Chapitre 93

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Simon

    Nous sommes dans la partie aquarium lorsque je ne trouve plus Elise. Je demande à Alex, Will, Dimitri, Andrea, Aaron, aucun ne l'a vue.
   
    — Tu sais où est Elise ?
   
    — Elle nous attend dehors. Venir au zoo, ça lui coûte de prendre sur elle mais l'aquarium c'est trop, m'explique Neymar.
   
    — Je vais la rejoindre.

    La sortie est juste à notre gauche. Elle est assise sur le banc, la tête posée entre ses bras croisés sur la table. Je m'assois une jambe de part et d'autre du banc et elle se redresse, les larmes aux yeux.
   
    — Qu'est-ce qui ne va pas ?
   
    — Voir des animaux, qui devraient être dans l'océan, enfermés dans des espaces si petits, ça me fait mal.
   
    Je l'attire dans mes bras et, de mon pouce, sèche ses larmes. Les animaux et elle, ça sera toujours une grande histoire d'amour.
   
    — Veux-tu qu'on parte ? On peut se faire un ciné si c'est trop difficile de rester ici.
   
    — Non, t'en fais pas, Captain.

    Elle se tourne pour être assise face à moi, croise ses jambes dans mon dos et noue ses mains autour de ma nuque. Nos regards plongent l'un dans l'autre, je peux voir son cerveau fumer tant elle réfléchit.
   
    — Notre couple, il a... débuté... le 7 ou le 12 mai ? demande-t-elle.
   
    — Le 7, pourquoi le 12 ?

    — Le 7 on s'est embrassés, le 12 on a été à la fête foraine et on a décidé d'être en couple.
   
    — Certes, on en a parlé le 12, mais je trouve que le premier bisou est bien plus symbolique que la discussion. Ça te convient ?
   
    Elle hoche la tête et pince ses lèvres pour cacher son sourire.
   
    — Et... aurais-tu envie qu'on fasse quelque chose ? Parce ce que c'est dans quinze jours.
   
    Depuis le premier jour, elle est timide quand elle évoque notre couple et ça me rend dingue. J'ai l'impression de l'aimer un peu plus à chaque fois. Elle découvre cette vie à deux avec moi et j'adore sa timidité et son hésitation.
   
    — J'ai comme l'impression que tu as déjà une idée.
   
    — Oui. J'ai trouvé une activité pour tout le week-end. Comme le confinement est moitié levé, mon père devrait accepter ou ne laisser que Dimi proche de nous par sécurité.
   
    Même si Dimitri est présent, il ne sera pas imposant, il nous laissera dans notre bulle tant qu'il n'y a pas de soucis.
   
    — Donc je te laisse tout organiser ? Je ne prévois rien ?
   
    — Ça sera sur Phoenix, donc le samedi ou le dimanche après-midi, on peut avoir du temps libre si t'as une idée par ici. Sinon je gère tout.
   
    — On en reparle la semaine prochaine.

    Ses lèvres retrouvent les miennes avec douceur.
   
    Je peux à nouveau entendre ses méninges travailler. Elle ne s'arrête jamais de réfléchir, parfois ç'en devient même effrayant.
   
    — À quoi penses-tu ?

    — Dans l'été, tu m'accompagnerais dans la ville où a vécu Susan ?
   
    — Ouais. Quand tu veux, je te suis.

    Elle veut la visiter depuis la découverte du colis à Noël mais je la sentais triste et hésitante de ne pas connaître sa grand-mère, à l'instant présent, elle est sûre d'elle.
   
    Sa tête posée sur mon épaule, elle se détend dans mes bras.

    — Tu te souviens le mois dernier, j'ai peint sur ton dos puis j'ai reproduit tout ton dos avec ma peinture sur une toile.
   
    — Oui, réponds-je avec suspicion.

    — Tu se souviens dans la lettre de Susan, elle me disait qu'il fallait que je trouve ma muse.
   
    — Ouais.

    — J'ai envie d'essayer de te peindre nu sur une toile. Je ne sais pas encore si je veux une toile plus grande pour qu'on puisse admirer chaque détail ou si je garderai la taille habituelle.
   
    — C'est qui se on ?

    — Nous deux. Vu ce que je compte faire sur ce tableau, je serai obligée de le ranger dès qu'il sera terminé.
   
    — Quand tu veux, je suis tout à toi.

    Son regard s'illumine, son sourire grandit, elle me fait un bisou. J'adore l'observer pendant qu'elle peint, c'est son monde la peinture. Le pinceau glisse tout seul sur la toile tellement c'est son univers et qu'elle s'y plaît. Alors que je devienne sa muse, annonce que nous serons que tous les deux en soirée dans notre chambre, je pourrai la contempler pendant de longues heures et elle ne pourra rien dire.
   
    Le glacier d'à côté nous interrompt en nous apportant deux glaces.
   
    — Une cliente vous les offre, elle a vu la Demoiselle pleurer et dès que vous êtes arrivé Monsieur, elle a retrouvé le sourire. La cliente avait envie de vous faire plaisir.
   
    Nous le remercions et dégustons nos glaces à l'italienne, toutes deux à la vanille et au chocolat.
   
    — J'ai envie d'un nouveau tatouage, peut-être bien avec mon père.
   
    — Il en a aussi envie, me dit-elle.

    — Comment tu sais ça ?
   
    — Il en parlait avec mon père l'autre jour au réveil. Mais Tonton Sam ne veut pas que ça vienne de lui pour ne pas vous imposer quoi que ce soit. Si tu lui proposes, il dira oui. Tu sais déjà si tu veux un truc juste toi et lui ou avec tes frères aussi ? Parce que je ne suis pas certaine qu'Antho accepte déjà un nouveau, se moque-t-elle.
   
    Je ne sais pas encore ce que je veux exactement ni avec qui, la seule information dont je suis sûr, c'est que je veux un tatouage avec au moins mon père.
   
    — T'es mauvaise quand tu t'y mets, pauvre Antho...
   
    Elle rit et me donne un peu plus le sourire.


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Ce couple, que je l'aime ♥️



Qu'avez-vous pensé de ce chapitre ? 🤩



Bon week-end à vous ☀️

À lundi pour le prochain chapitre 😁



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By-Cœurs 4Où les histoires vivent. Découvrez maintenant