Chapitre 9

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Samuel

  Logan explique que le petit frère d'une amie reste seul pour Noël alors il lui tient compagnie. J'écoute distraitement en m'approchant d'Alice.

— Qu'est-ce que t'as ?

— Jevepaquilrestici !

— Non, ça c'est non ! Debout, Alice je ne plaisante plus, ça suffit.

Je veux bien que les émotions soient compliquées pour elle, mais de là à se rouler par terre, c'est non.

— T'es une adulte, tu fais pas ça ! Donc, soit nous rentrons maintenant, soit t'arrêtes et tu te comportes correctement !

Elle me fusille du regard, elle n'est pas d'accord et me défit. Étant donné qu'elle s'est tout de même mise debout, j'ignore son défi et la laisse croire qu'elle a gagné.

Évidemment trop d'émotions, elle se met à pleurer, je la prends, une fois de plus, contre moi et elle s'excuse. Je n'aime pas hausser le ton, encore moins pour réprimander un des enfants, sauf qu'à un moment, son comportement ça va deux minutes.

— T'as annulé les Îles Caïmans pour garder un gamin de douze ans ? Will ne s'en remet pas.

— Je me suis embrouillé avec mes parents, j'hésitais déjà à ne plus y aller. Quand la mère de mon amie m'a appelé en urgence, ça m'arrangeait.

— Vous fêtez Noël que tous les deux ? questionne Elise.

— Ouais.

— Venez à la maison, suggéré-je.

Il refuse par politesse et Elise insiste donc il finit par céder.

Elle lui suggère de ne rien dire à Antho, ça lui fera une surprise. Nous prenons quelques cadeaux pour Naivo, le garçon qu'il garde, et reprenons pour les enfants de l'orphelinat avec les puzzles et des jeux d'énigmes, de stratégies ainsi que de logiques. Alice veut également essayer les puzzles, elle me demande avec une certaine crainte, alors je la rassure en répétant que je ne suis pas fâché.

Nous arrivons dans le rayon fatal, les peluches. Je perds mes deux nièces. Elles trouvent chaque doudou, trop mignon et trop doux et les veulent tous.

Nous choisissons quelques peluches pour les enfants de l'orphelinat, lorsqu'Elise revient avec un grand sourire suspect.

— J'en ai trouvé deux qui sont parfaites. Un koala pour Pablo. Il est accroché à Tom, il ne quitte pas ses bras. Et un renard, exactement la couleur de cheveux de Pauline.

— Que tu leurs offres ? Ce n'est pas pour toi ? s'enquière Alex.

Elle confirme dans un rire et c'est autour d'Alice d'arriver avec une hésitation. Sans un mot, elle se rapproche de moi. Je patiente sous les regards amusés de mes frères. Alice observe les deux caddies bien pleins.

— Chérie, dis-moi.

— Je peux avoir ?

Lorsqu'elle montre un rayon du fond, je l'accompagne voir de plus près et ne peux réprimer un rire en voyant un tigre qui doit faire deux mètres de long.

— C'est un peu trop gros. Tu peux choisir une peluche si ça te fait plaisir, je veux bien te l'offrir, mais elle doit être plus petite.

Elle prend son temps pour fouiller un peu partout et c'est des étoiles dans les yeux qu'elle dégotte Pongo et Perdita, les parents dans les 101 Dalmatiens.

Je sais exactement ce qui se passe dans sa tête. Elle se torture de longues minutes en voulant en reposer un puis finalement reposer l'autre en gardant les deux dans ses mains. Je n'imagine pas à quel point ça doit être difficile au quotidien pour elle de faire des choix.

By-Cœurs 4Où les histoires vivent. Découvrez maintenant