The Mafia's Doll / 1-2

50. Armure

My Love- Sia

Maria
Villa, 00h21

L'expression « On ne se lâche plus » serait un euphémisme face à mes retrouvailles avec mon mari, pas une seule seconde nous avions arrêté de nous toucher. Dans l'hélicoptère ? Il m'avait porté. Dans la voiture ? Il m'avait tenu la main. Dans l'avion ? Il m'avait assise sur lui. Dans le bateau ? Il m'avait tenu la main.

Je crois que nous avions doublé nôtre quantité quantité de baisers tant nous nous étions embrassés, en ce moment même il faisait claquer la porte d'entrée de la villa avec son pied, mes jambes enroulées autour de son buste.

Il s'assit sur le canapé et plongeait son regard dans le mien avant de plaquer ses lèvres sur les miennes, je n'avais jamais ressenti un tel apaisement, un soupir de bonheur nous échappa.

Nous collâmes nos fronts l'un contre l'autre, les yeux fermés profitant de la présence de notre âme sœur. J'avais l'impression d'avoir passé des années loin de lui, alors que cela devait faire quoi ? Maximum trois semaines.

-Mia assassina, si cela te va je te dois des explications.

Mon cœur gonfla, ce moment que j'avais attendu durant tellement de temps allait enfin arriver, je me repositionnais, toujours assise sur ses genoux mais cette fois-ci mes jambes du même côté et ma tête contre son épaule.

Il prit quelques minutes pour rassembler ses pensées, je n'imaginais pas à quel point cela devait être compliqué pour lui de formuler des phrases avec tous les mots qui tourbillonnaient à l'intérieur de son cerveau.

-Sache que je suis à cent-pour-cent clean, et je n'ai plus touché à aucune femme.

Sa voix était déjà plus basse qu'à la normale, la fierté que je ressentais pour lui me poussa à déposer un baiser chaste sur sa joue, il ferma les yeux et reposa sa joue contre mon crâne, entourant mon corps de ses bras.

Cent-pour-cent clean.
Mon Elias.
Cent-pour-cent clean.

-Je- Enfin je dois te parler de tout mais y'a beaucoup de choses à dire. Riait-il nerveusement.

-Prends ton temps Elias, ne t'en fais pas.

Il embrassa mon front avant de reprendre sa position initiale, mon oreille posée sur sa poitrine je pouvais entendre son cœur battre à un rythme effréné.

Il avait peur.
Peur de parler.
Peur de s'expliquer.
Peur de revivre ses traumatismes.

Lentement je caressais sa cuisse, mon pouce traçant des cercles invisibles sur son jean, sil finit par s'apaiser et se lança, la voix tremblante.

-Le sexe, ça a commencé jeune, enfaite je devais avoir au maximum cinq ans la première fois.

Je le sentis, oui je sentis mon cœur se briser en des milliers de morceaux plus aiguisés les uns que les autres, je me mordais les lèvres me retenant de laisser s'échapper une larme.

Mon Elias.
Non, tout sauf ça...

-Après tout ce que tu as vécu Maria, tu es sûre de vouloir l'entendre ?

J'hochais la tête, incapable de prononcer le moindre mot, je revoyais tout ce qu'on avait pu me faire et projetais l'image d'Elias, un simple bambin vivant des choses toutes aussi atroces.

Nous n'étions pas si différents, nous le savions depuis bien longtemps au fond il était moi au masculin, et j'étais lui au féminin.

-Tu ne connais pas toute ma famille Maria, certains sont morts tués par mon père, dont sa sœur.