By-Cœurs 4

Chapitre 92

Samuel

    Au réveil, mon regard se pose sur l'oreiller à côté de moi. Comme tous les matins depuis lundi, j'ai le droit à une photo sexy de Riley. Pendant que j'étais en week-end avec mes fils, elle s'est amusée à faire et à imprimer des photos.
   
    Je prends le temps d'apprécier et de mémoriser toutes ses courbes avant de glisser le papier dans ma table de nuit puis de me lever.
   
    Le réveil est bien trop tôt à mon goût, nous allons au zoo et Pauline est déjà surexcitée. Elle vient me chercher dans ma chambre, Aaron dort encore.

    J'aime beaucoup ces petits moments le matin, elle prend son petit déjeuner et me raconte l'histoire qu'Aaron lui a lu la veille au coucher pendant que je bois mon café.
   
    — Papy, on va quand voir les zanimals ?

    — Les animaux. Tout à l'heure, pour l'instant Papa fait encore dodo. On part dans deux heures. 
   
    Elle a déjà des mimiques, à chaque fois qu'une information ne lui convient pas, elle lève les yeux au ciel et aspire ses joues comme un poisson.
   
    Elise descend l'escalier avec son filleul dans les bras. Depuis le week-end dernier, il passe bien plus de temps avec sa marraine, Tom peut souffler.
   
    Ma nièce s'installe à table en gardant Pablo sur ses genoux, je leur prépare un thé et un lait chaud. Je sors une assiette de pates pour Pablo, il préfère le salé au petit déjeuner.
   
    Les jumeaux arrivent à leur tour, Antho n'est pas rentré hier soir après son match puisque nous le retrouverons directement à Phoenix tout à l'heure.

    Maxime paraît léger ce matin, quelque chose a changé.
   
    — Je te remercierai jamais assez, Sweetheart, dit-il en l'embrassant sur la tempe.
   
    — T'as couché avec Alice ? percute Simon.
   
    — Ouais, sourit-il. Dimanche soir, on a discuté plusieurs heures de ses peurs, de ce qui pourrait la rassurer. Elle a réussi à mettre des mots sur ses peurs. Et les autres soirs, j'ai fait ce que tu m'as suggéré Elise, lui laisser le temps de découvrir. Hier soir, elle était prête à aller plus loin. Je n'ai pas touché son ventre sans un vêtement dessus depuis notre conversation. Ça a dû l'aider.
   
    Lorsque nos regards se croisent, je lui adresse un clin d'œil. Il a mal démarré dans la vie et pourtant Alice ne pourrait pas être plus choyer qu'avec lui. C'est une belle personne, c'est regrettable ce qu'il a subi...

    Quand on parle du loup, Alice descend l'escalier et ses yeux pétillent en voyant Max. Elle me fait un câlin avant d'aller voir son chéri et de l'embrasser.
   
    — Lili, on va réveiller Papa ?

    Un grand sourire s'étire sur ses lèvres et elle me prend la main pour monter.

   Nous avons tous pris notre bécane sauf Tom et Aaron. Pauline et Pablo ne sont pas encore habitués à la voiture, alors il faut y aller étape par étape. Dès qu'ils seront à l'aise, les garçons tenteront la moto.
   
    Nous retrouvons Antho, Logan, Louis, Rania, Naivo, une fille que je ne connais pas et une deuxième, je suppose, Leïla sur le parking du zoo. Métisse, les cheveux frisés, les yeux noirs, elle doit avoir mon âge. Naivo ressemble bien plus à sa mère que Rania. Leurs traits du visage sont identiques.
   
    Naivo est super content de nous voir et Rania fait les présentations. Leïla paraît impressionnée par mes frères et moi. La fille inconnue n'est autre qu'Ollie, la petite amie de Louis
   
    Avant de commencer la visite, on s'arrête au stand de boisson. Heureusement, leur machine à café est rapide. Lorsque Pauline demande pour avoir un donut, Naivo s'approche de moi.
   
    — Je peux en avoir un aussi, s'il te plaît ?
   
    — Ouais.

    Leïla me fait signe de nous écarter.
   
    — Je vais vous rembourser pour la sortie et les dépenses de la journée. Mon patron a un peu de retard dans le versement de mon salaire mais je vous promets que dès que j'ai l'argent, je vous apporte le montant.
   
    Ça m'amuse quand les civils sont formels avec nous, même lors de sorties avec les enfants.
  
    — Pas besoin de nous rembourser. J'ai cru comprendre que tu pouvais pas changer de boulot parce que c'est le seul qui subvient aux besoins de tes enfants ?
   
    — Oui, mais ça finira par s'arranger.