91 - Ne parlons plus de Nate

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Adam


J'entre à la suite de Riley dans la salle de sport spacieuse et moderne d'où provient le bruit caractéristique qu'émet un tapis de course lorsqu'un sportif chevronné s'entraîne dessus. Les pas sont très rapprochés, signe que la vitesse de course n'est pas celle d'un footing amateur. J'avise aussitôt les trois tapis de courses dernière génération disposés devant les grandes baies vitrées offrant une superbe vue sur la ville et surtout je découvre que le sportif en question n'est autre que Sam, qui à coup de grandes foulées conquérantes maîtrise l'appareil sans aucune difficulté.

Plus j'apprends à le connaître et mieux je comprends pourquoi Jake l'a choisi pour travailler dans l'une de ses agences, car derrière son éternel sourire et son attitude funky et nonchalante, il émane de lui une force tranquille évidente indispensable à son métier et des aptitudes physiques supérieures à la moyenne. 

Il a sûrement dû voir notre reflet dans les vitres car il ne semble pas alerté par notre entrée et continue sa session avant de ralentir progressivement la vitesse de son tapis jusqu'à l'arrêt.

― Salut vous deux ! s'exclame-t-il d'une voix enjouée en sautant hors du tapis.

La transpiration perle sur son front, signe qu'il est là depuis un bon moment.

― Salut tout seul ! lui répond Riley avec un grand sourire.

Il vient lui faire une bise puis il m'offre une poignée de main fraternelle. 

― Hé Sam, la forme ?! dis-je en répondant à sa salutation. 

Il hoche la tête et semble ravi de nous voir. 

― T'es matinal, dis donc ?! s'étonne-t-elle.

― Ouais, Bailey est partie bosser à 4H30 et je ne savais pas quoi faire, alors au lieu de tourner en rond, autant courir sur un tapis, c'est plus utile, répond-il en haussant les épaules.

― Dormir par exemple, lui suggère Riley.

― C'est vrai ?! Je n'y ai pas pensé, ricane-t-il en prenant la serviette éponge posée sur l'un des bras du tapis de course avant de s'essuyer le front avec. Et puis ça serait dommage de ne pas profiter d'une salle de sport quand elle est sur place.  

― J'suis d'accord, je compte la squatter souvent, approuvé-je. 

― Grave ! Je kifferais t'avoir comme partenaire d'entraînement ! s'exclame-t-il avec une spontanéité presque enfantine. 

Je vois le sourire en coin de ma jolie blonde qui nous imagine sûrement en train de lever de la fonte et j'ignore si elle trouve ça comique ou excitant... Coquine comme elle est, je penche plutôt pour la seconde option...  

Viens Par Là !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant