MÉLYAH

Échappée

Cette fois-ci quand j'ouvris les paupières, il fesait jour.
J'en déduisais que je m'étais à nouveau endormie.
Pensez-vous,
que j'étais aussi stupide ?
Au bout de trois longs sommeils inexpliqués, je commençais à me rendre compte qu'Andréa m'avait injecté une sorte de sédatif pour que je puisse m'endormir.

Je n'avais pas de haine envers elle,
seulement elle me dégoutait et
je m'en voulais à moi même.
Je m'en voulais d'avoir été aussi irresponsable.
Ce n'était pas digne d'une mère de découcher comme ça et surtout de ne pas pouvoir revenir à la maison.
Je repensais à nos disputes avec Giovanni, toutes les vacheries que je lui avais balancé en pleine figure et malgrès tout,
à aucuns moment il n'avait claqué la porte.

Puis,
je me reconcentra sur ce qui se passait à l'instant :

Andréa bougeait dans tout les sens, elle était à fond dans le voyage.
Elle allait de droite à gauche,
de pièce en pièce, pour vérifier qu'il ne manquait plus rien.

J'essaya une dernière tentavive,
je me disais qu'elle n'était pas si stupide que ça, que ce n'était pas que pour moi, elle avait la possibilité de refaire sa vie,
de tourner la page.
Pourquoi se jettait-elle à nouveau dans la gueule du loup ?

- Andréa, tu n'es pas obligée de faire ça, tu peux tourner la page une bonne fois pour toute et refaire ta vie.

Andréa :
J'y suis obligée, car je suis une personne qui tient ses promesses,
j'ai fais le serment et je compte toujours l'honorer.
Tandis que ma vie est chez les Vestas comme la tienne !

Elle me paraissait plus froide
et parlait plus sèchement.

- Comment t'as pu me faire ça ?!
Je t'ai acceuili les bras ouvert,
je t'ai logé, nourrit, tu ne manquais de rien !

Andréa :
Mais soeurs Vestas me manquaient.

- Alors pourquoi, tu es venue auprès de moi ?
De tes propres yeux, tu as vu mes enfants, n'as-tu pas de coeur ?!

Elle ne me répondît pas.

Quelques minutes plus tard,
le taximan arriva.
Je me mis à hurler à pleins poumons, il était hors de question que je monte dans cette voiture.

Mais ils persistèrent et me firent monter dans cette voiture.

Je commençais à revoir des immeubles, la ville,
j'étais un peu plus rassurée.

[...]

" Les passagers du vol en direction de Tijuana, sont priés de se présenter en salle d'embarquement."

Elle me tirait par le bras,
mais je décida de rester immobile.

Andréa :
Tu nous retardes, avances, Mélyah, on va raté l'avion.

- Je te retarde, et tu risques de rater l'avion, si tu continues à me tenir par le bras.

Elle souffla,
et sortît du sac à dos,
mon passeport.

Elle tournait les talons en direction de la salle d'embarquement, mais juste avant elle me dit :

" Tu ne restaurtiras pas indemne de cette histoire.
Tu en payeras le prix."

Et elle partie pour toujours,
plus jamais nos chemins se croisèrent.

[...]

Je m'étais arrêtée une heure
plus tard dans le Macdonnald
de l'aéroport.
Non pas pour manger,
mais pour charger mon téléphone,
une jeune femme m'avait prété
sa batterie.

Par la suite,
c'était la voix tremblante que j'avais appelé Giovanni,
pour qu'il vienne me chercher.

Dès que je reconnus sa voiture,
je me précipita vers celle-ci.

Vous ne pouvez pas imaginer la joie que j'avais ressentis en les revoyants tout les trois,
il était venu avec les enfants, c'était un moment d'émotion.

Il me regardait mais parlait à peine,
il n'en avait pas besoin,
je lisais dans son regard,
qu'il avait lui aussi vécu un enfer,
ses yeux étaient cernés et son temps était pâle.

" Tu ne restaurtiras pas indemne de cette histoire.
Tu en payeras le prix."

Cette phrase trottait dans ma tête,
je me demandais qu'est-ce que
cela allait présager ?

Même si très bientôt,
je n'allais pas tardé à le savoir.