51. Je t'aime plus que ma propre vie

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Ilomilo- Billie Eilish


Elias
Villa, 08h30

Je me réveillais en sursaut, entendant un bruit de fracas en bas de la maison, pensant d'abord à un énième cauchemar je me détendis mais tombais vite sur le visage de Maria, sa respiration lourde, ses yeux larmoyants.

Je saisis sa main souhaitant la rassurer un minimum, mais lorsqu'une larme dévala sur sa joue, s'écrasant contre la couverture qu'elle retenait contre sa poitrine je compris.

Le compte à rebours était écoulé.

Je ne savais lequel de nous deux se rendait le plus compte de l'urgence, Maria restait paralysée de terreur tandis que j'agissais comme si je n'avais pas d'épée de Damoclès au dessus de la tête.

Je me relevais du lit et attrapais mes vêtements que j'enfilais en une vingtaine de secondes, Maria ne bougeait toujours pas alors je saisis son débardeur et le lui enfilais.

-Mia assassina il faut que tu te lèves ! Maintenant !

Elle secoua la tête de gauche à droite et se précipita elle aussi en dehors du lit, revêtant ses vêtements de la vieille, nous les entendîmes, les pas dans les escaliers, les voix des hommes, la mort s'approcher.

Notre porte explosa, d'un coup sec, claquant contre le mur qui s'abîma instantanément sous la force du choc et nous les vîmes, une vingtaine de soldats Costello, un bélier entre les mains, leurs armes braquées droit sur nous.

Ils regardaient ma femme, une expression abattue sur leurs visages, ils avaient combattu avec elle dans les tranchées lui avaient toujours été fidèle mais pourtant se retrouvaient ici, contraints à l'exterminer si elle faisait le moindre faux pas.

Le plus détruit était évidemment Raphaël, son second mais pourtant il fut celui qui du parler pour tout le monde.

-Maria Costello, Elias Aryan vous êtes attendus dans votre salon. Il se mordit les lèvres en voyant dans les yeux de Maria sa détresse qu'elle n'arrivait pas à dissimuler. Le compte à rebours est écoulé.

La mort dans l'âme je les laissais saisir mes bras pour me contraindre à avancer, je ne pu malgré cela pas m'empêcher de serrer la mâchoire lorsqu'ils firent de même avec Maria.

Je n'avais d'autre choix, si je voulais lui faciliter la tâche il fallait que cela se passe vite, si je me débattais elle pensera que je voulais pas mourir ce qui n'était pas le cas.

Mourir pour elle c'était la fin que je désirais.

Nous descendions les escaliers dans un silence électrique, comme si tous étaient prêts à exploser, nous arrivâmes trop rapidement à mon goût dans la pièce à vivre, Maria se paralysa une nouvelle fois de terreur, tous ses muscles contractés.

Les premières personnes que je vis furent Antoine et Max, ceux-ci le fusillaient du regard, lui, le parrain de Maria, enfin si je voulais être exact son père.

Cet enfoiré se leva de son fauteuil, déposant au passage dans mon cendrier son cigare toujours fumant, toute la famille Costello était ici et bordel ça faisait un paquet de monde à assister au spectacle.

Leandro s'approcha de Maria toujours aussi terrorisée, je serrais les dents pour m'empêcher de lui sauter dessus mais passais à peu d'exploser lorsqu'il huma l'une de ses mèches de cheveux avant de la coincer derrière son oreille.

-Ma poupée. Lui dit-il en souriant comme un bien heureux.

Qu'est-ce que je donnerai pas pour le démembrer ?

The Mafia's Doll / 1-2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant