42. Imposé

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Tout va bien- Orelsan


Maria
Pietro, 11h49

Elias était parti après notre courte discussion, moi je m'étais par la suite allongée sur le lit le plus confortable jamais créé, je fixais le plafond essayant de me remettre les idées en place.

Impossible.

Mon cerveau était en vrac et en vérité je n'avais pas vraiment envie qu'il fonctionne à nouveau correctement, et ce parce que je ne voulais pas de réponse à mes questions.

Je ne voulais pas me rendre compte d'à quel point j'étais un être sans aucune âme.

Parce que je ne savais quel était le pire entre le fait que la seule chose qui me restait était le pouvoir ou que c'était le plus important pour moi.

Mon soulagement dû au fait que mes frères et sœurs étaient venus avec moi n'étais pas aussi important que celui où on m'a informé que mes hommes m'avaient suivi.

Étais-je conditionnée à ce point ?

Mes frères et sœurs n'avaient pas besoin de moi, je supposais que c'était la raison pour laquelle cela n'était pas aussi primordial. J'étais consciente que si je mourais cela ne les affecterait jamais autant que la perte d'Era, Rosa, Mattia et notre père. Je n'étais pas plus qu'une résidente de leur maison, la nourrice devait être plus importante à leurs yeux que moi.

C'était sûrement mieux comme ça.

Je donnerai tout pour leur survie évidemment mais j'avais préféré qu'ils ne me revoient jamais que de perdre ma mafia, ma vie lui avait été consacrée et le serait jusqu'au bout.

J'étais née pour elle.

On m'avait fait négliger mon pouvoir durant trop longtemps, il était à présent temps pour moi de le retrouver. Je me levais d'un bond et me précipitais hors de ma chambre, je dévalais tous les escaliers et partis dehors, arrivée à l'extérieur je passais devant Max, Elias et leurs amis. Je sentais leurs regards sur moi mais cela ne m'importait pas.

Lorsque l'un de mes hommes me vit il courut vers moi, il s'arrêta à quelques mètres de mon corps et analysa une seconde mes yeux. Il baissa la tête et posa un genou à Terre.

Un goût amer se diffusa sur ma langue mais je n'avais pas le choix, le code était le code.

-La poupée est de retour à la maison. Chuchotais-je.

-Sois sage ma poupée.

Immédiatement il sortit un talkie-walkie et parla à l'intérieur.

-La patronne est de retour, venez.

Une minute plus tard je tournais la tête et vis des silhouettes sprinter vers nous, mes soldats. Ils se mirent tous à genoux, je me retrouvais donc avec plus de cent-cinquante hommes à mes pieds.

Le pouvoir.

-Je veux un rapport sur absolument tout ce qu'il s'est passé, les documents qui en suivent et tous les graphiques de la mafia. D'ailleurs n'écoutez jamais les Aryan Brotherhood, ils m'ont kidnappé comme vous vous en doutez, on rentrera bientôt mais pour l'instant j'ai des choses à faire.

-Madame nous avons pensé à enregistrer toutes les conversations que nous avons eu avec vous. Le contrat de mariage a été saisi par les Aryan Brotherhood, alors par prévention nous l'avons volé.

-Parfait.

Celui qui m'avait informé qu'ils m'avaient enregistré me donna son téléphone, je le saisi et d'autres sortirent de leurs sacs des pochettes. Ils les avaient toujours eu sur eux afin qu'à la seconde où je reprenais conscience je puisse tout avoir.

The Mafia's Doll / 1-2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant