Chapitre 40

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     Avant même d'entrevoir la lumière du jour, les doux baisers que Clarke lui déposa du bout des lèvres sur sa joue eurent raison de son sommeil. Se réveiller avec ses mots affectueux glissés au creux de son oreille lui firent esquisser un sourire radieux sans avoir à ouvrir les yeux. Ses caresses matinales entraînèrent son corps dans la douceur et l'insouciance. Elle se recroquevilla contre son torse et Clarke vint l'étreindre de ses bras rassurants.

     Anissa s'était endormie bercée par les pulsations du coeur du jeune homme sous le drap enveloppant leur corps nu. Elle avait passé toute la nuit la tête sur sa poitrine, réveillée par de prompts câlins nocturnes. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas aussi bien dormi. Avec le stress que lui engendrait son travail, le sommeil était devenu une denrée rare ces temps-ci. Mais sentir le corps chaud de Clarke contre elle et son souffle sur sa peau finirent de la convaincre que cette nuit avait été délicieusement revigorante.

     Clarke s'accouda pour contempler Anissa qui, les yeux encore ensommeillés, craignait de perdre la vue en voyant un si bel homme comme première image de la journée. Pour la réveiller, Clarke fit lentement passer ses doigts de son oreille à son menton puis vint caresser sa lèvre inférieure de son pouce. Anissa laissa échapper un petit sourire en coin qui le fit fondre. Lorsqu'elle ouvrit les yeux, il se pencha alors pour l'embrasser tendrement.

— Tu es superbe. J'ai déjà envie de te faire l'amour Anissa.

     Sa voix n'était qu'un souffle. Mais un souffle terriblement érotique. Combiné à son érection qu'elle sentait grandir contre son ventre, elle se dit qu'il y avait de fortes chances pour qu'elle perde le toucher et l'ouïe en même temps que la vue.

— Arrête de m'aguicher comme ça, le sermonna-t-elle.

     Elle ne put toutefois réprimer un rire coquin avant de s'enfouir la tête dans l'oreiller pour échapper à son regard malicieux.

— On va à la plage aujourd'hui ? Je ne t'ai jamais vu là-bas, remarqua Clarke en passant sa main dans les cheveux de la jeune femme.

     Elle daigna relever la tête, un air contrarié sur le visage.

— Avec mon travail j'en ai pas eu le temps. Je ne sais pas si ça va être possible.

     La prunelle des yeux de Clarke s'assombrit en l'espace d'une fraction de seconde. Sa main cessa de caresser sa chevelure et sa mine se rembrunit.

— Tu n'as même pas une après-midi à m'accorder ? J'avais certaines idées quant à comment te faire passer la journée, lui reprocha-t-il.

     Sans la quitter des yeux, il descendit alors ses doigts sur sa poitrine et prit un sein au creux de sa main. Anissa se laissa aller au contact de sa paume chaude qui fit se durcir ses tétons de bon matin. Il en coinça alors un entre-deux de ses doigts et tira doucement dessus. Les pointes s'allongèrent et se durcirent davantage. Anissa vit dans son regard qu'il la désirait déjà follement. La lueur qui avait réapparu dans ses yeux semblait résonner comme le garant d'une promesse de tout ce qui allait se produire. Elle s'enfouit de nouveau la tête dans son coussin pour fuir mais son corps se cabra sous ses caresses expertes. Traître !

     Anissa lui attrapa alors la main et se releva pour s'asseoir au bord du lit. Elle ne voulait pas craquer maintenant. Pas parce que Monsieur je te veux le voulait. Anissa se retourna pour l'admirer, dans ce qu'il pouvait être de plus vrai. Ses yeux renvoyaient une telle profondeur qu'elle s'y perdit le temps d'un instant. Ses cheveux ébouriffés et son sourire paresseux mais discret étaient magnifiques. Le drap blanc ne recouvrait que partiellement son ventre mais son sexe le faisait tendre sur une bonne partie du lit. Hum...

— Tu vas me mater encore longtemps ?

     Anissa rit aux éclats. Toute la journée s'il faut.

— Je suis sûre qu'on peut trouver un arrangement Clarke.

     Il se releva alors à son tour. Ses yeux se plissèrent comme sil réfléchissait.

— Il y a un endroit à la plage qu'il faut réserver. C'est aménagé avec transats et salon d'extérieur. On sera tranquille et tu pourras travailler. Si tu n'y es jamais allée ça peut-être sympa.

     Anissa se leva rapidement en interceptant le regard pervers de Clarke sur son corps.

— Ça me va. Je retourne à ma chambre pour me préparer. Passe me chercher.

     Avant de récupérer ses affaires dispersées dans la chambre, elle s'étira et ses membres craquèrent délicieusement en lui imposant les souvenirs érotiques de la veille.

— Tu ne pourras pas fuir comme ça longtemps, lui assura-t-il en guise d'avertissement sensuel.

En corps de toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant