Chapitre 51

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Anthony

Nous sortons d'une messe, l'attaque a eu lieu trois jours plus tôt, Zach ne trouve rien pour retracer les Satanists... Le club entier est sous tension, les membres ont pu voir leur famille lors de l'anniversaire de mon père, le Prés' avait levé le confinement pour la journée. Ils n'y retourneront pas avant un moment, tous ceux qui ont femme et enfant sont inquiets.

La tension permanente est pesante, avec mes jumeaux nous décidons d'aller dans la cabane.

— Elle a géré quand même Elise, commente Max.

— Ça, c'est sûr.

— Elle l'a fait toute seule ? demandé-je à Simon.

— Ouais, depuis ses cinq ans, je crois, elle en fabrique.

Nous nous installons sur nos banquettes respectives et Simon connecte son téléphone à l'enceinte pour lancer la musique.

— Comment a-t-elle pu savoir que nous avions besoin de nous retrouver ? s'étonne Max.

Apparemment il n'a pas compris à quel point Alice pouvait s'inquiéter. Simon n'en rajoute pas une couche et modifie l'explication.

— Elle commence à me connaître par cœur, elle sait quand j'ai besoin d'espace, de m'écarter des tensions communes.

— T'as intérêt de la garder longtemps, le charrie Max.

Oh, mais j'y compte. Pour rien au monde je la laisse partir. Elle prend de plus en plus confiance en nous et elle ose bien plus de choses. Je vous assure, ça ne pourrait pas être plus parfait.

— Comment ça en vous ? demandé-je.

— En notre couple. Elle a compris que je ne l'abandonnerai pas comme sa mère l'a fait, que je ne lui ferai jamais de mal comme Angel l'a fait. Elle me fait totalement confiance pour lui faire découvrir de nouvelles sensations.

Je sais qu'Elise a eu besoin d'être rassurée pendant un temps par rapport à l'abandon de sa mère. Simon a encore besoin qu'Elise lui accorde une confiance aveugle. C'est inexplicable son ressenti, si elle se met à douter de lui, c'est à ce moment que lui prendrait peur dans leur couple.

— Mais encore ?

— On a expérimenté la sodomie.

Max lâche un rire amer.

— J'en peux plus de ne pas aller plus loin avec Alice... son corps pressé contre le mien toutes les nuits est une torture pendant que toi, tu couches avec Elise aussi souvent que tu veux...

— Ça n'avance pas du tout ? Elle n'est pas encore prête ?

— Elle a essayé d'aller plus loin. Elle sait comment ça se passe. Elle a mis sa main dans mon boxer et une crise de panique s'est manifestée. En aucun cas, c'est sa faute, c'est juste frustrant de ne pas pouvoir aller plus loin.

— Je trouvais ton bras droit un peu plus musclé depuis quelques temps, le taquine Simon. T'en as parlé au psy ? Savoir si c'est normal qu'elle panique avec toi ?

— Oui, il m'a dit qu'il fallait encore être patient, que ça finira par arriver mais qu'Alice n'est pas aussi prête qu'il le pensait. En gros, de me toucher, ça la renvoie dans ses flashbacks. Donc patience.

J'ai une vague idée de la frustration qu'il ressent, il a fallu deux ans à Logan pour être prêt à aller plus loin. Il était pudique, très, trop pudique. Depuis que nous sommes à l'université et que ce sont des douches communes dans le vestiaire sportif, il a été obligé de se montrer nu et il a compris que personne n'en avait rien à faire.

Même si souvent avec les coéquipiers, nous nous charrions, c'est toujours bon enfant sans vouloir mettre à mal ou rabaisser qui que ce soit.

— Toi, par contre ‒ Simon me pointe du doigt ‒ si tu ne veux pas te retrouver avec des brebis jusqu'à tes quarante ans comme notre paternel, trouve quelqu'un avant la fin de tes études. Vu Tom et Aaron, si tu vis ici trop longtemps, tu ne rencontreras personne.

Je sais que ça serait le moment de leur dire pour Logan et moi, pourtant un soulagement me gagne lorsque Max change de sujet.

— Aaron est assez intéressé par Rania et il est sûr qu'en la chauffant un peu tous les jours, elle changera de bord.

Plus fort que moi, j'éclate de rire. Rania apprécie le physique d'Aaron, s'il la chauffe, elle doit avoir du mal à résister.

J'ouvre le sac isotherme que nous n'avons pas reremplie et constate avec le sourire qu'Elise a senti que nous viendrions. Elle a ajouté des boissons et des cochonneries à grignoter.


  Une pause dans un régime ne peut que faire du bien :)


Je sors les Coca et les différents sachets de sucreries. Elle a bien compris que les tensions nous pesaient.




*********

{ Petite parenthèse : Les paroles d'une chanson sont écrites en anglais entre « » et traduites en français entre ( )  }



L'attaque s'est déroulée une semaine plus tôt. Rien n'avance, personne n'arrive à calmer ses nerfs. Elise m'apporte ma guitare pour détendre l'atmosphère. Rania me demande de lui jouer Someone You Loved de Lewis Capaldi.

  Je sais pourquoi elle veut que je la joue. Les paroles de cette musique sont impactantes. Je commence à jouer, dès le refrain ma voix tremble, alors je chante plus fort pour la contracter et empêcher les larmes d'arriver trop vite
« Somebody to hold » (Quelqu'un à enlacer.) Oui, j'ai besoin de lui, de l'avoir près de moi pour avoir ne serait-ce qu'un câlin qui m'assure que tout se passera bien.

« And you're not here to get me through it all » (Et tu n'es pas là pour m'aider à surmonter tout ça.) Je sais qu'il n'est pas en tort dans l'histoire, j'ai besoin de sa présence et il me la refuse.

« I was getting kinda used to being somewone you loved » (J'étais presque habitué à être quelqu'un que tu aimais.) En ce moment, et ce depuis début janvier, j'ai l'impression de le perdre...

« I'm going under and this time I fear there's no one to turn to » (Je ne vais pas bien et cette fois j'ai peur qu'il n'y ait personne sur qui compter.) Je sais qu'il m'a affirmé patienter avril et pourtant, aujourd'hui, plus les jours passent plus il est distant plus j'ai peur qu'ils ne puissent plus patienter. Ma voix déraille, je la maintiens difficilement.

« Now te day bleeds » (Maintenant les jours saignent.) J'ai besoin de lui et je crains qu'il n'ait déjà pris sa décision.

« I fall into your arms » (Je tombe entre tes bras.)
C'est tout ce que je voudrais, tomber dans ses bras et m'assurer qu'il ne parte plus.

« For know the day bleeds » (Pour le moment les jours saignent.)

Mes larmes coulent, je ne peux les retenir plus longtemps...

La musique se termine et je sèche mes joues.

— Comment peux-tu chialer sur une musique, me taquine Max.

— Si cette musique ne t'émeut pas, c'est que tu n'as pas de cœur, les paroles sont sublimes, réagit Rania avant que je ne prenne la parole pour mentir sur la vraie raison de mes émotions.

Pablo vient dans mes bras et je lui remontre comment positionner ses doigts pour jouer Way down we go. Il se souvient de quelques notes et place bien mieux ses doigts. Je lui montre un peu tous les jours depuis le début de mes vacances.

Les discussions cessent et sans comprendre pourquoi Riley s'emporte en balançant :

— C'est peut-être pour ça que ton ex est partie !

Tout le monde sait à quel point mon père est mal à cause de cet événement et elle l'attaque avec...

Je jette un coup d'œil à mes trois frères et Simon commence à se tendre et serre le poing.

Mon père se lève et fixe Riley dans les yeux :

— Va te faire foutre !

Il se dirige vers sa moto et engueule le prospect pour qu'il ouvre le portail...


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Petit moment sympathique entre frères 😏

À votre avis, que vient-il de se passer entre Riley et Samuel ? 😳



Qu'avez-vous pensé de ce chapitre ? 🤩



Bon mardi à vous ☀️

À jeudi pour le prochain chapitre 😁



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By-Cœurs 4Où les histoires vivent. Découvrez maintenant