The Mafia's Doll / 1-2

33. Impressionnant

House of Memories- Panic! At the Disco

Maria
Appartement, 02h08

Allongée dans le lit d'Elias j'étais toujours aussi perdue, si il pensait que j'allais le lâcher avec mes questions il se trompait, j'en avais encore une tonne en stock et je comptais bien les poser.

-Je sais bien qu'on va entrer en guerre, des papiers ont été signé avec du sang, dont le mien mais comment ça a commencé ?

Oui, mon père m'avait fait signer un document qui stipulait que la guerre entre les Aryan Brotherhood et les Costello allait éclater, étant son héritière il avait prévu le coup. Je ne m'en souvenais même plus car j'étais trop jeune pour me rendre compte dans quelle merde j'étais en train de me faire enfoncer.

Elias s'était figé, il était dos à moi donc je ne pouvais voir son visage mais une ambiance pesante s'était abattue dans la pièce.

-Pourquoi Elias, c'est quoi la raison de cette guerre ?

Un pic de colère me traversa, il savait très bien je le sentais mais il ne me disait rien.

-Ça te regarde pas.

-Pardon ?

Je me levais du lit et me postais devant lui, ses yeux se plantèrent dans les miens, oh putain. Il avait un regard rempli de haine, du genre « ferme ta gueule et cours le plus loin possible. Mais étais-je du genre à reculer juste parce que quelqu'un me regardait mal ? Oh non clairement pas.

-Je me répéterai pas deux fois, ça te regarde pas.

-Tu te fous de ma gueule ?

Il se relevait, me dominant de sa taille. Je n'allais pas baisser les yeux, l'époque où je me laissais faire était révolue, je ne me soumettrai à personne. Je méritais de savoir.

-Ferme ta putain de gueule Maria.

-Tu vas commencer par me parler correctement, je ne suis pas ton chien Elias.

-Et tu vas faire quoi Maria ?

-La balle que tu t'es pris dans le ventre tu l'as déjà oublié ? T'en veux une autre pour te remémorer ces doux souvenirs ?

Si il pensait que je déconnais il se trompait, je méritais le respect et si il fallait que je passe à la manière forte pour qu'il me l'offre j'allais le faire sans la moindre hésitation.

Il se rapprochait d'un pas, collant pratiquement nos corps, m'obligeant encore plus à lever la tête pour continuer à le fixer. Il essayait de jouer sur ma peur du contact physique masculin.

-Tu te penses puissant Elias ? Tu penses que tu parais impressionnant en jouant sur ma peur des hommes ? Est-ce que tu crois que c'est comme ça que je vais me foutre à genoux devant toi ? Tu penses vraiment que je vais me soumettre à un mec qui a si peu de répartie qu'il est obligé d'utiliser le traumatisme d'une femme pour se sentir supérieur ?

Évidemment que j'avais de l'appréhension, non plus que ça, j'étais pratiquement terrifiée par son corps mais jamais je ne me laisserai consumer par cette peur.

-Parce que toi tu te sens supérieure à moi ?

-Oui.

-Y'a une heure tu chialais comme une gamine dans ma bagnole parce que je t'ai tenu les poignets deux secondes, et tu te crois supérieure ?

-Totalement.

-Et après c'est moi l'égocentrique.

-Il faut croire que je le suis aussi.