Chapitre 100

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Samuel

Nous nous trouvons devant un bateau de trafiquants. Il doit partir dans une demi-heure, les trafiquants font monter des filles à bords et des caisses, probablement de drogue.

— Ça ! Ce n'était pas prévu ! s'agace mon frère.

— Vous récupérer la petite et dès que vous vous tirez, mes gars gèreront, affirme Arturo.

On savait qu'ils avaient une cargaison en plus d'une petite fille récupérée deux jours plutôt, on ne s'attendait pas à ce que la cargaison soit des filles d'une quinzaine d'années.

Les hommes d'Arturo nous font un signe depuis le navire. Ils ont plongé un mile plus loin jusqu'à rejoindre le navire et monter à bord à l'aide de grappins. Ils vont tuer les Satanists en les égorgeant avec un couteau et lorsqu'ils auront besoin de nous, ils feront signes et on interviendra.

Les Satanists tombent comme des mouches entre les conteneurs. D'où nous sommes installés, on a une vue direct sur les allées entre les conteneurs. Celui qui fait les comptes à l'entrée du navire parle dans le talkie, il reste sans réponse et je crois qu'il envoie un autre vérifier.

— Nous y allons ! ordonne Arturo.

Chacun s'exécute tout en restant discret. Nous passons derrières les camions tout en vérifiant dans les rétroviseurs qu'on ne soit pas repérés. Neymar est le premier à se montrer, il tire sur celui qui compte puis monte sur le bateau et nous couvre le temps que la moitié d'entre nous le rejoignons.

Les autres surveillent le quai par sécurité, si des Satanists arrivent en renfort, les frangins les dégomment aussitôt.

Ça commence à tirer dans tous les sens. Chacun de nous porte un gilet et une cagoule pare-balle. Il ne devrait pas y voir de gros blessés.

Tous ceux qui doivent se trouver sur le navire, sont bien là, les autres sont invisibles, cachés derrières tous les camions, les bâtiments et les bungalows de chantier.

Lorsqu'un 4x4 arrive en trombe, Will lance une grenade directement dessus. Il ne faut que peu de secondes pour que le véhicule explose et le souvenir du Pick-up dans lequel mon fils était il y a trois jours me revient en pleine face, ne faisant qu'augmenter ma rage pour détruire chaque fils de pute présent.

Nous trouvons la porte principale et entrons. On se divise en deux parties, la première reste ici pour communiquer avec les frangins restés sur le quai. La seconde, dont Neymar, Dimitri, Arturo et moi faisons partie, descend en cabine.

Chaque pièce est fouillée, une seule règle : celui qui trouve un Satanists l'égorge.

La plupart des cabines sont occupées par des filles partiellement ou totalement nues, enchaînées au matelas, en train de se faire violer...

Je pose ma main sur la dernière porte, la plus au fond, et l'ouvre. Ce que je redoutais le plus se produit devant moi : le pénis d'un putain de pédophile dans la bouche de ma petite-fille...

L'image qui se grave en moi me paralyse. La sensation d'échec m'envahit. Par contre les paroles du fils de pute devant moi ravive les flammes de l'enfer au plus profond de mon être et active mon mode tueur.

— Elle est tout à toi, je viens de finir. Je lui ai remis une dose du cocktail, elle mordait la coquine.

Il lâche le visage de Pauline, elle s'écroule sur le matelas, et se tourne entièrement vers moi.

— Je vais te crever fils de pute !

Je lâche mon couteau et enfonce mon poing dans la tempe de ce....

Je le broie de toutes mes forces. Le sang gicle, il ne rétorque aucun coup... c'est presque trop facile. Je dois le faire souffrir pour l'acte qu'il vient de commettre. On ne touche pas un enfant ! Jamais ! Sous aucun prétexte ! Et encore moins ma petite-fille !

Le visage du Satanist ne ressemble plus rien et Neymar me ramène à la réalité.

— Il est mort ! Occupe-toi de Pauline !
J'attrape le premier chiffon qui se trouve à portée de mains et essuie le sang sur mes mains.

Pauline est anesthésiée, elle ne réagit pas du tout. Je la soulève en faisant attention de ne pas lui faire mal. Un lavabo se trouve dans la cabine. Avec le gobelet je lui nettoie au mieux la bouche... cette image ne partira jamais...

Je passe ensuite de l'eau sur son visage, la ramenant un peu dans le monde des vivants.

— Salut, Lili. Je suis là, c'est fini maintenant.

— Papy, murmure-t-elle.

By-Cœurs 4Où les histoires vivent. Découvrez maintenant