Chapitre 26

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Samuel

La soirée se passe plutôt bien. Comme tous les ans, le repas se compose de hamburgers et de hot-dogs. Tous leurs anniversaires se passent de la même façon pour leur plus grand plaisir. Neymar et moi pensions leur faire quelque chose de séparé passer un certain âge, au final non, ils aiment faire durer leur soirée pour que le gâteau arrive à minuit. Ils auraient même préféré avoir le même jour d'anniversaire.

— Joue un morceau en français, suggère Tom à Anthony qui a la guitare dans les mains.

Il cherche un instant sur son téléphone et Max va couper la sono. J'en ai encore tellement à apprendre sur mes fils, j'ignorai totalement qu'Antho parlait français.

Il commence un morceau Je t'emmène au vent de Louise Attaque. C'est une musique plutôt rythmée. Il vit complètement la musique, on dirait qu'il est en transe tant il semble aspiré. Delphine a fait n'importe quoi avec nos fils mais au moins, inscrire Antho au conservatoire semble avoir été une bonne décision.

Un contact à mon entre-jambe me fait tourner la tête, je trouve le regard de Riley. Cette fille joue avec le feu et je n'aime pas ça. Je n'aime pas car elle me déstabilise. Je n'ai plus de répartie face à elle et c'est un problème.

Son regard s'accroche au mien, son pied frotte contre mon pantalon et mon souffle accélère. Elle avale une gorgée de vin et appuie un peu plus sur mon sexe. Ma déglutition est difficile. J'en oublie de savoir respirer.

Ses pupilles dilatées montrent à quel point l'alcool coule dans ses veines. J'ai l'impression de redevenir un ado qui va coucher pour la première fois tant elle me chauffe.

En buvant une seconde gorgée de sa boisson, une goutte sur la commissure de ses lèvres me donne envie de l'embrasser.

Le jeu devient dangereux pour moi lorsqu'avec la pulpe de son doigt, elle s'essuie sensuellement la bouche et glisse son index entre ses lèvres.

Anthony termine sa chanson et me sauve, je décide d'aller chercher le gâteau pour m'éloigner de Riley. J'arrive tant bien que mal à cacher mon érection naissante.

J'entre dans la cuisine de la maison et ne peux réprimer un sourire. Je m'approche et m'accroupis à côté de Pauline qui se tient debout, devant le frigo, la porte ouverte, et mange avec ses doigts le gâteau plein de crème. Aaron a oublié de la surveiller apparemment.

— Tu fais des bêtises ?

Elle acquiesce avec un grand sourire. Je lui explique que nous allons apporter le gâteau à table, elle aura une part là-bas. Je l'assois sur le plan de travail, la débarbouille et lui lave les mains.

Nous préparons toujours plusieurs gâteaux pour avoir divers goûts, un seul contient les prénoms et l'âge. L'âge a disparu néanmoins vu le sourire que Pauline avait en le dégustant, personne ne lui en voudra.

Je la reprends dans mes bras et elle m'aide, à sa façon bien sûr, à tenir le gâteau. Je lui dis d'attendre pour en remanger, sa main a déjà replongé dans la crème. Comme je rigole, elle continue et se régale encore plus.

— Aaron, t'as échoué dans la surveillance, ris-je.

Il écarquille les yeux et se lève aussitôt. Pablo n'a pas bougé des bras de mon neveu.

— Viens ma poupée. On va te couper une part. Donc tu aimes la crème à la vanille ?

— Oui.

Ça fait des années qu'ils ne soufflent plus de bougies. D'un côté, pour Neymar et moi, c'est préférable cette année, on prendrait un sacré coup de vieux. Vingt-cinq ans...

By-Cœurs 4Où les histoires vivent. Découvrez maintenant