The Mafia's Doll / 1-2

39. Graver

All You Are- Memtrix

Maria
Villa, 19h02

Je ne pouvais expliquer ce que j'avais ressenti en me réveillant sur un canapé trop confortable, la chaleur m'enveloppait alors que j'avais ressenti un froid glacial, la tristesse me possédait alors qu'autour de moi la joie s'épanouissant.

Max m'avait sauté dessus en hurlant, je n'avais pas souri une seule seconde, j'avais cru réussir mais ce n'était pas le cas, pourtant j'y étais presque, j'allais y arriver.

J'avais raté.

Lorsque Antoine m'a pris dans ses bras Max s'est décomposé, car mon frère pleurait toutes les larmes de son corps, rongé par les remords. Moi aussi j'avais lâché quelques larmes en me tirant les cheveux de toutes mes maigres forces.

Antoine m'avait avoué qu'il avait essayé de me tuer quelques heures après m'avoir réanimé, je l'ai remercié cent fois, je comprenais ce qu'il avait ressenti. Sur le coup il ne pouvait me laisser partir mais il a pris conscience que ce n'était pas en me gardant en vie que j'allais l'être.

J'étais déjà morte.
À quoi bon me coincer dans un corps ?

J'avais demandé à Max et Antoine de partir, à la base ils avaient refusé, après tout ils m'avaient laissée une soirée avec Elias seule et tout s'était effondré mais j'avais insisté, répétant que j'avais besoin d'être seule.

Je me retrouvais donc couchée sur le canapé, Elias sur celui d'à côté.

Elias.
Elias...

Je sentais son regard brûlant sur moi, cela me donnait la nausée. C'était ça qu'il lui fallait ? Que je meurs ? J'avais tant cherché son attention alors que la seule chose qu'il souhaitait était que je décède pour m'apprécier à nouveau ?

Le diable ne meurt pas.
Moi si.

-Je partirai dès que-

-Tu ne partiras pas. Me coupait-il.

Je l'entendis se lever du canapé mais pour la première fois c'était moi qui évitais son regard, je n'étais plus capable de le regarder après tout ça. Malheureusement son ombre se posta juste au dessus de moi.

-Tu veux aller dans ta chambre ?

Je ne pu empêcher un rire moqueur ou sidéré de m'échapper. Il était sérieux ? Dites moi que c'était une blague ?

-Ma chambre ? Tu te fous de ma gueule ?

Il leva les yeux au ciel, mes lèvres s'entrouvrirent face à tant de culot ? Monsieur ne voulait plus de moi depuis des semaines et à présent il se propose pour m'amener dans « ma » chambre.

-Chez nous ? Répétait-il. Tu oses me dire que cette baraque c'est chez nous ?

-Tu m'as assuré qu'ici ce n'était plus chez moi Elias, arrête de faire comme si rien ne s'était passé.

Comme d'habitude il ne m'écouta pas, il passa l'un de ses bras sous mes genoux et l'autre dans mon dos, mes nerfs lâchèrent je me débattis sans cesse, le visage d'Elias devint plus grave mais il ne me lâchait pas

-LÂCHE MOI PUTAIN LÂCHE MOI ! Hurlais-je.

-Arrête de te débattre Maria tu vas niquer tes points de suture.

-MAIS ARRÊTE DE FAIRE COMME SI T'EN AVAIS QUELQUE CHOSE À FOUTRE ! ÇA FAIT DES SEMAINES QUE JE N'EXISTE PLUS À TES YEUX ! TU M'IGNORES COMME SI JE N'ÉTAIS RIEN BORDEL TU M'AS SORTI QUE RIEN N'A ÉTÉ RÉEL ! DEVANT TOUTE MA FAMILLE, DEVANT MON PARRAIN T'AS ASSURÉ QUE Y'AVAIT PLUS RIEN ET MAINTENANT TU T'INQUIÈTES POUR MOI ?!