7. Pacte

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Daylight- David Kushner

Elias
Université, 14h05

Elle avait voulu jouer ? On allait jouer.

Je ne m'attendais pas à ce qu'elle aille jusqu'à me menacer d'éclater une guerre dès maintenant, mais en voyant son regard je savais qu'elle en était capable.

Je rêvais de la tuer, je ne pouvais plus attendre à la regarder sans pouvoir agir. Elle s'amusait de la situation, j'étais coincé et elle l'avait deviné.

Elle était inatteignable pour le moment, les autres m'interdisaient de la blesser, même une balle dans la jambe c'était inconcevable.

Maria m'avait crié qu'elle n'en avait rien à foutre que je dise à tout le monde qu'elle était une pute, sur le coup elle le pensait mais je savais que ça la toucherait, malheureusement pas assez pour ma soif de vengeance.

J'allais faire pire, bien pire.

-Mec t'as un sale sourire. Me dit Gabin.

-Je le sens pas. Dit Tim.

-Quand il a cette tête là ça sent jamais bon. Rajoutait Naël.

-Aller balance qu'est-ce que tu vas faire ?

Un ricanement passait la barrière de mes lèvres, elle allait regretter amèrement d'avoir osé me menacer.

On allait gagner.
Ils allaient tomber.

J'allais la détruire de l'intérieur, au point où elle ne serait qu'une coquille vide, elle ne ressentirait plus rien.

Elle était sûrement l'un ou le plus gros atout des Costello, si j'arrivais à la tuer mentalement ils la perdraient, sans elle ce serait bien plus compliqué pour eux.

Elle était très importante je le savais mais je ne savais pas à quel point elle l'était.

Je sortis mon téléphone et sous le regard de mes collègues je dépensais cent-mille dollars. Ils écarquillèrent les yeux avant de pouffer.

-Mais naaaan. Riait Tim.

-Tu vas vraiment le faire ?

-Genre tu serais capable de la baiser ?

-Nan rien à foutre de la baiser, je vais la détruire et par la même occasion je pourrais entrer dans leur baraque.

Je levais la tête vers Maria, elle était en train de fouiller dans son casier, elle l'avait déjà fait ce matin je ne comprenais toujours pas ce qu'elle cherchait.

Elle refermait son casier en le claquant, elle soufflait puis sortait son téléphone. Ses yeux devinrent ronds tandis que mon rictus s'étirait. Elle serrait les poings puis partait vers la sortie jusqu'à disparaître, je ricanais.

-Elle essaye de contenir sa joie de se faire baiser pour cent-mille ? Riais-je.

-Tu m'étonnes ça doit pas être tous les jours qu'elle a des clients pareils.

-Mon père a intérêt de me rembourser.

-T'inquiète Elias après ça c'est sûr qu'il te donnera le triple, ça va tout changer.

Je leur lançais un dernier regard et sortais à mon tour, la suivant de loin.


C'était les deux plus longues heures de ma vie, j'avais attendu bien sagement seize heures trente, l'heure de mon rendez-vous. J'arrivais devant son château et cachais mon rictus, c'était d'ailleurs une galère pas possible parce que bordel j'avais réussi.

Lorsque je passais à côté des gardiens ils pointèrent leurs flingues sur moi, je soufflais.

-J'ai payé cent-mille balles pour elle.

The Mafia's Doll / 1-2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant