Chapitre 64

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Anthony

  Nous sommes passés aux arcades commander une pizza XXL à emporter puis au Starbucks prendre boissons et desserts. J'emmène Elise au bord de la rivière, il y a une zone très sympa pour être au calme.
   

    J'ai bien visé, elle adore. C'est vraiment une fille de la nature comme j'en ai rarement vu.
   
    — Tu viens souvent ici ? demande-t-elle.

    — Quand j'ai besoin de m'aérer l'esprit à cause d'une surdose de la ville.
   
    Elle acquiesce et nous commençons à manger dans le silence de la nature. L'écoulement de la rivière agît comme un relaxant.
   
    — Tu te sens mieux ?

    — Oui, merci.
   
    — Profite bien alors. Au moment où nous rentrerons, on se fera tuer par ton père pour notre inconscience.
   
    — Ouais... mais bon j'avais besoin de sortir du club.
   
    Elle me demande comment se passe mes cours, si le coach est plus sympa avec moi, si tout va bien et encore d'autres questions sans importances. Je commence à la connaître et je sais qu'elle tourne autour du pot.

    Lorsqu'elle termine son dessert, elle vient s'asseoir entre mes jambes pour que je lui serve de dossier. Elle me raconte ses dernières ventes de peintures avant de prendre un ton plus sérieux.
   
    — J'ai une question à te poser mais si c'est trop personnel, tu n'es pas obligé de répondre.
  
    De la part d'Elise, je ne m'attends pas à une question trop indiscrète, elle est curieuse sans vouloir nous mettre mal à l'aise.
   
    — Vas-y.

    — Pourquoi tu ne nous parles pas de ton couple avec Logan ?
   
    OK, celle-là je ne l'ai pas vu venir. Je n'avais pas prévu d'en discuter aujourd'hui, au moins ça sera un premier pas dans le sujet.
   
    — Par peur. J'ai peur de vous perdre, de perdre mon père, mes frères, mes oncles, toi.
   
    Une part de moi est déjà soulagée. Elise n'y voit pas de problème puisque c'est elle qui a abordé le sujet. Je suis un peu plus confiant à l'idée d'en parler prochainement à mon père et mes frères.
   
    — Pourquoi ? Quelqu'un au club a dit quelque chose ?
   
    — Non pas du tout. C'est juste que mon père, que je ne connaissais pas un an plus tôt, est le Vice-Président d'un gang de bikers. Il aurait toutes les raisons du monde de me dégager de sa vie par honte...
   
    — Ça c'est ton imagination. Il a perdu tant d'années en ne vous connaissant pas qu'il se moque d'énormément de choses, dont la sexualité de ses fils tant qu'ils sont attentifs à leur partenaire.
   
    J'ai du mal à croire que j'angoisse depuis des mois pour trouver comment en parler et Elise me dit qu'il s'en foutra...
   
    — Comment l'as-tu su ? la questionné-je.

    — À Noël j'ai cru vous voir vous embrasser et j'ai fouillé sur Instagram. Sur celui de Logan, j'ai découvert toutes vos photos.
   
    — T'es vraiment une fouineuse.

   Elle éclate de rire. Simon m'a prévenu qu'elle mettait son nez partout, ça se confirme. Je constate qu'elle peut garder pour elle des informations pendant de longues semaines.
   
    — Ça ne te pose pas de problème ? m'inquiété-je une dernière fois.
   
    — Est-ce que t'es heureux avec Logan ? Est-ce qu'il est gentil avec toi ? Est-ce qu'il ferait n'importe quoi pour te faire sourire ?
   
    — Plus qu'heureux. Il est adorable avec moi. Il fait tout pour me donner le sourire et encore plus quand je n'ai pas le moral.
   
    — Alors non, ça ne me pose pas de problème. Le plus important c'est que tu sois bien avec lui comme moi je le suis avec Simon. Le reste ne regarde personne. Tonton Sam te dira la même chose, il s'en moque que tu sois avec une fille ou un garçon, il voudra juste s'assurer que tu sois heureux.
  
    Je l'embrasse sur la tempe et la serre contre moi la faisant à nouveau rire. Elle n'a pas idée du soulagement qui me gagne en entendant ça.

By-Cœurs 4Où les histoires vivent. Découvrez maintenant