Chapitre 42

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     En remontant le chemin de la plage, Clarke entendit une voix familière l'interpeller. Il se tourna alors en sa direction et aperçut Romuald attablé au Bar Beatch qui lui faisait signe.

— Pourquoi est-ce qu'il t'appelle ? demanda Anissa.

— Je ne sais pas. Je vais le voir deux secondes, viens si tu veux.

— Non, c'est bon. Je vais à ma chambre. Rejoins-moi quand t'as fini.

— Ça marche.

     Clarke arriva sans grand entrain devant son ami. Ce dernier le toisait d'un regard intrigué.

— Petit cachotier. Alors, t'as passé l'après-midi avec Anissa ?

— On s'est croisé en revenant de la plage, rien de plus.

— Ouais, pas à moi. Tu peux me le dire tu sais.

— Non, vraiment. Je n'ai pas de raison de te mentir, affirma Clarke en s'asseyant à côté de lui.

— Bon, d'accord, si tu le dis.

     « Pourquoi ne me dit-il pas la vérité ? Je les ai vu assis ensemble dans un coin privatisé tout à l'heure ! » se remémora Romuald qui ne préféra pas insister.

— Alors sinon, qu'as-tu de beau à me raconter ? Pourquoi tu m'as appelé ?

— Il n'y a pas de raison particulière. Je ne t'ai juste pas vu aujourd'hui, c'est inhabituel. Tu comptais vraiment sauter l'heure de l'apéro ?

— Non, bien sûr que non, mentit Clarke.

— Tu ne prends rien à boire ?

— J'ai pris un verre juste avant. Je n'ai pas très soif.

     En vérité, Clarke pensait surtout à Anissa qui retournait seule à sa chambre. Elle allait sûrement l'attendre, et bien qu'il appréciait beaucoup Romuald, la jeune femme lui manquait déjà. Il tint tout de même compagnie à son ami le temps qu'il finisse sa bière et prétexta vouloir prendre une douche pour s'éclipser. Il remonta l'escalier de l'hôtel en pressant le pas. La porte de la chambre 22 s'ouvrit et il s'y engouffra.

— Encore un peu et je m'endormais, reprocha Anissa en l'entraînant derrière elle.

     Clarke admira ses fesses nues se balancer sous ses yeux.

— Tu as sorti ta plus belle tenue.

     Il l'attrapa par la taille et la ramena contre lui. Il essaya alors de l'embrasser.

— Case douche pour toi si tu veux pouvoir en profiter, l'arrêta la jeune femme en se retirant de son étreinte.

— Très bien, très bien Mais je n'aurai peut-être plus envie de toi tout à l'heure.

     Anissa s'assit sur le lit, amusé. Elle posa ses yeux sur Clarke qui se dirigeait vers la salle de bain à reculons. Essayes-tu de me piquer ?

— Tu viens avec moi ? lui demanda-t-il dans l'entrebâillement de la porte.

     Malgré son sourire désinvolte, Anissa ne faiblit pas.

— Je suis déjà propre moi.

— Ça risque d'être la douche la plus rapide de ma vie.

     Il tint parole et rejoignit la jeune femme sur le lit dans son plus simple appareil quelques minutes plus tard, encore mouillé, la peau luisante. Les jambes d'Anissa s'écartèrent naturellement pour le laisser venir à elle. Il appuya alors une partie de son poids sur son sexe et se soutint sur ses avant-bras. Les lèvres de Clarke frôlèrent doucement son cou puis remontèrent vers sa bouche sur laquelle il déposa un baiser tendre et langoureux. Mais l'empressement mélangé à l'excitation et peut-être d'autres sentiments encore eurent raison de son érection.

— Je suis désolé vraiment. Ça n'arrive pas d'habitude et...

— C'est pas grave, on en a pas besoin, le rassura Anissa d'une voix chaude en caressant son sexe. Ce n'est pas qu'une question de pénétration.

— Tu sais quoi ? Laisse-moi ton corps, concentre-toi sur les sensations et je me charge du reste, lui chuchota Clarke.

     De là, il prit en otage ses lèvres par des baisers incessants. Leurs bouches implosèrent de morsures. Il attrapa ses poignets et lui tint les bras au-dessus de sa tête d'une seule main pour la mettre à sa merci. À la merci de ses lèvres qui s'acharnèrent dans son cou. Il complimenta sa douceur dans un murmure qui se perdit le long de sa peau et caressa tendrement l'intérieur de ses cuisses. Un sourire parcourant son visage, elle le regarda faire, les yeux pleins d'envie.

     Il accompagna les courbes de son corps avec ses mains obstinées à ne pas la lâcher. Il ne s'arrêterait pas avant d'avoir réveillé chaque parcelle de sa peau. Il partit de son front, alla sur ses lèvres, continua dans son cou, s'attarda entre ses seins, glissa sur son ventre et atterrit sur sa vulve, se délectant en même temps de son corps frissonnant sous ses baisers du bout des lèvres. La meilleure des drogues douces. Le corps d'Anissa ondula à chacun de ses passages.

     La langue de Clarke parcourut alors son mont de Vénus puis son aine avant de remonter jusqu'à ses tétons.

— Ton corps me brûle les lèvres, lui murmura-t-il à l'oreille.

     Sa voix suave était déjà un orgasme sensoriel à elle seule. Il réussit à la faire rougir dans la pénombre. Ses mains de pianistes s'échappèrent vers le bas de son bassin et ses doigts se perdirent dans le corps réceptif de la jeune femme qui s'ouvrit à lui.

     Elle en trembla. De la douceur de ses gestes. De sa bienveillance et de son oreille attentive à ses moindres gémissements.

— Grimpe sur moi, lui dit-il tout en s'allongeant à ses côtés.

     La jeune femme obtempéra et il la fit s'asseoir au-dessus de son visage en attrapant ses fesses. Anissa ferma les yeux quand il embrassa tendrement l'intérieur de ses cuisses. Elle se délecta de la chaleur de sa bouche sur son clitoris qu'il caressa du bout des lèvres d'abord très légèrement. Puis il mit sa langue à l'entrée de son vagin, la goûta, et rentra à l'intérieur avant de faire des va-et-vient très lents de haut en bas. Anissa le guida par de légers mouvements de bassins. Elle lui enserra doucement le cou quand elle se sentit couler le long de sa cuisse et dans la bouche de Clarke.

     Voir à quel point elle aimait ça et savoir qu'il lui faisait autant d'effets le rendait dingue. Elle ouvrit davantage les jambes pour s'offrir encore plus à sa langue. En remontant jusqu'à son clitoris en érection qu'il se plut à mettre à cran, il la pénétra d'un doigt, d'abord doucement. Puis il se mit à la lécher de plus en plus fort et cala le rythme de son doigt sur celui de sa langue.

     Lorsqu'il la sentit de plus en plus s'abandonner à lui, il mangea entièrement sa vulve sans cesser de caresser l'arrière de ses cuisses de sa main libre. La respiration et les gémissements de la jeune femme se firent de plus en plus fort, de plus en plus longs. Anissa aurait souhaité que Clarke n'arrête pour rien au monde.

— J'en préférerais presque ta langue !

— Je pourrais faire ça toute la nuit. J'adore ton goût, putain.

     Sa bouche prit pour cible ses lèvres et Anissa sentit le bas de son ventre se remplir d'une irrésistible chaleur. Le contrôle de sa langue sur ses courbes mouillées vint réveiller la jouissance en elle.

     C'est la gorge dirigée vers le haut et le menton relevé qu'elle se laissa aller à la douceur de jouir dans un cri de délectation. Une des mains libres de Clarke partit alors explorer son anus qu'il caressa doucement. Anissa se cambra de plaisir, trembla, et serra soudainement ses cuisses sur sa tête. Elle froissa les draps entre ses doigts et ouvrit la bouche de plaisir en sentant son vagin se resserrer sur les doigts de Clarke pendant de très longues secondes. Son coeur se contracta de toutes ses forces dans sa poitrine et il lui semblait que le monde s'écroulait autour d'elle. Cet homme savait faire naître en elle des sensations qu'elle n'aurait pu imaginer, la faire atteindre des niveaux émotionnels rares et des orgasmes incroyables.

     Il la mangea jusqu'à la dernière miette. La bu jusqu'à plus soif. Elle se rallongea alors à ses côtés encore secouée et il revint à elle en caressant tout son corps de sa main brûlante. On pouvait lire sur le visage d'Anissa que la jouissance fut belle.

En corps de toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant