The Mafia's Doll / 1-2

41. Dégoût

Freaks- Surf Curse

Maria
Avion, 23h55

Dire que cette journée avait été magique serait minimiser la perfection qu'elle possédait, évidemment il y a eu l'homme littéralement étrange mais j'avais demandé à mes hommes de l'emmener plus loin et le tuer.

Un meurtre de moins ou un meurtre de plus ? Étais-je encore à ça près ?

-Mia assassina.

Évidemment dans la relation entre Elias et moi les journées ne duraient pas vingt-quatre heures, elles étaient séparées en deux, le jour et la nuit. En général tout allait mal la journée mais la nuit cela devenait plus simple, je m'étais résignée à ce que cette nuit soit mauvaise puisque cette journée avait été merveilleuse.

Mes cadets dormaient dans les chambres du jet, épuisés exactement comme Max et Antoine, au contraire Elias et moi étions assis sur les canapés. Nous aurions pu parler de cette sortie, en faire le débriefing mais l'un comme l'autre ressentions la tension électrique.

Nous allions éclater d'ici peu et ce pour une raison toujours inconnue.

Nous nous taisions pour ne pas divaguer par la suite sur un sujet sensible qui aurait sans nul doute fini en dispute, nous ne nous imaginons pas que ce n'était pas en parlant que cela allait déraper.

Un talkie-walkie sur un meuble grésilla, l'homme appelait directement Elias, lui, me lança un regard qui voulait clairement dire qu'il ne souhaitait pas que je sois là.

Il me cachait quelque chose.

-Monsieur Aryan un nouveau cadavre a été repéré aux abords du Q.G. Annonça le talkie-walkie.

Un nouveau ?
Ce n'était pas la première fois.

Je compris bien rapidement qu'Elias avait demandé aux hommes Aryan Brotherhood de garder le silence et puisque je ne m'en doutais pas j'avais été loin de leur poser la question à laquelle ils n'auraient d'autre choix que de me répondre.

-C'est quoi ce délire ? Demandais-je amèrement.

Elias se leva et attrapa le talkie-walkie ordonnant uniquement un « La ferme. » à son interlocuteur. Mes sourcils se fronçaient ? Était-il sérieux ? Pensait-il que j'allais lâcher l'affaire aussi facilement ?

-Je me répète, c'est quoi ce putain de délire ?

-Oh ne commence pas à me les briser. Dit-il en s'affalant à nouveau sur son siège.

-Parle moi correctement Elias, je ne suis pas ton chien.

-Y'a pas des hôtesses dans ton truc ? Je me fais chier à mort.

Je me mordais les lèvres afin de ne pas lui hurler toutes les insultes que j'avais en réserve, je ne voulais pas réveiller les autres, par contre s'ils n'étaient pas là j'étais certaine que cela aurait très très mal fini.

-T'es sérieusement entrain de me demander si j'ai pas une employée que tu pourrais baiser ?

-Entre autres.

Quand je disais que cette journée avait été trop belle.

Elias
Avion, 00h06

Plus convaincant.
Il fallait que je sois plus convaincant.

Je savais très bien qu'il n'y avait pas d'hôtesse dans ce jet, cette question était stupide mais sa fureur l'avait rendue aveugle.

-Y'a les p'tits et nos amis qui dorment pas loin alors arrête tes putains de conneries. Me crachait-elle.

Ses sourcils froncés me donnèrent des frissons, bordel qu'est-ce qu'elle était belle lorsqu'elle s'énervait. Le problème était qu'il fallait que j'attise sa rage jusqu'à ce qu'elle se transforme en dégoût.