Anissa referma la porte de sa chambre. Elle s'écroula sur son lit, à la fois exténuée et heureuse. Ses os étaient flageolants et ses membres ankylosés. Son corps était imprégné du parfum de Clarke. Ses draps également.
— J'ai dû perdre quatre kilos... Quand Clara va savoir ça !
Elle attrapa son téléphone sur la table de chevet au cas où elle aurait justement reçu de ses nouvelles. Son amie devait arriver dans un peu plus de d'une heure et il fallait qu'elle reste éveillée jusque-là. De toute façon, elle avait matière à penser. Les sensations que Clarke avait déclenchées en elle la travaillaient toujours. Ses tétons frémissaient encore des délicieuses attaques des dents du jeune homme. La suite des vacances promet d'être exquise.
Il était le genre de copain que beaucoup rêvaient d'avoir dans leur vie. Un homme canon, qui faisait l'amour comme un Dieu et surtout qui était à l'écoute de sa partenaire. Que demandait le peuple ? Il n'avait même pas bronché devant ses vergetures, et encore moins devant son plus gros complexe, ses lèvres vaginales.
En effet, le premier jour où elle avait exposé sa nudité à un homme, elle s'était retrouvée moquée car celui-ci n'avait en aucun cas la maturité nécessaire pour comprendre que toutes les femmes étaient différentes. Ce prépubère avait construit son éducation sexuelle à travers les pornos comme malheureusement beaucoup de garçons de son âge. Elle avait alors longtemps pensé à la nymphoplastie pour corriger cette lèvre plus grosse que l'autre mais avait fini par l'accepter totalement. Cela n'empêchait cependant pas la jeune femme d'être toujours gênée lorsqu'elle devait dévoiler cette partie de son corps à quelqu'un.
Clarke, lui, ne l'avait pas seulement regardé, il l'avait mangé et savouré comme si c'était le dernier repas de sa vie. Et ça, Anissa avait beaucoup apprécié. Le genre d'homme qui sublimait vos complexes et vous faisait sentir belle. Merde, va falloir que j'arrête de le mettre sur un piédestal, je vais avoir beaucoup trop de mal à le quitter jeudi sinon.
Le quitter ? Anissa y pensa de nouveau. Son cuir chevelu la picota brusquement. Elle n'avait jamais connu pareil partenaire et cela semblait être réciproque au vu des dires de Clarke. Quoi qu'il en soit, elle trouverait un moyen pour garder contact avec lui. Et puis, il habitait Paris lui aussi après tout...
*
L'heure suivante s'écoula lentement. Après avoir pris sa douche et fait sa toilette, Anissa enfila un ensemble de sport noir et descendit dans le hall pour ne pas risquer de s'endormir sur son lit. Assise confortablement dans un grand canapé circulaire, la fatigue réussit tout de même à la gagner petit à petit. Il n'y avait plus qu'un couple assis à quelques chaises de là à cette heure tardive. Les gens se couchent vraiment tôt ici, à croire qu'ils ne sont pas en vacances.
Clarke lui aussi d'ailleurs devait surement dormir à poing fermé. Il faut dire que la jeune femme l'avait plus qu'épuisé. Anissa laissa échappa un sourire à ce souvenir. Les membres du personnel, eux en revanche, s'activaient à nettoyer, réapprovisionner les cuisines ou répondre aux appels de quelques clients colériques. C'était tout un monde grouillant cette nuit.
Anissa commença à s'impatienter. Elle voulait retrouver son amie. La serrer dans ses bras, l'embrasser et tout lui raconter. Son attente prit fin lorsqu'elle aperçut trois majordomes sortir de la réception et se diriger vers l'entrée de l'hôtel. Les nouveaux arrivants devaient être là. Anissa se redressa dune traite et une montée d'excitation s'insuffla en elle. Pas la même qu'avec Clarke tout de même.
Suivant de près les membres du personnel qui atteignaient déjà la porte- tambour, elle les rattrapa à l'extérieur de l'hôtel. Un vent frais vint lui caresser les cheveux et la fit frissonner. En regardant en contrebas des marches, elle aperçut la lumière de plusieurs phares de voitures se dessiner entre les arbres et devenir plus nette. Elle est là !
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En corps de toi
Romance"Anissa le trouvait beau comme un Dieu, allongé là sur ce grand lit, les yeux bleus perçants et le torse exposé. Son érection, largement visible, faisant tendre tout son pantalon. Son visage ne pouvait mieux traduire l'excitation. Elle aurait pu jou...