6. Balle

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Grenade- Bruno Mars


Elias
Villa, 19h31

-Elle rentre quand ?

-Je suis vraiment désolée mais je ne pourrai pas vous répondre, puisque Madame a passé la nuit ici il est possible qu'elle rentre d'ici deux à trois jours.

Je fis signe à l'une des bonnes de se barrer, elle me laissait donc seul à table. Je mangeais réfrénant mes nausées, plus je tapais dans le speed moins je bouffais.

D'ici deux à trois jours.

Je ne comprenais même pas pourquoi elle faisait ça, pourquoi depuis une semaine après l'accident d'hélicoptère elle se barrait revenait dormir deux jours après comme si de rien n'était.

Cette fameuse nuit dont je ne me souvenais de presque plus rien, juste que j'avais tenté de péter la vitre d'une bagnole après avoir vu l'hélicoptère dans lequel elle était se cracher.

Souvent, je la revoyais après avoir baisé la première meuf venue, quand je sortais de la chambre je regardais à travers sa porte entrouverte, elle était toujours sur le balcon en train de fumer une clope.

À Trévise, toujours à Trévise.

Je ne savais pas ce qu'elle foutait là haut, en vérité je ne lui avais même pas demandé. Plus les semaines passaient plus elle avait l'air exténuée. Peut-être qu'elle partait se bourrer la gueule ? Peut-être avait-elle trouvé un autre mec ?

Rien que cette pensée me coupait l'appétit, je ne pouvais plus avaler une bouchée.

Je l'imaginais mal s'approcher d'un homme, mais tout était bizarre dans cette histoire, il n'y avait aucune autre solution que celle-ci.

Avec un autre.

Mes sourcils se froncèrent en entendant la porte d'entrée s'ouvrir, je tournais la tête et vis une dizaine de mecs entrer dans le salon, l'un d'entre eux tenait quelqu'un dans ses bras.

Maria.

-LE CHIRURGIEN ! IL NOUS FAUT LE CHIRURGIEN !

Je me levais brusquement de ma chaise, la faisant tomber sur le sol. Tous étaient remplis de sang, avaient des flingues et des gilets-pare-balles.

Elle, n'avait aucune arme, à la place, sur son pull se trouvait un putain de liquide rouge. Le soldat qui la portait se précipitait vers les canapés et la posait sur l'un d'eux, je n'arrivais même plus à bouger mais vis un médecin débarquer en courant.

Depuis quand y'avait des médecins vingt-quatre heures sur vingt-quatre chez nous ?

-Qu'est-ce qu'il s'est passé ?! S'exclamait-il.

-Elle s'est prit une balle dans le ventre ! Dit un soldat.

Le chirurgien se fit apporter son matériel médical, Maria hocha simplement la tête n'ayant même plus la force de parler. Le médecin releva son pull, sur son ventre je pu voir un bandage recouvert de sang.

Il le coupa, mon cœur se stoppa à la même seconde.

Un trou.
Qui saignait.
Énormément.

-UNE CEINTURE !

Une de mes bonnes rapporta une ceinture et la mit dans la bouche de Maria, le médecin saisit une pince et l'enfonçait dans sa plaie.

Son gémissement de douleur me fit enfin réagir.

Je me précipitais vers eux, les yeux écarquillés.

-Qu'est-ce qu'il s'est passé putain ?!

-Madame s'est prit une balle dans le ventre.

The Mafia's Doll / 1-2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant