16. Pouvoir

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The Rumbling- SiM

Maria
Château, 08h57

-Madame Costello il est arrivé. Résonna la voix de l'un de mes hommes à travers mon talkie-walkie.

-Bien, faites le entrer.

J'attendis quelques minutes jusqu'à ce qu'on frappe à la porte de mon bureau, je pris une nouvelle taffe de ma cigarette avant de donner mon accord pour permettre à mon visiteur de pénétrer dans la pièce.

Il arriva, un costard qui devait coûter des milliers, un crâne dégarni, un sourire qui se voulait charmeur. Je lui fis signe de s'asseoir, il m'écouta.

-Madame Costello êtes vous toujours d'accord pour notre mariage ?

-Oui. Dis-je.

Je sortais les papiers qui allaient nous relier, d'un geste vif je signais, pris une aiguille, fais couler du sang de mon pouce et le collais contre la feuille, scellant cet accord avec mon empreinte digitale.

Je lui tendais ensuite le tas de feuilles, il fit exactement la même chose sur ce document qui stipulait que nos mafias étaient à présent reliées. À la vie, à la mort.

Il se levait et s'approchait de moi, les lèvres ressorties pour que je l'embrasse.

-Avant tout, non pas que je n'ai pas confiance en vous, je veux que vous annonciez à vos hommes les clauses de notre mariage.

Un sourire illumina son visage, il sortit un talkie-walkie de la poche de son manteau, sans une seule fois arrêter de me dévorer du regard.

-Je suis officiellement marié avec Maria Costello, vous êtes autant sous ses ordres que sous les miens. Si je décède vous lui serez entièrement dévoués.

Je ne pu réprimer mon rictus, il déposa l'objet de son inconscience sur mon bureau, à la seconde même je dégainais mon revolver et lui tirais une balle au milieu du front.

Je pris une taffe de ma cigarette en saisissant le talkie-walkie, soufflais ma fumée grise et enclenchais le micro.

-Ici votre nouvelle patronne, Emet Merios est décédé. Je vous souhaite la bienvenue chez les Costello.

Je lâchais l'objet afin de le remplacer par ma souris d'ordinateur, je fixais en temps réel nos graphiques, six-cent-cinquante-sept hommes en plus entre mes mains, mon rictus s'étirait.

Le pouvoir.

Mon regard déviait malgré moi sur une photo encadrée sur mon bureau, une photo prise par des paparazzis à la première réunion où Elias m'avait emmené, quand tout allait toujours bien.

On se regardait en riant, c'était juste avant que je transperce la main du maître de cérémonie avec mon couteau.

Nous étions tout de même beaux, du moins en apparence nous paraissions parfaits, mais la réalité était tout autre.

Les cris, les larmes, les armes, la drogue, la douleur.

-Je t'aime Maria.
-Je t'aime Maria.
-Je t'aime Maria.
-Je t'aime Maria.

-Je t'aime Maria.

Sans aucun doute la partie visible de ce que nous étions me manquait mais il restait cette partie, celle immergée, cette souffrance que nous nous infligions.

Cet excès de pouvoir, celui qui me faisait vibrer, qui me mettait en tête des personnes à exterminer à tout prix était la seule chose qui me faisait penser à autre chose qu'aux blagues incessantes de Max, des baisers d'Elias.

The Mafia's Doll / 1-2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant