Répugnante

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Anéantie, détruite, honteuse, répugnante, dégoutante.

Cinq de mes ressentiments, après m'être fait violer.
D'ailleurs je comprends mieux ce que signifie le terme de "viole".

C'est une violation, la violation de mon intimité.
Il c'est auto-donné le droit, de faire des choses à mon corps sans mon consentement .
Il n'y a aucune onde de respect dans cet act, aucune.
C'est un pure act égoïste, il a des pulsions malasaines et très dangereuses.
J'étais à ses yeux comme une poupée humaine, un "vide couille", un déchet que l'on jette après son utilisation .

À vous toutes jeunes filles ou jeunes femmes, qui liriez mon histoire.
Sachez que le viole n'a absolument rien de romantique, rien de charnelle non plus.
Ce n'est pas un act sans conséquences.
Il ne mène peut être pas à la mort, mais est un act qui peut amener à la destruction d'une personne.
Avec les temps qui courent, les magazines ou les publicités sans parler des clips ou des vidéos pornographiques, nous oublions que le corps, c'est sacré.
Il nous appartient, c'est une partie de nous, je ne vais pas m'aventurer dans le débat de la pureté, avant ou après le mariage.
Peut-importe à quel âge nous le fesons, peut-importe avec qui nous le fesons.. Il faut juste se sentir prête et le faire parce que l'on en ressent l'envie, ce qui s'appelle être consentante.

[...]

À la minute où je me suis retrouvée dans l'ascenseur de mon immeuble, je me suis mise à jouer un rôle.
Quel rôle je joue ?
Celui de Melyah, une jeune fille qui revient d'une belle soirée avec son petit ami et qui s'apprête à rentrer chez elle pour tout raconter à sa soeur.
La convaincre que sa fugue n'était pas une mauvaise idée, et que celle-ci fut un mal pour un bien.
Faire un semblant de regard radieux, d'une voix encore pleine d'émotion, un air épanouie.

Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent, je marcha à pas de loup vers mon domicile.

[...]

- Bon Sang , Melyah mais qu'est ce que tu es folle !

Habituellement, je me saurais contenter, de la contredire, de jouer les filles relaxent, de prendre ma démarche insolente et d'adopter le plus beau des sourires nargueurs.

Le mensonge souvent synonyme de caprice, était une de mes qualités.
Je mentais à tout bout de chant, mais faut dire qu'en ce jour,
J'étais une bien mauvaise comédienne, puisque je me contenta d'un " si tu le dis Kailani" , pour ensuite baisser la tête et me diriger vers ma chambre.

Bien-sûr elle me courra après, ou plutôt après des réponses, mais des réponses que je n'étais pas capable de lui donner.

Quand la porte du domicile de Jason c'était refermée brutalement, je pris " conscience" que j'étais sortie de l'enfer.

Je prend pour exemple, les militaires revenants de la guerre d'Afghanistan :
Ils ont vécu pendant plusieurs jours dans la terreur, dans la panique systématique, dans des bains de sang quotidient, dans un endroit où les pires choses imaginables sur Terre ont eu lieu.
À votre avis, quel est leur état lorsqu'ils ressortent de cette guerre ?
Moi je pense le savoir, ils sont terrorisés.
Ce qui fait, qu'au contact avec un monde, avec des êtres humains, une atmosphère "normale", il est très dure de ce réadapter.
Les mauvaises images sont toujours ancrées dans leurs esprits.
Ils prennent donc la decision, d'ignorer celles-ci, de passer au dessus sans non plus en oublier l'existance.
Ils ont vécu l'expérience, seulement eux et personne d'autre.
Ni leur entourage, leur amis, leurs familles.
Ils en font leur secret, qu'il garde au plus profond d'eux.
Le silence n'épargnent pas la souffrance, il ne fait que la retarder.

Kailani était assez mature pour se rendre compte, qu'il ne fallait pas continuer d'avantage.
Elle a la patience, de patienter.

Elle entra dans ma chambre tandis que j'étais sur mon lit face au mur.
Elle se glissa dans mon lit et s'apprêta à me faire ses quotidiennes papouilles dans les cheveux, mais le simple fait qu'une personne puisse me toucher à nouveau ,
me répugne.
C'est donc pour cela que instantanément je la repoussa brutalement.

Elle répondît tout simplement :

« Mel, je ne sais pas ce qui a bien pu t'arriver, mais reprends-toi, si moi je peux le sentir d'autre le pourront aussi. Tu es une femme forte, je n'en doute pas.
Si tu veux en parler, tu n'as qu'a m'appeller et tout de suite je viendrais. »

MÉLYAH Où les histoires vivent. Découvrez maintenant