Slow Burn, Triangle Amoureux, Suspens, Vengeance, Drame...
✨ Les apparences sont souvent trompeuses...
D'un œil extérieur, vous pourriez croire que la vie de Riley, 25 ans, est géniale. New-Yorkaise pure et dure, vivant dans le très chic quartier...
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Riley
The Nine - Mayfair - 22H15
Lorsque le taxi me dépose en face du club de Julian, je suis déjà en pétard alors que je ne l'ai même pas encore rencontré !
B a été recalée à l'entrée à cause de sa carte bancaire pas assez haut-de-gamme (non mais qui pratique ce genre de discrimination ?!) et d'après le SMS d'Adam, aucun type présent à l'intérieur ne semble être notre homme mystère.
Si Julian est vraiment le patron, tous les clients doivent le connaître, il lui est impossible de passer inaperçu.
Je scrute la rue et m'attarde sur les voitures de luxe garées devant l'hôtel particulier : Maserati, Rolls Royce, Lotus... La vie semble aussi clinquante à Mayfair qu'elle l'est dans l'Upper East Side.
De ma meilleure démarche de pouffe millionnaire avec en prime mon sourire de cruche écervelée, je traverse la chaussée et m'arrête devant les deux malabars en costumes noirs qui filtrent l'entrée. Je leur adresse mon plus grand sourire niais alors que bout dans mes veines une envie meurtrière de leurs montrer ma façon de penser à l'aide des talons aiguilles qui me bousillent les pieds et que je leur ferais bien avaler.
Je hais la discrimination, et encore plus lorsque ma meilleure amie en est victime.
Allez, Zen ma grande, on se reprend. Inspiration - Expiration.
― Bonsoir, dis-je d'une voix mielleuse en battant des cils.
― Mademoiselle, me sourit l'un des deux types en se redressant et en bombant le torse.
Encore un qui se prend pour le mec le plus viril de la planète alors qu'il n'a sûrement rien dans le froc !
Mon taser me manque, si vous saviez à quel point j'ai envie de lui filer une bonne châtaigne afin de venger B.
― Madame, le corrigé-je aussitôt du ton le plus pompeux que je puisse adopter.
― Oh Madame, ricane-t-il d'un air moqueur en donnant un coup de coude à son acolyte.
Je hoche la tête tout en leur adressant un sourire narquois provocateur.
― Madame a-t-elle une carte bancaire ? m'interroge le plus petit des deux.
― Bien sûr, vous me prenez pour qui ? rétorqué-je en faisant mine d'être outragée par cette question.
Les deux ahuris échangent un regard incrédule, visiblement surpris qu'une nana avec mon allure ose les prendre de haut.
