23. Pilori

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(NDA : Ce chapitre est très violent et descriptif, si vous êtes sensibles pour votre bien arrêtez vous ici, je me chargerai d'expliquer ce qu'il s'est passé dans le prochain chapitre pour que vous ne soyez pas perdus.)


Can You Feel My Heart- Bring Me the Horizon


Maria
Château, 21h16

Déjà deux heures que j'étais rentrée avec Adèle, elle n'avait cessé de me remercier pour cette journée qu'elle qualifiait comme « magique », j'avais apprécié voir son sourire mais lorsque nous avions commencé à marcher pour rentrer à la maison un noeud avait commencé à serrer ma gorge.

-Tu vas devoir être sage avec tes prochains clients.

L'euphorie m'avait quitté pour laisser place à l'appréhension, jamais mon père ne m'avait demandé cela si ce n'était devant le client en question, quelque chose allait se produire et je ne voulais même pas l'imaginer.

Je supposais que cela n'allait pas arriver aujourd'hui parce qu'il était bien trop tard, les clients arrivaient toujours à vingt-et-une heure trente, oui nous n'y étions pas mais la servante ne m'avait toujours pas ramené des sous-vêtements adéquat vers pile.

Je ne me doutais pas encore de ce qui allait m'arriver.

Pourquoi avais-je été si naïve ? Comment avais-pu me mentir à moi même aussi violemment ? J'avais vu le sourire de mon père, j'avais retenu qu'il m'avait donné son accord trop vite. Comment avais-je pu croire que cela arriverait dans au moins vingt-quatre heures ?

Si stupide.

J'étais tellement plongée dans mon illusion que je n'avais même pas remarqué les pas de plusieurs hommes dans le couloir, ma réalisation s'était produite lorsque mon père avait ouvert la porte.

Dès que le vis avec son téléphone en main mon cœur arrêta de battre, mais ce n'était rien face à la suite.

Cinq hommes entrèrent.

-Tu vas devoir être sage avec tes prochains clients.

Tes prochains clients.

Il ne parlait pas des tonnes de clients qui allaient me violer au fil du temps, non il parlait de ceux qui allaient me détruire en une seule soirée. Totalement paralysée je ne réussi qu'à faire une seule chose, prononcer une seule phrase.

-Va dans le placard et bouche toi les oreilles.

Ma servante attitrée entra, elle trainait grâce à l'aide de petites roulettes un pilori. Cette chose avait été souvent utilisée durant le moyen âge, mais ce n'était pas dans ce but.

-Bonne soirée mes amis, sois sage ma poupée.

Il partit en même temps que la servante en donnant à l'un des hommes un double des clés et son téléphone. Adèle m'avait écouté et s'était enfermée dans le placard.

Je m'étais donc retrouvée là, seule face à cinq hommes morts de faim.
J'allais être leur nourriture.

Celui à qui mon père avait donné l'appareil me filmait, il faisait un gros plan sur ma terreur comme si cela n'était rien.

Tous se lancèrent un regard approbateur.

Le premier s'approcha de moi, mon corps se décida à réagir. Je me propulsais contre la tête de lit, espérant les fuir. Il fallait que je m'avoue la vérité, cela était impossible.

J'étais piégée.

Les murs ne se refermaient pas sur moi, ils ne m'offraient pas la possibilité d'avoir peur d'eux. Ils m'infligeaient la vision des cinq.

The Mafia's Doll / 1-2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant