46 - Mon Alter-Ego

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Adam

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Adam


Inglewood - 21 H 30

Depuis le départ de Jake, Riley est plantée dans l'allée à fixer le néant et je sais qu'elle tente de ne pas craquer après ce que nous avons appris ce soir. Elle tremble malgré l'air doux et je me permets de lui apporter sa veste même si la cause de ses frissons est une réponse au trop plein d'émotions contradictoires qui l'envahissent.

Je pose délicatement le vêtement sur ses épaules et reste simplement à côté d'elle en signe de solidarité. Je partage son inquiétude et même si je ne connais pas toute l'histoire, je me suis déjà rendu compte à quel point Riley souffre à chaque fois qu'elle parle de Katherine en évitant soigneusement de la désigner comme sa mère et je comprends à présent pourquoi sa seule peur est de devenir comme cette femme.

― Comment te sens-tu ? finis-je par demander pour entendre sa voix car son silence inhabituel m'angoisse.

― Je n'en sais rien, répond-elle à voix basse. J'ai envie d'exploser de rage, de brûler mes papiers d'identité, de déchirer mon certificat de naissance qui est faux, pour qu'on ne m'associe plus jamais à cette femme ignoble !

― Tu veux faire un tour pour essayer de digérer tout ça ?

Elle regarde le sol puis son visage se crispe avant qu'elle ne fonde en larmes.

― J'ai envie de mourir, hoquète-t-elle avant d'enfouir son visage dans ses mains et en faisant chuter sa veste.

― Ne dis pas ça. Viens par là, dis-je en la prenant dans mes bras et en comprenant sa détresse.

Je la serre contre moi et la laisse épancher sa peine. J'ai tellement mal pour elle que c'est un supplice de voir le chagrin qu'elle éprouve. Je voudrais tant la soulager de la douleur qu'elle ressent mais je suis impuissant. Je ne peux pas me mettre à sa place et ça me crève le cœur.

Elle tremble comme une feuille dans mes bras et elle a du mal à reprendre son souffle. Je la force doucement à s'asseoir avec moi sur la marche du perron car j'ai peur que si je la lâche elle ne s'écroule telle une poupée de chiffon. Elle continue de pleurer, ses bras fermement noués autour de mon cou. Je n'ai pas les mots qui pourraient l'apaiser un peu alors je me tais et me contente d'être l'épaule sur laquelle elle a besoin de pleurer afin de relâcher la pression.

J'ai presque envie de pleurer tant elle me bouleverse mais pleurer ne lui serait d'aucune aide, au contraire, alors je me montre fort et la console par ma présence et mon affection.

Elle finit par se redresser et essuie ses larmes sans y parvenir avec le dos et les paumes de ses mains.

― Je vais te chercher un kleenex, dis-je en me levant.

Viens Par Là !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant