La vitesse du quad était un vrai bonheur pour un adepte de sensations fortes tel que Clarke. Il avait ça dans le sang. Vibrer au rythme des accélérations, des chemins escarpés et des descentes rocheuses, le tout dans un décor paradisiaque, faisait de lui un homme comblé.
Parti il y a deux heures maintenant, il avait déjà parcouru un bon bout de l'île sur la route de ceinture avec son groupe en comptant quelques escales. En plus de la végétation luxuriante et des reliefs du volcan éteint, il avait pu admirer les vestiges des troupes américaines de la Seconde Guerre Mondiale. On pouvait y voir notamment de nombreuses ancres sur le bord des routes, des bunkers ou des canons fixés dans la montagne.
Le petit groupe mené par le guide avait également traversé le village principal de l'île, Vaitape, situé en bordure du lagon. Nombreux étaient les enfants qui vinrent à leur rencontre dont une minorité était même mi-américaine mi-polynésienne. Maintenant, ils se dirigeaient vers le plus haut mont de l'île, le mont Otemanu. Il culminait à plus de 700 mètres et promettait une vue des plus incroyables sur le lagon et ses alentours.
Pour s'y rendre, ils longèrent la côte Est, qui malheureusement n'offrit pas un spectacle aussi réjouissant que ce qu'ils avaient pu voir auparavant. En effet, la pauvreté y régnait en maître et les habitants n'avaient pour la plupart que quelques tôles assemblées les unes aux autres en guise de toit.
« Dans chaque lieu idyllique se cache souvent une ombre au tableau. Certains tentent de la faire oublier au Monde en ne présentant que la partie émergée de l'iceberg. » leur avait dit à juste titre le guide.
Ils terminèrent leur course en bas du volcan le coeur lourd, et abandonnèrent les quads devant un relief devenu trop escarpé. À cet endroit le mont, dont le pic était d'une forme étonnante, se dressait majestueusement sur tout Bora Bora.
Après avoir marché un bon moment, tous purent enfin admirer l'oeuvre de la nature. Cette île n'était pas surnommée La perle du Pacifique pour rien. Le lagon bleu clair dans toutes ses déclinaisons contrastait fortement avec l'Océan Pacifique Sud bleu profond. Ces deux espaces, séparés par les motus et une barrière de corail concentrique autour de l'île, étincelaient sous le soleil encore haut. On avait ici une vue des plus imprenables sur certaines des autres îles Sous-le-Vent enlacées par l'océan.
Clarke, après s'être délecté du spectacle qui s'offrait à lui, alla à la rencontre du guide pour en apprendre davantage sur la faune marine.
— Il paraît qu'il n'y a plus beaucoup de poissons et de raies à Bora Bora.
— C'est vrai. À cause du dérèglement climatique, il y a de plus en plus de coraux morts. Mais c'est le lieu où vivent beaucoup de poissons comme les bariolés ou les poissons-chirurgiens pour ne citer qu'eux. Les activités touristiques nuisent aussi aux animaux marins qui vont se déplacer pour rechercher plus de tranquillité. Je ne comprends d'ailleurs pas pourquoi les raies Manta ne sont pas encore considérées comme une espèce menacée d'extinction. Il n'en reste que très peu dans le coin, s'indigna le guide d'un ton sentencieux.
— C'est vraiment triste.
Le guide hocha gravement la tête en signe d'acquiescement. L'inquiétude contractait son visage fin et il y avait fort à parier que ce sentiment d'impuissance l'affectait beaucoup.
— Elles étaient beaucoup plus, avant. Mais aucune loi n'est rédigée pour protéger leur lieu de vie. Les raies se déplacent en permanence pour fuir les touristes trop intrusifs et pour se nourrir. En ce moment, le site d'Anau est le meilleur endroit pour les observer. Mais elles seront sûrement amenées à se déplacer prochainement.
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En corps de toi
Romance"Anissa le trouvait beau comme un Dieu, allongé là sur ce grand lit, les yeux bleus perçants et le torse exposé. Son érection, largement visible, faisant tendre tout son pantalon. Son visage ne pouvait mieux traduire l'excitation. Elle aurait pu jou...