51. Rien ne serait plus jamais pareil.

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In This Shirt- The Irrepressibles


Maria
Villa, 20h07

Lorsque je descendis de la voiture je pu voir toute la famille Aryan me regarder comme un putain de fantôme, ou un don des cieux. Certains pleuraient, ce qui me fit comprendre que quelque chose n'allait pas du tout.

-Maria qu'est-ce que tu fais là ? Me demandait Ambre.

Je passais devant elle sans un mot, je n'avais pas le temps de déblatérer. On attrapa mon poignet, ma colère était déjà à son comble ce n'était pas le moment.

-Ma p'tite faut que je te parle vraiment.

-Vite j'ai pas le temps.

-On a aucune nouvelle d'Elias depuis qu'il a attaqué, il était sensé nous envoyer un message y'a trois jours, et... ils ont chopé Adèle. Maintenant qu'il est chef les hommes n'obéissent plus à personne d'autre qu'à toi et lui, on ne peut pas sortir d'ici pour l'aider. On pense qu'il est-

Je saisi brusquement le col de Max, mettant son visage en face du mien. Mes membres tremblaient de rage, ma respiration était bien trop rapide.

-Ose me dire que quelqu'un l'a tué, vas-y ose.

Il restait silencieux, je le relâchais et m'adressais à l'un des gardes.

-Je veux tous les soldats dans le salon, maintenant.

-D'accord Madame.

Il sortit son talkie-walkie et ordonna aux autres de se ramener et vite, j'en vis des tonnes courir vers nous. Je tournais la tête et fis un signe de main, tous mes hommes sortirent des véhicules.

Seulement deux équipes étaient restées aux États-Unis et une seule dans la maison qui abritait mes cadets. Il m'attendirent dehors tandis que je rentrais avec les gardes Aryan Brotherhood.

Trois jours, trois putains de jours enfermée dans le QG à réfléchir au plan parfait avec absolument tous mes hommes, on avait calculé nos chances de réussite, elles étaient de soixante-dix pour-cent. Mais mes chances de survie étaient en dessous des quinze pour-cent, j'étais leur cheffe et en première ligne. J'avais refusé qu'on me surprotège, notre seul but était aider Elias.

Comme une putain de conne je n'avais pas touché à mon téléphone, voulant me concentrer à cent pour-cent sur ma stratégie, les mots de Max venaient de grandement fragiliser la bâtisse que j'avais construit.

Adèle s'était faite kidnapper.
Elle y était elle aussi.

Les hommes des Aryan n'étaient évidemment pas tous ici, beaucoup trainaient au QG en dehors de ceux avec Elias, je ne l'avais d'ailleurs jamais visité. Je posais les deux paumes de mes mains sur la table, à bout de nerfs.

-Appelez tous les autres, absolument tous on part en guerre avec Elias maintenant, une équipe restera au QG et une avec eux. Les avions nous attendent déjà alors prenez toutes les armes possibles et grouillez vous.

Elias Aryan.
J'arrive.

Nous y étions presque, ma jambe tressautait comme jamais elle ne l'avait fait. Je regardais mes soldats tous prêts à mourir pour notre cause, ils n'avaient pas l'air effrayé du tout, ils s'étaient dévoués aux Costello dans le but de les servir jusqu'à la mort.

Mais les hommes Aryan Brotherhood n'avaient rien à voir, eux rentraient chez eux le soir, ils avaient une famille et étaient terrorisés. J'avais pris la décision que dans mon hélicoptère il n'y aurait que mes hommes.

Je vis le bâtiment au loin et me détachais, mes hommes firent de même et enfilèrent leurs baudriers. Nous entendîmes les premiers coups de feu venant d'en bas, je lançais un nouveau regard aux vitres et remarquais que le plan se déroulait pour l'instant à la perfection.

The Mafia's Doll / 1-2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant