9. Déteste

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Mercy- Shawn Mendes



Maria
Villa, 04h36

En boule dans la baignoire, ma tête sur mes bras, je repensais à tous les mots d'Elias. Il s'en voulait, je n'avais aucun doute là dessus mais cela ne réparait rien.

Pas les morts, pas ma douleur.
Rien.

-Qu'est-ce qu'il s'est passé Elias ?

-De ?

-Chez les Camorra.

Ce n'était pas le moment mais à ce stade jamais nous n'aurions eu de moment pour en parler. J'avais besoin de savoir ce qu'il s'était réellement passé chez les Camorra, ce qu'il était arrivé à Adèle, ce qui avait causé la descente aux enfers d'Elias.

Il s'était figé comme je m'y attendais, j'avais pu voir ses ongles se planter dans son jeans. Je savais que je pouvais m'imaginer n'importe quoi rien ni personne ne pouvait deviner ce qu'il s'était passé là haut.

-Maria s'il te plaît, je ne veux vraiment pas en parler.

Sa phrase n'était pas simplement une demande elle était une supplication, ce qui ne fit qu'attiser encore plus ma curiosité. Mais malgré toutes mes questions je me taisais, je ne les lui posais pas.

Je pris une grande inspiration, je devais le faire, je pouvais le faire. Jamais il ne me ferait de mal.

-Elias regarde moi.

-Maria qu'est-ce que tu-

-Regarde moi.

Il tourna lentement la tête et déposa ses yeux dans les miens, mes genoux cachaient mon corps ce qui me permettait d'être plus à l'aise.

-Malgré tout ça Elias, tu sais que dès que tu auras le courage d'en parler je serai là pour t'écouter.

Ses doigts glissèrent sur ma joue, il replaça l'une des mèches de mes cheveux mouillés derrière mon oreille.

-Jamais je ne pourrai en parler Maria.

Qu'est-ce qu'il s'était passé bordel ?
Cela avait été horrible à ce point ?

Ses iris avaient changé, elles étaient devenues sombres. Comme si il revivait tous ses souvenirs, je ne pouvais rester là sans rien faire. Alors je plaçais ma main devant ses yeux et me redressais difficilement, il ne bougea pas, me laissant simplement faire.

Par la suite, je saisi son menton et posais mes lèvres sur les siennes.

Ses solutions pour penser à autre chose, c'étaient...
La drogue.
Et le sexe.

Je pouvais peut-être lui offrir sa dernière solution ?

Je sortais de la baignoire, je retirais ma main de ses yeux mais à mon étonnement il les garda fermés. Toujours trempée je m'assis sur ses genoux, il se laissa faire mais ses sourcils se fronçaient tout de même d'incompréhension.

Ça se faisait comme ça ?
N'est-ce pas ?

J'emprisonnais ses joues et plaquais mes lèvres sur les siennes, il participa au baiser mais ne bougea pas pour autant.

Il avait peur de me brusquer.

Alors je le fis à sa place, lorsqu'on s'embrassait en général il posais ses mains sur mes hanches alors je saisi ses poignets et le guidais. Ses doigts se posèrent si doucement sur ma peau que j'avais l'impression qu'il pensait qu'il allait me briser en milles morceaux au moindre faux pas.

À nouveau je l'embrassais, ses mains se resserrèrent légèrement mais je sentais qu'il maîtrisait ses mouvements. Sa langue vint retrouver la mienne, mes doigts virent s'emmêler dans ses cheveux.

The Mafia's Doll / 1-2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant