Chapitre 2

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Samuel

  Le médecin nous explique que Maxime ne supportait plus le valium, que son corps a réagi et qu'il est maintenant sorti d'affaire. Nous avons le droit de rester avec lui trente minutes pas une de plus, il a besoin de se reposer.

Il nous laisse ensuite entrer. Max est réveillé dans son lit, semi redressé.

— Plus jamais tu recommences ça, Simon avance d'un pas. ‒ Plus jamais tu arrêtes de te battre, les larmes aux yeux, la voix tremblante, il relâche la pression accumulée. Plus jamais tu ne cesses de respirer.

— Je vais bien Simon.

— Non ! Le médecin est certain que tu as arrêté de respirer volontairement ! Tu as laissé ta crise d'angoisse t'emporter !

Maxime se redresse et le prend dans ses bras.

— Je vais bien petit frère, je ne t'abandonnerai pas. J'ai eu un moment de lâcher prise, maintenant, c'est fini.

Il croise mon regard et réalise que ce n'est plus Simon et lui contre le reste du monde. Ils ont une famille qui les soutient, qui les aide, qui est présente. Il faut qu'ils apprennent à nous parler.

Aaron s'affale dans le canapé, soulagé que Max aille bien. Neymar et Tom sont restés dans le couloir pour attendre Alice qui est avec le psy. Il va falloir qu'elle accepte de rentrer avec nous et ce n'est pas une mince affaire.








Après une vingtaine de minutes, Max lutte contre le sommeil et me lance des regards qui me préviennent qu'il veut qu'on discute alors je convaincs Alice de rejoindre son père. J'informe Aaron de patienter avec Tom sur le parking, je dois leur parler.

Puis je rassure Simon et Anthony sur l'état de leur triplé. Je m'assois au bord du lit et attends que Max trouve l'énergie de se confier.

— J'ai eu envie de mourir... je voulais juste que tout s'arrête. J'ai eu trop de souvenirs. Toutes les horreurs que nous faisait subir Stan sont repassées devant mes yeux. Je voulais juste rejoindre Kate pour ne rien oublié... Je n'en peux plus Papa...

Il craque dans mes bras, des sanglots qu'il ne peut pas gérer le mettent en difficulté respiratoire. Une infirmière vient placer un masque à oxygène sur son nez et sa bouche.

La gorge nouée, je reste impuissant face à la douleur de mon fils. Je ne peux rien faire de plus que le consoler.

— J'ai besoin d'aide Papa.

— Tu auras toute l'aide dont tu as besoin, je te le promets.

— Je voudrais que ça soit Lawftkiz. Je n'ai pas envie qu'un autre soit choqué par ce que je vais raconter.

— Alors ça sera lui.

— Je suis un peu fatigué...

Je le rassure et reste avec lui le temps qu'il s'endorme. Avant de sortir, je l'embrasse sur le front et le borde.

Je vais prévenir le psychiatre. Alice avait besoin que nous l'accompagnons tous les jours pour voir le médecin, je connais le chemin par cœur.

— Maxime a repris connaissance et vient de se rendormir.

— C'est une bonne nouvelle qui doit vous soulager.

— Ouais, je serai totalement serein lorsqu'il sera à la maison. Il vient de me demander d'avoir votre aide. Il a besoin d'un psy, mais refuse que ça soit quelqu'un d'autre que vous.

— En temps normal, je n'ai pas le droit de suivre deux patients de la même famille. Dans les circonstances actuelles, je vais faire exception. Je passerai le voir en fin d'après-midi, la suite dépendra de son état de fatigue. Il va surtout avoir besoin de repos.

Je le remercie et il me propose de me faire un retour après avoir discuté avec Maxime.

By-Cœurs 4Où les histoires vivent. Découvrez maintenant