59 - Découverte en sous-sol

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Adam


Comté de Sullivan - État de New York -  5 Août 2015 - 15 H 30

Nous roulons depuis bientôt trois quart d'heures, Riley jongle entre sa tablette et son téléphone et marmonne en italien tout en gribouillant dans un carnet. Depuis que nous sommes sortis de Manhattan, elle a laissé tomber son chapeau, puis ses chaussures et descendu son mug de 33 cl de café. De mon côté, je tourne et retourne dans ma tête les éléments que nous avons accumulé depuis le début de notre enquête et je me rends compte que nous avons mis une information de côté qui me turlupine :

― Riley ?

Elle marmonne toujours en italien et semble excédée. Elle secoue la tête, triture la pointe de sa tresse, souffle et ferme les yeux comme si elle faisait une séance de yoga express afin de calmer ses nerfs. Lire la correspondance intime de sa mère et de Matteo ne doit pas être une partie de plaisir et doit lui demander un gros effort pour prendre sur elle et pour ne pas péter un câble. 

― Mon trésor ? tenté-je un peu timidement.

Je sais que ça peut sembler débile et je ne suis pourtant pas timide habituellement et même si chacun de ses amis l'appellent par un surnom différent, j'ai peur qu'elle trouve ça idiot venant de ma part et qu'elle se foute de moi ! Quand je vous dis que je suis nul en romance...

― Hum mon ange, réplique-t-elle sans relever la tête.

― Tu sembles contrariée.

Le feu passe au rouge et j'en profite pour la regarder, elle pose sa tablette dans le vide poche de sa portière en signe de capitulation.

― Pfff, il n'y a rien dans tout ce que j'ai lu jusqu'à présent qui soit un tant soit peu utile, hormis pour me donner la gerbe ! Je n'aurais jamais cru Katherine capable d'écrire des mails aussi niais, et je ne te parle même pas de ceux de Matteo et de son romantisme sirupeux.

― Les chiens ne font pas des chats ! répliqué-je en pensant à Nate.

Riley ne répond rien et j'ai l'impression d'avoir gaffé en sortant maladroitement ce proverbe.

― Euh, je ne voulais pas dire ça, tenté-je de me rattraper. Je sais que tu n'as rien à voir avec Katherine.

― Il n'y a pas de mal, me sourit-elle. J'ai compris que tu parlais de Nate et Matteo. 

Je hoche la tête.

Le feu passe au vert, je tourne pour m'arrêter à la station service.

― Que nous le voulions ou non, mon histoire avec Nate ne peut pas s'effacer ni les sentiments que j'ai eu pour lui. Nous sommes obligés de l'accepter, ça nous met mal à l'aise mais c'est comme ça, déclare-t-elle en se montrant pragmatique.

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