillesse de lui envoyer une voiture avec chauffeur pour l'emmener jusqu'au Smithsonian Museum.

Vêtue d'un tailleur noir sobre et d'une chemise blanche, Deborah était heureuse de retourner sur le lieu de son premier travail. Cela avait été pour elle un vrai lieu d'apprentissage et d'épanouissement personnel.

En sortant de la voiture, elle fût accueillie directement par le directeur du Musée.

En dix ans, il avait pris quelques kilos, ses cheveux étaient grisonnants et son front se dégarnissait, mais il avait gardé toujours cette même chaleur humaine. Il s'approcha de Deborah et lui serra longuement la main comme une vieille amie.

-" Si j'avais su en vous embauchant à l'époque que vous deviendriez une Avengers." dit-il.

-" Vous m'auriez augmenté?" dit Deborah en souriant.

Le directeur éclata d'un bon gros rire franc, mais sa question resta sans réponse. Cela n'étonna même pas la jeune femme. Cet homme avait toujours le sourire, mais était rester un vrai radin.

Elle ne vit pas tout de suite Sam, qui devait surement se préparer pour son discours. Mais elle fut heureuse de retrouver Rhodes. Celui-ci, vêtu de son plus bel uniforme militaire, la prit dans ses bras. Il la dirigea et la fit assoir au premier rang de l'estrade où Sam allait donner son discours.

Deborah eut un pincement au coeur. Derrière l'estrade, une photo géante de Steve vêtu de son costume Captain America prenait tout le mur du fond. Son ami lui manquait.

-" Je suppose que le Sergent Barnes ne viendra pas." demanda Rhodes.

-" Il cautionne pas, comme il dit. Donc il viens pas, en espérant que ça fera suer Sam et qu'il changera d'avis."

-" Il changera pas d'avis."

Un silence s'installa dans l'assistance. Sam, vêtu du classique costume-cravate, s'avança vers le pupitre. Il fit un discret clin d'oeil à Debby qu'il avait vue dans l'assistance. Celle-ci lui sourit en retour et il commença son discours:

-" Steve incarnait le meilleur de nous-même. Courageux, intègre, optimiste." Il regarda la photo derrière lui: -" Et il maitrisait la pose stoïque comme personne."

L'assistance rit à l'allusion. Il reprit:

-" Le monde a été changé à jamais. Il y a quelques mois, des milliards de personnes sont réapparues après 5 ans d'absence, jetant l'humanité dans la tourmente. Nous avons besoin de nouveaux héros. Des héros en phase avec notre époque. Les symboles ne sont rien sans les hommes et les femmes qui leur donnent un sens."

Posé sur le côté du pupitre, un sac rond était ouvert et Sam en sortit le bouclier si célèbre de Captain America.

-" Il n'existe pas sur terre de plus puissant symbole que cet objet. Mais l'important c'était l'homme. Et il n'est plus là. Alors aujourd'hui nous rendons hommage à l'héritage de Steve, mais en regardant vers l'avenir. Merci Captain America, mais ceci vous appartient."

L'assistance applaudit. Sam donna le bouclier aux conservateurs du Musée qui, équipés de gant blanc, prirent toutes les précautions pour aller l'entreposer sous un caisson en verre blindé.

Deborah ne put s'empêcher de rire devant cette débauche d'attention pour le bouclier en Vibranium. Se souvenant du nombre de fois où l'objet était tombé, avait été perdu, et tout ça par Steve lui-même, elle trouvait ces précautions bien ridicule.

COEUR D'HIVER: L'intégraleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant