(NDA : Ce chapitre est très violent et descriptif, si vous êtes sensibles pour votre bien arrêtez vous ici, je me chargerai d'expliquer ce qu'il s'est passé dans le prochain chapitre pour que vous ne soyez pas perdus.)
Dollhouse- Melanie Martinez
Maria
Château, 20h35-Mademoiselle vos affaires sont prêtes.
Je me tournais vers la servante qui m'avait adressé ces mots, son regard rempli de compassion me prouvait qu'elle n'était pas heureuse de m'annoncer cela.
C'était elle qui préparait mes tenues à chaque fois, je savais qu'elle le faisait la mort dans l'âme.
J'étais restée dans le salon, malgré l'altercation avec mes sœurs. Je les sentais d'ailleurs se figer, elles avaient toujours la même réaction, regardant leurs pieds rongées par la culpabilité.
Comme si elles ne m'avaient pas désigné à notre père lorsque j'étais trop jeune pour comprendre ce qui allait m'arriver.
Je me levais du canapé et suivais cette femme, je ne connaissais pas son prénom. Mon père leur avait interdit de les partager puisque d'après lui ils n'étaient « là que pour servir », je trouvais cela plus qu'ironique puisque j'habitais ici dans le même but.
Mais il préférait fermer les yeux sur cela, comme tout le monde d'ailleurs.
Des lâches voilà ce qu'ils étaient.
Si on m'avait laissé le choix à l'époque j'aurais pris la place de mes sœurs sans hésitation, ce qui changeait tout c'était qu'elles m'avaient désigné pour se sauver.
Elles étaient conscientes de ce qui allait m'arriver par la suite, moi je ne l'étais pas. Era avait déjà dix-neuf ans à cette époque, Rosa en avait dix-sept, sacrifier une enfant de neuf ans ne les dérangeait pas plus que ça.
Je m'étais parfois demandé si c'était moi qui étais bizarre, parce que je savais que si j'offrais Leïla ou Alina je serais sûrement tranquille mais jamais je n'avais envisagé cette possibilité.
Je ne savais pas si j'avais un instinct fraternel trop poussé ou si elles n'en avaient simplement pas.
Sûrement les deux options.
On arriva devant la porte de cette maudite chambre, elle m'ouvrit la porte la main tremblante.
Peut-être avait-elle une fille et elle l'imaginait à ma place ?
-Courage mademoiselle j'espère pour vous que ce sera rapide.
-Je l'espère aussi.
Oui rapide, le plus possible. Avoir l'impression que cela durait à peine quelques secondes. Avoir l'impression que cela n'était jamais arrivé.
Oui j'en rêvais.
Je pénétrais dans la pièce, elle fermait l'accès à clés derrière moi. Je soufflais, il fallait que je me détende. Malheureusement lorsque je posais mes yeux sur ce que m'avait préparé cette dame ma respiration s'accéléra.
Un, deux, trois.
Un, deux, trois.
Un, deux, trois.Respire.
Tout va bien.Pourquoi mon père ne venait-il plus me tenir la main dans ce genre de situation, lorsqu'il me l'a caressait, lorsqu'il me disait qu'il était là et que tout allait bien se passer ?
Me sentait-il prête à me débrouiller seule ?
Je ne l'étais pas.
Je pris la décision d'ignorer ma gorge nouée, je me changeais en vitesse et laissais malgré moi mon regard dériver vers le miroir. Je pouvais peut-être m'empêcher de vomir mais pas de pleurer.
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The Mafia's Doll / 1-2
RomanceMaria Une simple étudiante âgée de vingt ans emménage dans la petite ville de Parshall. Tout ce qu'elle souhaitait dans ce nouveau départ c'était de trouver une vie parfaitement normale, se mêler à la foule comme elle ne l'avait jamais fait, paraîtr...