Prologue~

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Ce roman je le dédie avant tout à moi. Cette fille qui ne connaît pas l'amour.
Qui est souvent perdue car elle ne comprend pas les sentiments amoureux.
Je le dédie à toutes ces filles qui rêvent de l'amour comme une utopie possible.
À toutes ces filles qui deviennent débiles d'amour.

~∆~

Mes parents me disaient que le collège et le lycée étaient une renaissance. Seulement, ça ne l'a pas été pour moi. Aujourd'hui, j'entends leur voix me dire la même chose pour l'université. C'est un nouveau départ, encore une fois. Une légère brise frôle mon épiderme mais je reste nerveuse. Les battements de mon cœur s'accélèrent et j'inspire profondément une fois face à l'appartement qui me dépasse et s'impose à moi. Mon imagination est débordante à tel point que je me fais des scénarios à chaque situation, à chaque prise de décision qui doit avoir lieu d'être. Je stresse et j'angoisse mais je reprends ma respiration malgré tout. Le cœur battant, je sonne à l'interphone. Une femme de mon âge avec un sourire resplendissant m'ouvre la porte avec un sourire. Sa peau noir brille au soleil, deux mèches longues et lisses se noie dans la vent contrairement à sa coupe afro. Mais, malgré son accueil chaleureux, mes épaules se braquent vers l'avant tandis que mes mains se joignent entre elles. Ce n'est pas de sa faute, je ne suis juste pas à l'aise. Et rien que pour ça, je m'en veux.
- Bonjour !
- Bonjour, c'est pour l'annonce, bégayé-je. Sarah, c'est ça ?
Elle me regarde, ses yeux remplis d'étincelles qui s'apprêtent à exploser pour déborder hors de ses pupilles dilatées.
- Oui, entre et mets toi à l'aise, s'exclame-t-elle en me laissant entrer.
Ce n'est pas, essayer, de me mettre à l'aise qui va produire ce sentiment en moi. C'est même l'effet inverse. Je suis toujours stressé quand je vais chez les gens. Je commence déjà à sentir ma sueur collée à mes vêtements. J'ai peur de faire quelque chose de travers. Une fois, j'étais si gêné que j'ai baragouiné quelque chose puis en voyant que personne n'a compris j'ai paniqué. Je ne sais même plus ce que je voulais dire et je n'ai pas compris non plus. C'est un sentiment désagréable et un cercle vicieux, il est difficile de sortir de ce grand 8.
La visite est déjà terminée, je n'avais rien remarqué. J'étais perdu dans mes pensées, mes réflexions. Elle s'arrête et se retourne toute sourire vers moi.
- Alors ? Tu aimes ? Vu ton âge et ta taille, je pense que tu entres à l'université. C'est ça ? Les prix sont abordables, i...je ne demande qu'à faire 50/50 pour le loyer et tu auras l'espace dont tu as besoin.
- Combien je dois payer par mois...environ ? Demandé-je.
- Au total, 442 euros mais en faisant 50/50 ça fera 221. Ça te convient ?
Je soupire dans mon coin, je regarde le sol puis confirme de vive voix.
- Génial ! S'exclame-t-elle en me prenant dans ses bras.
Si jamais c'était à refaire, malgré l'angoisse et le stress, je le referai sans
hésiter.


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