Une déchirure

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" Hier encore tu avais mon nom sur les lèvres.
Depuis l'aube t'es plus le même. "
                • Fusil, SCH

J'étais assise là, sur le siège du conducteur de ma voiture.
J'avais stationnés là depuis déja trente minutes, mon regard en direction de mon ancien immeuble, les habitants du quartier étaient toujours les mêmes, ma plus grande surprise c'était de voir, ces petits jeunes qui étaient auparavant dans des poussettes et qui à présent se tenaient devant les murs, ou bien ses jeunes filles qui sortaient du lycée entre copines et dont leurs rires s'entendaient à des kilomètres, tout comme moi, il fut un temps.

• Aziz, l'homme qui fesait les meilleurs kebabs de la ville, était maintenant accompagné de son fils Rayan, qui à d'ailleurs vachement grandit.
• Robert et Magalie, le couple de boulangers, comme Aziz, ils avaient pris un coup de vieux, mais il y avait toujours autant de queues devant leur boulangerie.
• Je vis Fatima, la mère d'Imran et de Médina, qui s'arrêta même devant ma portière pour me dire bonjour, elle avait l'air émue, elle me demandait pourquoi je ne venais plus à la maison, mais qu'est ce que je pouvais lui dire ?

Je pris mon courage à deux mains, et je suis sortie de ma voiture, pour me diriger vers le parc de ma jeunesse.
Combien de fois j'étais allée dans ce foutue parc, ça me fesais comme même tout drôle d'y remettre les pieds après tant d'années.
Je me suis installée sur le banc, qui donnait une vue direct sur le terrain de jeu des enfants, un grand bac à sable avec des toboggans.
En arrière plan il y avait l'autre petit parc cacher derrière les buissons, où les jeunes allaient fumer des joins et boire comme des ivrognes, c'était la vielle époque ça.

Des petits jouaient devant moi, ils étaient tout mignons, ils se gamellaient dans le sable, d'autres se disputaient pour le toboggan ou pour une balle.
J'étais dans mon monde, le volume de la musique dans mes oreilles était au maximum, faut dire que j'avais aussi mes deux écouteurs aux oreilles, c'est bien pour ça que je n'entendais rien.

" Mélyah, Mélyah, Mélyah"

Au bout de trois fois, je me rendis compte que je n'étais pas folle, je n'avais tout de même pas des problèmes d'audition, j'entendais mon prénom.

J'enleva mes écouteurs et je porta mon attention, sur l'endroit où était émît le son.
C'est lorsque je regarda avec un peu plus d'insistance, que je me rendis compte, que l'on ne m'appellait pas, on appellait...
Mélyah, oui Mélyah, la petite, la petite aux cheveux dont la senteur était semblable à celle de la Camélia.

J'étais décidée à me lever de mon banc et à courire à toute vitesse vers cette petite pour saluer, elle et sa mère, mais c'est brusquement que je me freina.

Oui c'était un choc, ce n'était pas n'importe quel choc, un choc tellement fort, que j'ai faillis me ramasser parterre.

À quelques kilomètres je vis, une famille : un Père, une mère, et leur fille.

L'homme décrocha un baiser sur le front de la femme, avant de porter leur fille dans ses bras.

La petite fille criait
" Baba, Baba, Baba"
tandis que l'homme, la porta et la fit tournoyer dans les aires.
La femme, elle, les regarda les yeux brillants pleins d'amour, puis avec l'arrière plan floral, le cadre familiale était parfait.

Sauf que la Femme c'était Sarah, la Petite Fille c'était Mélyah, et l'Homme c'était Imran.

C'est comme si à l'instant, j'avais été poignarder, et que mentalement mon coeur saignait.

Une larme coula sur mon visage, je pensais être suffisement cachée,
mais lorsque Sarah et Mélyah, on prit place dans la voiture, Imran ferma leur portière, pour se dirigrai vers la sienne.
Je ne sais pas qu'est-ce qu'il lui est passé par la tête à ce moment précis, je ne sais pas si ses sens se sont mit en éveils, ou bien que son instinct est si bon que ça, dans tout les cas, brusquement il se retourna, et il me démasqua.

Il passa sa main dans ses cheveux, ses yeux qui se reflètaient parfaitement avec le soleil, se sont écarquillés, un léger sourire pu se lire sur son visage malgrès qu'il passa sa main derrière sa nuque, il baissa sa tête, signe de gêne.

Il fut un moment où la vitre de la portière du côté passager s'ouvra, c'était Sarah, qui devait se demander pour quoi l'attente du départ était aussi longue.
Instantanément, je me retourna et c'est à grand pas que je me dirigea vers ma voiture et que je démara.

Mon coeur battait la chamade, j'avais de la rage, je le haissais et je me haissais aussi d'être aussi stupide, les larmes dègoulinaient à toutes vitesses sur mon visage et mes yeux devenaient de plus en plus flou, j'essuyais du mieux que je pouvais celles-ci, mais elles revenaient de plus en plus nombreuses, bientôt ma vision, devena totalement trouble.

Jusqu'à ce que ma vision passa du trouble, au noir total.

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" Quand les regrets reviennent
Je repense et je tourne en rond ;
Jamais plus je ne te dirai bébé reviens.
Tant pis pour le reste j'ai pas tourné ma veste
Tu t'es sentie seule dedans.
Quand le temps passe les plaies s'estompent..
On oublie pas on vit avec, "
• Fusil, SCH

MÉLYAH Où les histoires vivent. Découvrez maintenant