The Mafia's Doll / 1-2

Épilogue

Sur l'estrade Antoine et Max se regardaient, leurs joues mouillées de leurs larmes qui n'avaient cessé de couler depuis la fin du fatidique compte à rebours, incapables d'affronter cela seuls ils étaient tous deux montés.

Max fut le premier à prendre une grande inspiration et ouvrir la bouche, enfin prêt à exprimer ce qu'était celui qu'il avait considéré comme son frère.

-Elias Aryan était le genre de mec à faire flipper n'importe qui, il paraissait froid, peut-être même un peu psychopathe sur les bords mais-

Il leva les yeux au ciel, retenant un sanglot, Antoine déposa sa main sur l'épaule de son ami, le soutenant sans un mot.

-Il était génial, c'était mon frère, jamais une seule fois il ne m'a laissé tomber, combien de fois je l'ai chopé en train d'essayer de se barrer seul dans des fusillades... parce que pour les gens qu'il aimait il était prêt à tout, ouais vraiment à tout.

Sa voix était tremblante, tout comme ses mains glacées, son teint n'avait jamais été aussi pâle, ses cernes aussi prononcées, ses joues aussi creuses.

-On s'est rencontré dans une bagarre de rue, ouais il m'avait d'ailleurs pété une dent ce jour là mais il a été sympa il m'a passé d'l'argent pour aller m'la faire réparer. J'étais en galère à cette époque, je dormais dans la rue et lui-

Malgré sa bataille interne un premier sanglot lui échappa, puis un deuxième, puis un troisième.

-Et lui il m'a recueilli, il l'a regretté plus d'une fois mais il était devenu ma seule et unique famille, il était celui qui m'a tendu la main quand tout le monde me repoussait.

Les larmes coulant sur ses joues pouvaient être comparées à des lames de rasoir, elles lui tranchaient la peau.

-Je ne voyais pas ma vie sans mon frère, enfaite j'la vois toujours pas mais j'sais au plus profond de moi que si il savait que j'suis en train de chialer il reviendrait des enfers pour me péter une nouvelle dent.

Max fit un pas en arrière, laissant sa place à Antoine qui ne parvenait pas à contenir ses sanglots, sa peine se déversait sur l'entièreté de cet endroit.

-Maria Costello était absolument tout pour moi, je la considérais comme ma petite sœur, elle tuait tout ce qui bougeait c'est vrai mais bordel si vous saviez à quel point son cœur était beau.

Max déposa une main sur l'épaule d'Antoine qui tremblait de tous ses membres.

-J'me souviens quand- quand nos mères organisaient nos mariages. Je la revois encore dans sa robe de princesse rose marcher avec deux trois fleurs dans les mains, on se faisait un bisou sur la joue pour sceller notre amitié.

La paume d'Antoine se plaqua sur sa bouche pour étouffer un cri de douleur, sa peine était si puissante qu'elle le tuait de l'intérieur, broyait chacun de ses os les uns après les autres.

-Elle était forte, la femme la plus forte que j'ai pu connaître de mon existence. Elle est née dans la mauvaise famille qui lui a mis toutes les responsabilités du monde sur les épaules mais elle est restée debout, quand elle tombait elle se relevait et serrait les dents.

Les pleurs des deux hommes provoquaient ceux des autres.

-Aujourd'hui je ne sais pas comment va se dérouler ma vie, je ne me vois pas sans ma sœur mais je sais, ouais je sais que des enfers elle veille sur moi.

Max passait son bras autour des épaules de son ami, Antoine fit de même, devant le micro ils prirent la plus grande inspiration de leurs vies.

-On savait tous que cette fin était inévitable, Maria ne pouvait pas vivre sans Elias et Elias ne pouvait pas vivre sans Maria, c'était des âmes sœurs.

-Je veux même pas imaginer la droite qu'à dû foutre Maria à Elias quand elle l'a vu en enfer avec elle. Riait Max.

-Ça devait être beau avoir. Rajoutait Antoine.

Les deux posèrent leurs yeux sur le cercueil dans lequel reposaient ceux qu'ils considéraient comme leur famille, ils descendirent de l'estrade et saisirent des pèles.

Ils essuyèrent leurs larmes et envoyèrent de la terre sur leur cercueil commun, l'un n'allait pas sans l'autre, il était inconcevable qu'ils ne soient pas enterrés ensembles.

-On se retrouvera en enfer mon frère.

-On se retrouvera en enfer ma sœur.

FIN