Et, en mon absence ?

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Quatre années c'étaient écoulées,
oui, c'est un énorme saut,
mais rien d'important ne valait la peine d'être reconté.

Durant cette période,
j'ai pu me retrouver, même si je ne vais pas vous cachez, que je reste encore fortement marquer par les événements horribles, que j'ai du subir.

• Je n'arrivais plus à dormir le soir, sans lumière, puis je suis passée de la luminosité intense,
à la simple petite veilleuse.

• Non seulement les portes étaient fermées à double tour,
mais par la suite je rajoutais une chaise devant celles-ci.

Au bout de deux années à Tarragone, nous sommes retournés en France, mais pas à Paris ou dans les villes proches,
nous étions à Toulouse.

[...]

Aujourd'hui,
j'étais à la fois nerveuse et excitée, pour la simple et bonne raison, qu'après cinq longues années,
j'allais revoir,
ma mère et ma fille.
J'appréhendais la réaction de ma mère, à la vue de Fahim,
personne n'était au courant de son existance.
Et puis, je me demandais comment allait réagir Kendall en me voyant, lui avait-on dit que j'étais sa mère biologique ?

Des pleures, des cris,des rires, voilà comment débutaient les retrouvailles avec ma mère.
Kendall, était en premier tant réservée, je dirais même qu'elle était intimidée....
Elle avait des airs de Lucious, son nez, sa bouche, et ses petites oreilles,
mais le reste tenait de moi.

Ma mère fût resta neutre à la vue de Fahim, elle se doutait des conditions de sa procréation,
par la suite elle me raconta tout ce qu'il s'était passé en mon absence,
des choses qui n'allaient pas forcément me plaire.

- Et comment, vas Lucious ?

Elle prît une grande respiration, elle avait par la suite, passé sa main dans ses cheveux,
avant d'en venir au sujet.

- Mama ?

Mama : Il est mort.

J'ai cru que c'était mon ouïs,
qui me jouait des tours.

- Pardon ? Tu disais ? Parce que je ne penses pas avoir bien compris.

Elle déposa sa main sur mon épaule, et la caressa.

Mama:
Mélyah... Lucious est mort.

Je voulais tomber au sol et m'effondrer, mais à la minute où je tangais pour y rejoindre,
ma fille me redressa, tandis que mon fils me tennait fort le pied.
Je ne pouvais pas m'effondrer devant, eux.

- Co.. Comment ? Où ? Quand ?

Mama:
Grâce à Dieu, il est mort sous les balles, et non battu à mort.
Il est mort à San Diago, il y a maintenant, deux ans.
Tiago avait tenté d'enlever, Kendall, il fallait en finir.

- Hein ? Mais Tiago est vivant ?

Mama : Non, il est mort.

Je leva un sourcil, tout en la regardant avec insistance.

Mama:
Cette fois-ci, il est sérieusement mort, crois moi.... J'ai pu voir sa dépouille.

C'est comme-ci, un poid en moi c'était retiré,
malheureusement il en resté un autre, Zuhìr.

Kendall :
Maman, comment s'appelle le petit garçon ?

On peut dire que j'étais passée des larmes au rire, de la tristesse à la joie, lors de l'écoute de sa voix, de sa phrase..
Elle m'avait appelé, Maman,
oui, Maman.

- Et bien ce petit garçon, il se nomme Fahim.

Kendall:
Il a quel âge ?

- Et bien, demandes lui ?

Kendall : T'as quel âge ?

Fahim :
J'ai quatre ans, je suis un grand !

Kendall :
Non, tu n'es pas grand, je suis plus grande que toi, j'ai six ans.

Ils étaient tellement mignons,
tout les deux...

Mama :
T'as pensé à ton retour ?

- Mon retour, où ?

Mama :
À Paris ?

- Non, c'est trop tôt...

Mama :
Ça fait quatre ans, que c'est trop tôt, t'as pensé à Kendall, tu comptes la reprendre ?

- Biensûr que oui,
mais je n'ai pas envie qu'il y est trop de changement.

Mama :
Elle sait que tu es sa mère,
depuis son entrée en maternelle, elle parle de toi, elle nous pose des questions, elle veut qu'on lui montre des photos, qu'on lui trouve des réponses.

- Humm...

Mama :
Outre ça, et ton père ?

- Quoi, Papa ?!!!

Exactement, huit ans, que je n'ai plus aucunes nouvelles de lui, même qu'en j'avais l'occasion d'en avoir, il ne m'en donnait pas.
Nous ne nous étions plus parlés, depuis le mariage de Kaïlani et Aïden.
Je peux comprendre qu'il était déçu, mais il y a bien pire dans la vie, et puis, merde, je suis tout de même sa fille !

Mama :
C'est bien, tu te rappelles au moins, que tu as un père.

- Je n'en n'ai rien à foutre de lui.

Mama:
Attention Mélyah, ce n'est pas parce que tu es adulte, que tu as des enfants et que tu as passé cinq ans sans ma compagnie,
que je ne peux pas t'en coller une.

- Je ne veux juste pas qu'on parle de lui, ni de lui, ni même de Kaïlani.

Mama : Et d'Aïden ?

- Maman arrêtes, s'il te plaît !

Mama:
Malheureusment pour toi,
je n'ai pas l'alzheimer !

- Je suppose qu'il est toujours avec Kaïlani, ont-ils eut d'autres enfants ?

Mama :
Non, après Anaïs et Grégorie,
il n'y en a pas eut d'autres, et c'est tant mieux comme ça, ils n'arrêtent pas de se disputer, sur leur éducation.

Je n'étais absolument pas choquée, Kaïlani, est coincée, jalouse et autoritaire, contrairement à Aïden qui est ouvert, mûre d'esprit, et plus laxiste.

Au bout de quelques jours de grande réfléxion,
je pris la décision, de retourner à Paris.

MÉLYAH Où les histoires vivent. Découvrez maintenant