The Mafia's Doll / 1-2

17. Enfer

Sweater Weather- The Neighbourhood

Maria
???, ????

Mon corps se fit avec douceur entourer par deux bras, cette odeur qui en émanait je pourrai la reconnaître entre mille. Je laissais ma joue reposer contre son torse, cherchant à recevoir plus de sa chaleur.

-Regarde moi la mia assassina.

La mia assassina.
Ma meurtrière.

Pourquoi un surnom aussi péjoratif sonnait comme un compliment lorsqu'il venait de sa bouche ? Deux de ses doigts se déposèrent sous mon menton, mon regard trouva ses yeux d'un bleu profond.

Sa main libre caressait lentement la peau de ma cuisse, mon short lui laissait le plaisir de sentir mes multiples frissons. Assise sur ses genoux je ne pouvais réprimer ce sentiment de sécurité qu'il me faisait ressentir.

-Elias. Soufflais-je.

Ses lèvres se déposèrent sur les miennes, sa main qui retenait quelques secondes auparavant mon menton glissait sur ma joue. Son pouce passa en dessous de ma paupière, il me relâcha par la suite.

-Pourquoi tu pleures Maria ? Me demandait-il.

Sa voix, si réconfortante. Je ne souhaitais juste qu'elle continue à me parler durant des heures. Malheureusement je ne pu réprimer mes émotions, mes larmes se multiplièrent jusqu'à ce qu'un sanglot s'échappe de ma gorge.

-Je suis là Maria, tout va bien. Dis moi ce qu'il ne va pas.

-Je suis fatiguée Elias tellement fatiguée.

L'eau qui s'écoulait de mes yeux me brouillait la vision, la chaleur qu'il dégageait contrastait avec la froideur à l'intérieur de ma poitrine. J'étais la glace, il était le feu.

-Ils meurent, ils meurent tous pour moi. J'essaye Elias je donne tout ce que j'ai pour mourir, je laisse mes plaies s'infecter et laisse le plus possible mon sang s'écouler avant d'y mettre un bandage, je refuse de me soigner de ma maladie, les guerres s'enchaînent et je reste en première ligne, mais Elias rien ne change pourtant j'ai ordonné qu'on ne me protège pas. Elias je reste en vie, je veux juste que tout s'arrête.

Il me serra plus fort contre lui, ma respiration était incontrôlée et mes membres tremblants. Mon cœur en lambeaux hurlait pour qu'on l'achève, j'avais beau faire souffrir mon corps pour que son cris couvre celui de mon cœur mais aucune douleur n'était comparable à la sienne.

-Tout va bien Maria, je suis là. Tu te souviens quand je t'ai dis que je donnerai tout pour que tu sois heureuse ? C'est toujours d'actualité Maria, je vais tout donner. Tu vas t'en sortir, on va s'en sortir.

On va s'en sorti.

-Elias je suis tellement fatiguée, tellement triste. Pourquoi je ne meurs pas ? Pourquoi la mort ne veut pas de moi ?

Son corps pourtant si chaud se refroidit, devenant aussi gelé que le mien. Je relevais la tête pour fixer ses yeux qui tout à coup furent empreints à une terrible tristesse.

-Tu m'as abandonné Maria, tu es partie.

-Je sais Elias, c'est l'une des raisons pour lesquelles je dois aller en enfer le plus vite possible. Je ne mérite pas de vivre après toute la souffrance que j'ai causé.

-Mais Maria le véritable enfer il est sur Terre.

Mes lèvres s'entrouvrirent, ma poitrine se serra en entendant ses mots qui ne firent que me confirmer que ce que je vivais n'était qu'un purgatoire, que l'enfer avait déjà commencé pour moi.