The Mafia's Doll / 1-2

9. Mail

All the good girls go to hell- Bille Eilish

Maria
Bus, 07h44

Elias était parti lorsque j'avais tapé trois fois sur son genou, tout s'arrêtait là, notre pacte était clair tout ce qui se passait dans cette chambre restait dans cette chambre.

La dernière phrase qu'il m'avait dit confirmait le fait qu'il allait se taire.

-Fais attention à tes mots Maria, tout redeviendra comme avant, dis moi juste « j'ai une chambre où je fais des choses » et ce sera marqué dans les dossiers.

J'avais bien fait de me blesser avec un bâillon, lorsque Elias est sorti mon père a immédiatement débarqué.

-Je peux savoir ce qu'il s'est passé ma poupée ? Il faisait semblant que tout allait bien alors qu'il était très très énervé.

-Je- Je-

Lorsqu'il m'avait vu fondre en larmes, les marques sur la bouche et du tissu juste à côté il s'était douté que je n'avais pas crié pour cette raison, il n'avait pas cherché à creuser le pourquoi il était parti si tôt alors qu'il avait énormément payé. Pour mon père, Elias s'en était allé parce qu'il avait fait ce qu'il avait à faire.

C'était étrange depuis, nous ne nous étions pas dit un mot, nous n'étions que dans le bus mais son regard avait changé, une haine immense s'était créée en lui, encore pire qu'avant ce jour fatidique.

Il regrettait et je le comprenais, il avait trahi toute sa mafia pour une histoire de curiosité.

Le plus gros problème était que j'avais un bandage sur la main, en soit cela aurait pu s'expliquer mais lui aussi était blessé, je ne savais pas si il s'était soigné mais en tout cas les gens finiraient par le remarquer.

Malheureusement je n'avais pas vu Ava dans le bus, aujourd'hui j'aurais vraiment bien eu besoin d'elle, et j'aurais aimé la rassurer encore une fois en lui disant qu'Elias ne lui ferait rien.

J'en étais certaine, il ne pouvait plus entrer chez moi donc tout découvrir une nouvelle fois.

Enfin je l'espérais.

Et si il recommençait ?
Après tout il avait simplement à entrer et il saurait.
Aucun pacte ne l'enfermait.

Je n'avais pas le courage d'envoyer un message à mon père pour lui demander de ne plus laisser Elias entrer, il m'aurait tué si j'avais osé lui demander cela.

Tout ceux qui paient le prix ont accès à mon corps.
Surtout lorsqu'ils paient autant.

J'avais pris le temps lorsqu'il était parti de fouiller le bureau de mon père, j'en savais bien plus à présent. Je me sentais beaucoup moins soumise à ses informations.

Elias, né le dix-neuf janvier deux-mille-deux, ayant un an de plus que moi je me doutais qu'il avait redoublé uniquement pour moi. Il était le premier fils des Aryan, d'ailleurs les Aryan Brotherhood n'étaient pas qu'une mafia familiale, beaucoup faisaient partie de leur mafia sans pour autant faire partie de la famille. Par miracle j'avais deviné qu'il en faisait partie cela m'avait évité une honte fulgurante.

Cela différait de nous, mon père était le patron et j'étais son "bras-droit", sinon il avait des associés mais ils ne faisaient pas partie de notre mafia, nous n'avions qu'uniquement des centaines et des centaines de sous-fifres.

Je doutais donc que ses amis qui l'accompagnaient dans mon traçage devaient en faire partie.

Cela avait été une galère monstre pour trouver toutes ces informations, parce que mon père n'avait qu'un classeur sur eux dans son bureau, ça m'avait grandement étonné sachant qu'il était vide jusqu'à ce que dans ce classeur je trouve une clé. J'avais essayé de déverrouiller chaque pièce que je n'avais jamais visité jusqu'à ce que j'en trouve une que la fatidique clé ouvre.