Fuite

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Oui,
c'était navrant de le voir autant attristé,
par la séparation avec son fils, Fahim.
Mais en pesant les pour et les contres,
le poid était plus lourd du côté des contres.
Je m'étais mise dans cette merde toute seule, et s'il y a bien quelque chose dont je veux être fière dans ma vie, c'est d'avoir toujours veiller à ce que mes enfants se portent bien, jamais je ne me suis permise de prendre des risques qui pourraient nuire
à leur bien-être.

Je n'avais plus ma place dans cette communauté et si les femmes de celle-ci et moi,
commencions à nous en rendre compte,
Zuhìr commencerait aussi,
je n'étais pas une grande perte, puisque je ne descendais pas d'une famille spéciale.
Zuhìr avait une autre épouse,
et une servante qui pouvaient lui pondre des enfants quand cela lui chanterait.
De plus,
bien que Zuhìr insistait,
j'étais bien déterminée à ne jamais lui dire là où se trouvait Fahim,
et j'ingurgitais toujours la boisson crée à base de la plante, pour rendre inféconde,
je n'allais donc surment pas lui faire d'enfant.
Les rumeures circulaient très rapidement dans la communauté,
alors je voyais de plus en plus de personnes qui me regardaient avec insistance,
différement comme si j'étais une extra-terrestre, de plus,
si la rumeure remontait aux oreilles d'Athelstan,
j'allais être exécuté,
c'était les lois de la communauté,
quiconque y désobéissait,
allait connaître le châtiment ultime, celui décisif,
de non retour.
Un an,
que j'étais ici,
je commençais à avoir
"le mal du pays".

Kendall et Fahim avaient désormais, sept et cinq ans,
elle passait en classe de CP,
et lui en moyenne sexion.
Ils pensaient sans doute à moi,
et la simple pensée qu'ils puisse être triste à cause du manque de leur mère, me rendait malade,
je me sentais affreusement coupable.

[...]

Nous étions à nouveau,
en déplacement au Maroc,
cette fois-ci, à Marackech,
une toute autre belle ville.

J'attendais la journée de la visite de la ville, entre femmes,
lorsque nous étions dans le souk, puisque cela fesait maintenant un an,
les gens avaient baissé,
la garde.
De toute manière je n'étais pas venue avec une valise,
j'avais tout juste un sac à dos,
avec tout les documents nécessaires pour que je puisse voyager.
Je profita de l'opportunité où les femmes parlaient entre elles,
et je pris mes jambes à mon cou,
je ne savais pas vraiment où j'allais mais je courais encore et encore sans jamais m'arrêter.
Plus le moment de retourner en arrière, de toute manière si je le fesais, c'était à coup sûr que j'allais me faire tué.

J'imita les habitants de la ville,
et je fis les même signe qu'eux,
pour faire appel à un taxi.

Je portais un de ses petits voiles qui recouvrait ma tête et j'avais des lunettes de soleil, puis avec mon teint matte, je ressemblais à une marocaine typique.

Je ne suis pas stupide,
je savais que le taximan, avait augmenté le prix à l'écoute de mon accent français, mais ce n'était pas le plus important,
je n'avais pas le temps pour les négociation.
Au bout de trente minutes,
me voilà arrivée à l'Aéroport International Marackech-Ménara.

Je n'en croyais pas mes yeux,
j'étais bien à l'heure,
j'avais passé les controles sans problèmes.
Ne pensait pas,
que je suis arrivée à l'aéroport
sur un coup de tête et que j'ai pris un billet le jour même avant d'embarquer, non, grâce à internet, de nos jours, tous peut
se faire en ligne.

Je ne vous cache pas, qu'à chaque passager qui s'approchait de ma place, j'avais peur d'y reconnaître, Zuhìr,
mais il n'est jamais venu.
Je fis le signe de croix, et récita une prière lors du décollage,
je n'avais jamais eu une foi aussi grande envers le Tout-Puissant,
lui qui avait et fesait toujours beaucoup pour moi.

Le voyage ne fut pas long,
il ne dura que trois heures,
sans aucunes escales.

Vous allez sans doute être choquer, mais je fus émue lorsque
j'ouvris mon porte-monnaie français et que j'y sortis des euros pour payé le taximan,
qui m'emmèna à mon domicile.

De retour, à la maison.

MÉLYAH Où les histoires vivent. Découvrez maintenant