Chapitre 72

699 95 10
                                    

Anthony

    En soirée, Logan semi-allongé dans un pouf, profite de la terrasse de notre chambre. Elise a tanné son père pour qu'il achète des poufs à billes extra conforts de je ne sais quoi. Ils ont coûté super chers, il faut reconnaître qu'ils sont hyper confortables, fermes et moelleux à la fois.
   
    — Viens voir, Moonbeam.

    Je pose l'iPad sur lequel j'étudiais un logiciel de musique et sors sur la terrasse.
   
    — On n'est pas bien là ? Le ciel commence à briller, l'air est frais, le calme plane.
   
    Lorsque je lève la tête pour observer les étoiles, Logan pose ses mains sur mon bassin et me fait perdre l'équilibre. Je me retrouve assis entre ses jambes, le dos contre son torse et ses mains autour de mon ventre.
   
    — « Dans les longues nuits le froid m'enveloppe. » je te promets que ça n'arrivera plus, murmure-t-il.
   
    — Je sais, Chaton.

    Ses lèvres parsèment des baisers de ma bouche à mon oreille avant d'afficher un sourire malicieux. Il remue et sort un joint de sa poche.
   
    — Non, non, non. Le coach m'a suffisamment menacé de perdre ma place, l'avertis-je.
   
    — Le coach a dit oui, exceptionnellement, parce que tu bosses comme un dingue pour rattraper tes erreurs. Vu ton regard, tu ne me crois pas, appelle-le.
   
    Par précaution, je préfère lui téléphoner. Le coach paraît bien trop gentil aujourd'hui.
   
    — Ouais fiston, dis-moi.

    — Je voudrais parler au coach et non à mon beau-père.

    — Je t'écoute, rit-il.

    — Ce matin tu m'as autorisé à rater mon footing matinal et là, d'après Logan, j'ai le droit à un joint ?
   
    — Ça fait des mois que vous vous cachez, que tu appréhendes les réactions de ta famille. Ça fait des semaines que vous ne vous parlez plus, que vous êtes au plus mal l'un comme l'autre et que tu te donnes à fond pour corriger un max d'erreurs que tu as commise. En effet, je ne pense pas que quatre jours à faire la grasse matinée, à profiter avec quelques joints et des écarts alimentaires fera de gros dégâts. Je voudrais que dimanche tu ailles faire un footing dans la journée et que tu reprennes une alimentation saine pour péter la forme lundi. Quelques jours de pauses ne te feront que du bien. Amusez-vous bien et pas de bêtises.
   
    En raccrochant Logan attrape mon menton et me relève la tête pour m'embrasser. Il pose le joint entre mes lèvres et sort son briquet pour l'allumer.

    Je tire lentement une taffe et me détends pour profiter des effets qui ne vont pas tarder à arriver.
   
    Logan tire dessus à son tour avant de me le replacer entre les lèvres. Nous profitons du calme, d'être ensemble, toute inquiétude a disparu de mon corps. Plus jamais je n'aurai cette crainte d'être rejeté.
   
    — À quoi tu penses ? demande-t-il en promenant ses doigts dans mes cheveux.
   
    — À nous. Que maintenant que mon père sait, la situation de doute et de peur ne se reproduira plus jamais.
   
    Un sourire se dessine sur ses lèvres et il acquiesce en regardant l'horizon. Je rallume le joint et inspire.
   
    — T'es pas censé faire hyper gaffe à tout ça pour garder ta place de capitaine ? s'étonne Simon.
   
    C'est plutôt sympa que la terrasse ne soit accessible que par sa chambre ou la mienne. On ne l'a pas encore beaucoup utilisé, je sens qu'à partir de maintenant, tout va changer, on profitera bien plus de cet endroit, au calme.
   
    — Le coach me laisse du répit.
   
    Logan lui tend le joint, mon frère se laisse tomber dans le pouffe et l'accepte volontiers.
   
    — Ça fait des années que je n'en ai pas fumé un.
   
    La fumée blanche disparaît dans le ciel qui s'assombrit de plus en plus. Je tire une nouvelle taffe les effets commencent à se faire ressentir, mon corps est bien plus léger. Elise apparaît, elle s'assoit en amazone sur les genoux de Simon.

By-Cœurs 4Où les histoires vivent. Découvrez maintenant