The Mafia's Doll / 1-2

31. Graphique

Ilomilo- Billie Eilish

Maria
Soirée, 23h54

Qu'est-ce que je foutais là ?
Le fait qu'Elias m'ait enterré vivante ne m'avait pas convaincu qu'il ne fallait pas lui faire confiance ?

Je savais que j'aille à cette soirée ou pas il s'en balançait, il était conscient qu'il n'obtiendrait aucune information sur moi, d'ailleurs la seule qu'il avait aujourd'hui c'était que tout était différent, j'avais remodelé la mafia. En gros que tous leurs dossiers pouvaient être brûlés parce qu'ils n'en tireraient rien.

Ava était un peu plus loin et dansait avec Hector, elle ne m'en avait pas voulu pour ma disparition et mon silence, tous ses messages je les avais ignoré. Elle m'avait dit qu'elle comprenait totalement, puisque la nouvelle était sortie, mon père était mort et tout le monde le savait. Je lui avais balancé l'exclusivité que mes aînés étaient aussi décédés.

Elle avait pleuré dans mes bras.
Des larmes que j'étais incapable de laisser couler.

J'étais assise sur l'un des canapés seule, je n'avais pas la force de profiter de la soirée, tout était bien trop compliqué pour que je lâche prise. Je n'avais pas quitté du regard mon téléphone, analysant mes bénéfices, et comment la mafia Costello était en train d'exploser.

La puissance, la seule chose qui me restait.

J'avais déjà élaboré mon plan pour me débarrasser des alliés de mon père, c'était si simple mais cela allait être si efficace. Lorsque nous allions attaquer des cartels l'un de mes hommes assassinera le patron de chaque mafia en se faisant passer pour un ennemi, je serai celle qui mettra fin aux jours du tueur et gagnerai toute la mafia de celui que j'avais "vengé". Cela allait être très simple puisque ces porcs ne s'étaient jamais battus, ils envoyaient des hommes le faire à leurs places. Malheureusement pour eux ils voulaient me prouver leur pouvoir, ils allaient perdre la vie pour cela.

Peut-être paraissais-je cruelle, même inhumaine de sacrifier l'un de mes soldats uniquement pour de la puissance, mais je n'avais aucun remord.

-Tu m'avais dit qu'il fallait que je vive pour moi et pas pour la mafia, j'ai beau avoir essayé de chercher je ne trouve rien. Qu'est-ce que je suis Elias ? Comment veux-tu que je pense à autre chose que la mafia alors que je suis elle ?

J'étais la mafia Costello, je devais vivre pour elle.

>Quatre de vos otages se sont
évanouis et ont été transfusés
madame.

>Parfait.

Je n'allais tout de même pas les laisser mourir si facilement, peut-être n'avais-je pas eu l'énergie suffisante pour les torturer aujourd'hui mais demain je comptais bien le faire.

Je sentais le canapé bouger, je rangeais mon téléphone à la seconde, je reconnus Max qui me fit un grand sourire.

-Ça te fait pas mal au crâne tous ces graphiques ma p'tite ? Aller amuse-toi.

-Je n'ai pas le temps.

-Bah si ?

Je levais les yeux au ciel, il ne comprenait pas toutes les responsabilités qui pesaient sur mes épaules. Je savais que je n'allais pas rester longtemps ici, j'avais d'autres choses à régler.

-C'est pas en regardant ces merdes que ça va aller plus vite.

Je n'avais pas à chercher qui m'avait parlé, en dehors de sa voix j'avais reconnu ce regard brûlant. L'énervement commençait à monter en moi, je ne savais ce qu'il me voulait mais il me rendait dingue à vouloir en permanence m'éloigner de mon travail.