27. Souhaiter

1K 33 0
                                    

Below the Surface- Griffinilla


Maria
Château, 07h40

-Madame nous venons changer l'azote. Dit l'un de mes hommes en baisant la tête.

-Faites.

Ils m'écoutèrent et s'approchaient de mon bocal à la forme d'un quadrilatère. Celui qui ne tenait pas la bonbonne se munit d'immenses gants et retira le couvercle, il plongeait la main à l'intérieur et sortait ce qui y trempait depuis treize jours.

La tête de mon père.

Ils changèrent l'azote liquide et s'en allèrent en baissant toujours la tête, je déposais les cendres de ma cigarette dans mon cendrier puis tirais une latte de fumée toxique, je l'inhalais avec un plaisir incomparable.

Aujourd'hui allait être le grand jour.

Le bureau de mon père était devenu mien, tous ses portraits avaient été brûlés et remplacés par des peintures qu'avaient trouvé mes hommes dans la cave. Cela m'avait étonné que mon père ait gardé ce genre de vieilleries, enfin il m'avait tout de même ordonné de torturer ma mère mais avait conservé des tableaux de nous deux.

On m'en avait peint un, mon portrait, je n'aimais pas forcément ce genre de décoration mais j'étais consciente que cela faisait parti du rôle de chef de mafia, plus on paraissait avoir de l'égo plus on semblait puissant.

Je m'étais directement renseignée en lisant tous les papiers qui concernaient les affaires de mon père, j'avais vite remarqué que j'étais véritablement indispensable à la survie de la mafia. Elle était en gros déficit si l'on retirait tous mes clients, c'était ce qui faisait tenir la mafia, ma prostitution.

Je m'étais entretenue avec l'homme qui gérait la partie trafic de drogue, nous avions refait ensemble toute la procédure, que ce soit des dealers à la production. Il avait été étonné que je prenne l'initiative de le consulter, je supposais que mon père ne l'avait jamais fait, mais grâce à cela j'ai pu tout comprendre en prenant en compte son avis puisqu'il était en permanence sur le terrain.

Mon père avait fait tant d'erreurs, pour commencer il laissait cinq heures de sommeil à ses hommes, stupide car ils étaient beaucoup moins efficace puisqu'ils étaient épuisés, certains étaient déjà tombés de fatigue j'avais donc pris la décision d'allonger leur temps de repose en sept heures et trente minutes.

Ça avait radicalement changé la donne, en seulement treize jours on remarquait les résultats. J'avais ordonné à mes hommes de créer des œuvres d'art et de les vendre, cela avait parut étonnant puisqu'ils étaient partis très vite. Je ne leurs avais pas demandé de les signer sous un nom connu mais ce peintre mystère avait intrigué plus d'une personne.

Enfin je supposais que puisque c'était la mafia Costello qui les vendait cela paraissait rare.

On toqua à la porte, je criais un « Entrez » et vis l'un de mes hommes l'ouvrir et entrer en baissant la tête.

-Que veux-tu ?

-Je venais vous prévenir que Noa, Alina, Nicola et Leïla sont biens arrivés à l'école et sont entrés en classe. Je voulais aussi vous dire que vos associés sont arrivés.

Voilà l'une des choses les plus importantes pour moi, la vie de mes cadets. Ce subordonné l'avait bien compris et avait commencé sa phrase pour m'informer de leur situation.

Les mafieux associés avec les Costello m'importaient peu face à mes frères et sœurs.

-Faites les entrer.

-Bien madame.

-Tu peux disposer.

Il baissa la tête et s'en alla, après quelques minutes j'entendis les pas de nombreuses personnes dans les couloirs. Je tirais une nouvelle latte de ma cigarette et posais mon arme devant moi, on frappa à la porte.

The Mafia's Doll / 1-2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant