En corps de toi

Chapitre 38

     Elle était avide de son corps, de ses baisers, de sa langue sur ses seins. Elle rougit à cette dernière pensée.

     Son souffle s'accéléra tandis qu'une douce adrénaline commença à l'envahir au fur et à mesure qu'ils avançaient. La poigne dont témoignait Clarke pour l'emmener avec elle montrait que ce désir était plus que réciproque. Il tourna la tête en sa direction lorsqu'ils prirent le couloir, le regard intense et fervent. Elle sourit à pleines dents lorsqu'elle vit ses yeux la dévorer. Tous deux savaient bien ce qu'il adviendrait une fois dans la chambre de Clarke.

     À peine eurent-ils refermé la porte que déjà ils se jetèrent l'un sur l'autre. Leurs langues s'entremêlèrent avec fougue. Un torrent érotique de chaleur et de délectables caresses.

     Clarke la ramena à son contact en l'empoignant d'une main par la taille et de l'autre par la nuque pour mieux se confondre dans leur étreinte. Elle sentit le tissu de son pantalon se tendre et son érection s'épanouir lentement sur le bas de son ventre. Leur respiration s'accélérèrent et Anissa ne perdit pas une seconde pour lui déboutonner sa chemise avec rapidité et la lui retirer tandis qu'ils marchaient vers le lit. Elle s'arrêta alors de l'embrasser et le poussa sur le lit d'une main. Il tomba sur le dos et se rattrapa sur ses deux avant-bras en riant.

— Ça c'est la Anissa qui m'a séduite, s'exclama-t-il en laissant échapper un sourire coquin.

     Elle le regarda d'en haut, le regard sombre et le coeur battant à tout rompre. Elle le trouvait beau comme un Dieu, allongé là sur ce grand lit, les yeux bleus perçants et le torse exposé. Son érection, largement visible, faisait tendre tout son pantalon. Son visage ne pouvait mieux traduire l'excitation. Elle aurait pu jouir rien qu'en le regardant. Mais il était à sa merci. Et avoir le contrôle lui plaisait terriblement. Ça en était aphrodisiaque.

     Sans cesser de maintenir son regard, Anissa commença alors à retirer sensuellement l'une après l'autre les bretelles de sa robe sous l'oeil attentif de Clarke qui se mordait la lèvre inférieure. Hypnotisé, il l'observait  tel un prédateur rare et dangereux. Comme dans mon rêve putain !

     Elle dévoila alors sa poitrine rebondie dans un soutien-gorge transparent en dentelle noire qui lui allait à ravir. Continuant son ascension en se caressant charnellement, Anissa retira entièrement sa robe qui tomba au sol avant d'en faire de même pour ses chaussures et lui apparut dans toute sa splendeur. Elle se tenait devant lui, avec pour seul habit cette fine dentelle qui trahissait ses tétons frétillants. Il sentit alors son érection devenir plus dur encore, les muscles de son ventre se crispèrent au passage.

— Ton corps est vraiment incroyable. Je vais n'en faire qu'une bouchée, susurra-t-il.

     Anissa, qui se plaisait à voir monter en lui toujours plus de désir, se retourna et fit passer érotiquement ses mains sur ses fesses que son string noir mettait divinement en avant.

— Elles te plaisent ? lui demanda-t-elle d'une voix chaude et coquine.

— J'en lècherais chaque centimètre.

     Cela rassura Anissa. L'un de ses plus gros complexes était ses vergetures. Mais Clarke les adora clairement. Telle une oeuvre d'art, il contempla tous ses traits et chaque délicieuse marque laissée sur son corps. À ses yeux, ce défaut pour la société devenait une qualité pour lui. Cela signifiait qu'il y avait matière, et ça, il ne pouvait rêver mieux.

     La jeune femme s'avança alors vers lui et atteignit le lit. Telle une lionne, elle marcha à quatre pattes pour arriver à son niveau, les mains et les jambes de chaque côté du corps allongé de Clarke. Elle s'assit à califourchon sur lui et abaissa la tête pour lui donner ses lèvres avec envie. Il répondit à son ardeur avec une ferveur égale à la sienne. Le pouls d'Anissa s'accéléra au contact sa langue chaude qui contrastait avec ses lèvres fraîches. Ce baiser fougueux et passionné enflamma leur corps.