The Mafia's Doll / 1-2

18. Stratège

Teeth- 5 Seconds Of Summer

Maria
Lac, 03h51

Je fixais mes soldats enfiler leurs combinaisons de plongée, masques et bouteilles d'oxygène d'un œil indifférent. Le prochain signe d'eux que j'obtiendrai sera le bruit de la bombe qui les fera exploser.

Je ne savais pourquoi mais un mauvais pressentiment me suivait, plus les secondes passaient plus il s'intensifiait. Avec le temps j'ai appris à faire confiance à mon instinct, alors je me tournais vers Raphaël, mon caporal.

-Je veux toutes les armées. Ordonnais-je.

-Que se passe-t-il Madame Costello ?

-Je veux toutes les armées, maintenant.

Voyant mon air sérieux tous retinrent leur souffle, Raphaël sortit immédiatement son talkie-walkie et répéta mes ordres. Je le sentais, quelque chose se passait juste sous mon nez.

Les cinq plongeurs équipés s'agenouillèrent devant moi, baissant la tête une toute dernière fois.

-Madame Costello ce fut un plaisir de vous servir. Dirent-ils.

-Que votre mort soit rapide. Leur souhaitais-je.

Je ne pouvais leur donner mieux comme derniers mots, tous ici allions finir en enfer ce n'était pas une surprise. Ils se relevèrent et marchèrent la tête haute vers le lac là où ils s'immergèrent après avoir connecté leurs bombes à oxygène.

Ils prirent le chemin de la rivière, nous quittant une bonne fois pour toute. Encore cinq hommes que j'avais envoyé vers la mort, et ce n'était que le début.

Les derniers soldats étaient arrivés et s'étaient faits briefés, en ce moment même nous avions encerclé l'immense forêt tant nous étions nombreux, si nombreux que nous formions une seule et même ligne.

Le pouvoir.

L'équipe de plongée était jonchée de bombe ce qui voulait dire que même si ils se faisaient tuer en route ils exploseraient et nous les entendrions.

Une explosion.
Le signal.

Nous nous mîmes tous à marcher droit devant nous à un rythme soutenu, vu le temps que l'équipe avait pris ils avaient atteint le Q.G. Mon mauvais pressentiment ne m'avait pas quitté.

Lorsque des balles volèrent à notre rencontre venant de la forêt je compris que depuis le début j'avais eu raison.

-FEU ! Hurlais-je.

Je redressais ma kalachnikov, mis mon doigt sur la détente et tirais, tirais comme si ma vie en dépendait et en vérité c'était le cas. Je n'étais pas surpuissante, j'étais tout aussi frêle qu'eux, une balle dans la tête et je mourais.

Chaque impulsion que mon arme donnait reculait mon épaule qui après quatre mois avait fini violette. Je ne ressentais pas de douleur, uniquement un trop plein d'adrénaline qui coulait à flot dans mes veines.

Les hurlements commencèrent, certains de mes soldats s'effondrèrent mais même couchés continuaient à fusiller nos adversaires. C'était l'une des chose qu'ils avaient appris en guerre avec moi, tant qu'ils n'étaient pas décédés ils ne devaient cesser de combattre.

Lorsqu'on tombait face contre terre nous étions morts c'était certain alors nous devions donner tout ce qu'il nous restait pour couvrir convenablement nos compagnons qui eux étaient encore saints et saufs.

-ON AVANCE !

Rien ni personne ne me ferait reculer sur cette putain de planète. Laisser mes hommes entre la vie et la mort derrière moi ne me dérangeait pas, cette soif de pouvoir était obsessionnelle, je ne pensais qu'à elle et ce qu'elle pouvait m'apporter.