The Mafia's Doll / 1-2

49. Troisième

Leave a Light On- Tom Walker

Maria
Pelican Bay, ??

Assise dans la cour je regardais les visages de tous ces soldats à présent brisés, il n'avait malheureusement pas plut cette nuit ils avaient beau avoir voulu faire disparaître toute trace de sang, il en restait.

Tous ceux dehors fixaient une partie précise du sol, sûrement là où leur femme était décédée, je n'éprouvais pas de peine pour eux, en vérité je n'éprouvais de peine pour personne d'autre que ma véritable famille.

Ceux que mon cœur avait choisi.

Je n'avais jamais vu autant de soldat dans cette cour, c'était à présent le troisième jour de l'enfer et je le sentais cela allait définitivement être le pire, tous le savaient en vérité.

Certains tremblaient, d'autres tentaient de cacher leurs joues mouillées mais les prisonniers et moi n'étions pas dupes, ils étaient tous au fond du gouffre.

Un garde, fous de rage avait tenté de se jeter sur moi mais un autre l'en avait empêché, lui chuchotant quelques mots à l'oreille, il avait par la suite fait un pas en arrière, la terreur se lisant sur son visage.

-Tu n'es qu'un monstre. M'avait-il dit, abattu.

Les seuls mots que j'avais pu entendre étaient « Pense à- », ce fut tout mais surtout trop peu pour ma curiosité, enfin je supposais que j'allais le découvrir un jour ou l'autre.

Peut-être même aujourd'hui ? Qui sait ?

Je n'avais pas pensé à mon parrain, enfin plutôt à mon père, je savais bien que d'ici très peu de temps j'allais retrouver mon mari alors j'avais consacré la moindre de mes pensées à lui et lui seul.

Quel chemin avions-nous parcouru jusqu'ici.

Nous avions en premier lieu souhaité plus que tout nous exterminer mutuellement, après tout c'était le but de nos existence, et maintenant nous étions capables de se sacrifier l'un pour l'autre sans la moindre hésitation.

Il était tout ce que je possédais de plus cher, j'étais tout ce qu'il possédait de plus cher, pour lui j'étais capable de mettre le monde à feu et à sang, pour moi il était capable de mettre le monde à feu et à sang.

Mes lèvres me démangeaient, je n'avais pas déposée ma bouche sur la sienne depuis bien trop longtemps, j'avais ressenti un tel apaisement la vieille lorsque je l'avais vu je m'imaginais à présent ce qu'allait être nos retrouvailles, sachant très bien que cela allait être cent fois plus intense.

J'avais passé ma journée la main posée sur ma poitrine, sur mon cœur, sur ma cicatrice, je ressentais le bonheur qui m'avait possédé lorsqu'il avait laissé sa trace sur mon corps.

Personne, je dis bien personne ne pouvait s'imaginer l'envergure de nos sentiments, j'étais si heureuse de savoir que je finirai en enfer juste parce que lui aussi allait y entrer, mourir ne me dérangeait pas le moins du monde car pour l'éternité nous serions ensemble.

Ensemble.
Mon Elias.
Mon mari.
Mon âme sœur.

Je fermais les yeux, un sourire placardé sur mes lèvres contrastant avec l'ambiance sombre autour de moi, pour la première fois de ma vie j'étais la lumière et les autres l'obscurité, c'était égoïste mais c'était un sentiment si jouissif.