Chapitre 52

655 94 14
                                        

Elise

En milieu de matinée, le même jour

    Au réveil, les tensions me dérangent, je ne les supporte plus. Tous les hommes sont sur le qui-vive d'une nouvelle attaque.
   
    Dimi prend quand même le temps d'aller chercher les œufs avec Pauline. Je crois qu'il n'a pas dormi cette nuit vu ses cernes. Quand il passe devant les écuries, je l'interpelle.
   
    — Ça va ?
   
    — Oui Princesse. Ne t'inquiète pas. Je vais me coucher, on n'a pas arrêté une minute avec Zach cette nuit.
   
    Il m'embrasse sur le front et reprend son chemin. Alice apporte le foin dans le box des chèvres pendant que je remplis les seaux d'eau fraîche. Elle s'approche de moi et hésite.
   
    — Qu'est-ce qu'il y a ? commencé-je pour l'aider à me parler.
   
    — Aaron, il m'avait offert les albums et les images à coller dedans.
   
    — Oui, je m'en souviens.
   
    — Et... il avait dit que je devais faire tout le confinement avec parce qu'il pourrait pas aller m'en racheter. Sauf que j'ai fini hier et j'en ai plus...
   
    — Veux-tu que j'aille lui en parler ?

    — Oui, s'il te plaît.

    — Je vais aller le voir.

    Elle me remercie et va voir Maxime qui vient de sortir de la maison pour lui demander un câlin.
    
    Pauline et Pablo jouent au ballon avec Starly et Sunly, mes chiots. Je m'installe entre mes frères assis par terre à surveiller les enfants. Je pose ma tête contre l'épaule d'Aaron.
   
    — Tu avais donné des instructions à Alice pour ses Paninis. Il se pourrait qu'elle n'ait pas bien respecté.

    — Ne me dis pas qu'elle a déjà fini ?

    — Si, hier soir.

    — De toute façon j'avais prévu le coup, j'ai un nouveau colis qui est arrivé la semaine dernière. Je ne lui avais pas dit pour qu'elle continue de prendre son temps. Je vais lui donner.
   
    Il se lève et me laisse avec Tom.

    — Ça va mon Trésor ?

    — Oui.

    — Tu n'as pas l'air très bien, je trouve. Que se passe-t-il ?
   
    — La pression permanente me pèse beaucoup. Je vais aller peindre dans la forêt, histoire de me ressourcer, expliqué-je.
   
    — Tu veux bien ne pas aller trop loin, s'il te plaît ? Je sais que t'adore peindre au bord de la rivière, mais avec l'attaque, Papa et moi, nous serions plus rassurés que tu n'ailles pas si loin pendant quelques temps. Ou je viens avec toi par précaution.
   
    — Ça va jusqu'au gros chêne ?
   
    — Ça sera parfait.
   
    J'allais me lever lorsque Pauline me remarque et court dans mes bras. Elle me tire par la main pour que je la pousse sur la balançoire.

    Une fois qu'Aaron revient, je les laisse et retourne dans la maison. Je prends mon sac et le remplis de mes carnets de croquis, de crayons de papier et de peinture avant de descendre.

    Je préviens mon père, qui bosse dans son bureau, que je vais peindre à la rivière, il me fait la même demande que Tom et je lui promets de ne pas aller trop loin.
   
    En passant devant le garage, j'informe mon Captain, il ne me cherche pas non plus, il comprend mon besoin de solitude et me demande de faire attention, d'être attentive à des sons étranges. Après un bisou, il me laisse y aller.
   
    Les chiots et Plume m'accompagnent. Ils ont pris l'habitude de rester collés à moi puisque Plume le fait, eux aussi. Les chèvres nous rattrapent en courant.
   
    Je m'installe dans l'herbe, contre un cyprès juste à côté du chêne et choisis un palo verde exposé face à moi comme élément principal de ma nouvelle œuvre. Le soleil est très haut dans le ciel, un vent frais circule, j'ai prévu le coup en volant le sweat de Simon. Les chèvres sautent partout, elles adorent quand je reste en forêt.
   
   




    Ma concentration n'est pas au rendez-vous, j'efface, recommence, gomme, retrace, la feuille ne ressemble plus à rien... Je décide d'aller voir Dimi.

    J'entre dans le bâtiment des membres, longe le mur et arrive au bout du couloir. Depuis deux ans, j'ai le droit de venir toute seule chez les membres, mon père a toujours eu peur que je voie des scènes obscènes.

    L'avantage, c'est que les chambres des gradés, ont un accès différent, un couloir à gauche et un autre à droite avant le sas donnant sur les chambres des autres membres. Il est peu probable que j'aperçoive quoi que ce soit. Je toque et mon confident préféré m'invite à entrer.
   
    — Hey ma Princesse, sourit-il en m'accueillant à bras ouverts.
   
    Je saute dans son lit et me blottie contre lui. Je pourrais passer des heures dans ses bras tant je me sens bien avec lui.
   
    — Que se passe-t-il ?

   Il plisse les paupières et j'éclate de rire à sa tête.
   
    — La situation... tout le monde prêt à répliquer en cas de nouvelle attaque... chaque bruit suspect, pris un peu trop au sérieux... c'est pesant à force.
   
    Il m'embrasse sur le front et m'invite à fermer les yeux. Ses doigts se promènent sur mon visage pour m'apaiser comme il le fait depuis toujours. Le sommeil m'emporte doucement.

  


    Lorsque j'ouvre les yeux, Dimi change de tee-shirt. J'hésite un instant et décide de lui en parler pour qu'il me conseille.
   
    — Si je sais quelque chose mais que la personne n'en parle pas, est-ce que je dois aborder le sujet ou attendre qu'un jour il soit prêt à confier ?
   
    — Si sa vie n'est pas en jeu, qu'il ne craint rien, que ça ne te concerne pas directement, tu dois patienter qu'il vienne t'en parler. En fonction de comment ça se passe, tu peux lui dire que tu t'en doutais ou que tu as vu de tes yeux un élément qui t'a mis la puce à l'oreille. Si c'est à propos de Simon par contre, tu es en couple avec lui, tu le connais, donc si tu penses que c'est mieux d'en parler, que ça l'aidera, tu peux évoquer le sujet. En couple c'est différent.
   
    — Non, ce n'est pas Simon.
   
    — Alors évalue le risque, s'il n'y a rien à craindre pour sa vie, n'intervient pas.
   
    Nous allons en terrasse et j'apporte la guitare d'Antho. Je m'assois à côté de mon Captain qui m'embrasse comme si nous ne nous étions pas vus depuis des semaines.
   
    Antho joue super bien, sa voix déraille à plusieurs reprises et il termine le morceau les yeux fermés avec quelques larmes qui viennent s'échouer sur son jean. Je sais pourquoi la chanson l'émeut tant que ça...
   
    La voix de Riley me ramène à l'instant présent :
   
    — C'est peut-être pour ça que ton ex est partie !
   
    Simon se tend aussitôt et je dois lui serrer la main pour qu'il ne bouge pas. Riley vient d'aller trop loin, ils se cherchent en permanence avec Tonton Sam. Là par contre ses mots sont juste méchants...
   
    Mon oncle se lève et d'un regard sévère adresser à Riley, il lui balance :
    — Va te faire foutre !
   
    Il se dirige vers le portail et exige que le prospect l'ouvre.


........................................................................

Alice et ses Paninis 🙃

À votre avis, que sait Elise ? 👀



Qu'avez-vous pensé de ce chapitre ? 🤩



Bon jeudi à vous ☀️

À samedi pour le prochain chapitre 😁



.

By-Cœurs 4Où les histoires vivent. Découvrez maintenant