Montréal

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Après huit heures de vol, j'étais enfin arrivée à l'Aéroport International de Pierre-Elliott-Trudeau à Montréal.
J'étais surexcitée rien qu'à l'écoute des Canadiens francophones qui parlaient français avec un légère accent, d'ailleur lorsque le taximan qui devait m'emmener à mon nouvel appartement, me demanda l'adresse du lieu, je me mis en premier temps à éclater de rire, en voilà un accent encore plus drôle que celui dès marseillais !
Le paysage était comme je l'imagianais, des grands immeubles à l'américaine, les maisons aussi d'ailleurs.
J'habitais dans un petit quartier tranquille, où le voisinage était généralement des familles, l'ambiance était conviviale.
Dès mon arrivée, les gens étaient souriants, la majorité était des français qui tout comme moi étaient venus au Canada, pour changer de décors.

À seulement deux jours après mon arrivée, un grand nombre de personnes se portèrent volontaires pour m'aider dans mon aménagements.
Je savais déja qu'ici, j'allais me plaire.

Un mois s'était écoulé, grâce à Dieu j'avais été admise à L'Université de Montréal, une faculté de droit.
Mon père avait joué de tout ses contacts pour que mon dossier puisse être accepté, j'étais tout de même une étrangère, il fallait vraiment que je me débatte pour y être acceptée, la seule chance que j'avais c'est que mes notes étaient satisfesantes voir excellantes, de la troisième à la terminale, je m'étais donnée corps et âme dans mes études, et les efforts avaient payé.
Mes premiers jours dans cette université n'avaient pas été des plus faciles, en vue de mon intégration pusique en plus d'être nouvelle j'étais une étrangère.
Je réussis à me frayer une place parmis tout se monde.
Pour être franche, c'était un peu comme le lycée, il y avait le groupes des bécasses, puis celui des intellos, puis celui des geeks, puis les sportifs et tous le tralala.

Le lundi j'étudiais, le droit constitutionnel de 13h à 16h.
Le mardi j'étudiais, L'obligation 3 de 13h à 16h.
Le mercredi le droit pénal 1 de 13h à 16h.
Le jeudi, le " Biens" de 13h à 16h.
Le vendredi, fondement du droit 2 de 8h30 à 11h30.
Bien évidemment, les autres heures, j'étudiais avec les autres étudiants de l'université, c'étaient des cours communs.

On devait par la suite bosser chez nous
24h/24, sans compter les examens récurrents, je peux vous garantir que l'étude en droit c'est compliquée, au Canada, je devais encore plus faire mes preuves.

J'étais quotidiennement, en contact avec mon Père, j'avais besoin de son soutient, je me sentais tout de même un peu seule, malgrès mon intégration.

Lorsque je ne révisais pas, où que je ne sortais pas avec les autres étudiants, je travaillais la nuit, vous avez compris.
On peut dire que j'avais encore plus la côte, les canadiens aimaient bien mon accent parisien.
Les canadiens étaient beaucoup moins laxistent sur la prostitution, au contraire, il était très sérieux, nous les prostituées, nous avions des codes très claire à respecter, un seul faux pas et c'était la boîte et nous qui étions arrêter.
Je n'étais plus libre, je me sentais constamment étouffer, je n'aimais pas l'atmosphère où je travaillais.
J'étais habituée à travailler avec des petits vendeurs de drogues
" bicraveurs" de Paris ou de banlieues, et je peux vous jurez qu'ils étaient inoffensifs,contrairement qu'au Canada, dans l'hôtel-cabaret où je travaillais, je pouvais et j'avais même l'habitude d'avoir à faire aux Russes.
Mon patron, celui qui est le chef et même le créateur de cette affaire, avait l'habitude de collaborer avec les Russes.
Ils entraient et au bout de deux-trois verres de vodka, ils ne s'arrêtaient plus.
Il m'arrivait souvent, de me faire des russes, et croyez moi ce n'était pas une partie de plaisir.
La solution que j'avais opté c'était le "laisser faire", je ne bronchais pas, je fesais exactement ce que le client russe voulait.
La chance que j'avais, c'est que je n'étais pas blonde, alors les parties de jambes en l'air avec les russes c'étaient occasionnellement.
Les clients russes, aimaient particulièrement les blondes.

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C'était un soir d'Hiver, nous étions au mois de Novembre, et il y avait un froid glacial mais qu'il pleut ou qu'il neige, le travail de nuit était devenue pour moi vital, comment allais-je m'en sortir durant la fin du mois ?
Mon Patron, m'appella pour que j'accomplisse les désirs d'un client, comme d'habitude.

Patron : C'est elle dont tu me parles ?

Le client : Elle est magnifique.
dit-il en espagnol.

Moi : Merci, c'est gentil.
dis-je en espagnol.

À la minute où je repondis en espagnol, un sourire s'afficha sur le visage de mon client.
Il déposa une liasse de billet sur la table, et fit un signe à mon patron, qui récupèra la liasse avant de s'en allait.
Après avoir fait, ce que l'on avait à faire, il me tira une chaise pour que je puisse m'y assoir, et il se mit sur la chaise d'en face.

*nos conversations sont en espagnoles.

Le client : Je m'appelle Tiago, je suis mexicain, et toi jolie demoiselle ?

Moi : Je m'appelle María, ma mère est mexicaine, je suppose que tu l'as senti et c'est mon sang chaud qui t'as attiré.

Tiago : Un mexicain reconnait toujours un autre mexicain, surtout si il s'agit d'une mademoiselle.

Il se leva pour ramasser son jean par terre, il y sortît un paquet de cigarettes.

Tiago : T'en veux une ? Fait pas la timide.

Moi : Je ne suis pas timide, je suis juste réservée.

Tiago : T'étais pas très réservée quelques minutes auparavant, je pense qu'en une heure j'ai fais le tour de ton anatomie.

Ça réflexion m'avait vexer, tellement j'en avais honte.
Très peu de mes clients étaient aussi, précis, franc, et blessant sans vraiment l'être.

Tiago : Tu joues à quoi ? Arrête ton regard de biche cocotte, il ne marche pas avec moi, tiens prend en de la graine.

Il mit sa cigarette en bouche et il me lança un regard, un regard qui pouvait faire craquer n'importe quelles filles.
Je fis mine de ne pas être impressioner, et j'allume la cigarette à mon tour.

Moi : Eh Tiago ? Tu es mexicain, non ?

Tiago : Oui, bien-sûr à cent pour sang, quelle question ? Regarde mon charme, je ne peux qu'être un Mexicain.

Moi : Et bien tu sais quoi, met de la musique latina et montre moi comment danse un vrai mexicain.

Il fit le tour de son télephone, une dizaine de minutes, il cherchait la chanson adéquate.
Après l'attente, la musique résonnait dans la pièce.
C'était vraiment un calculateur, il avait choisi, la musique, cette musique précise qui servait de point faible pour les latinas.
      " Obsession de Aventura"

Il se dandinait à droite puis à gauche, il était dans le rythme et il m'entrena avec lui dans celui-ci.
Je bougeais mon pied droit, mon pied gauche, les mains, la tête, les hanches, on tourne, on retourne.
Sans me venter, j'envoyais du lourd, nous envoyons du lourd.
Nous les latinos, on a le tempo dans la peau.

Il se rhabilla, alors j'en déduisais que la soirée était terminée mais il ne lachait toujours pas ma main.
Il fit un signe au Patron, qui lui réponda d'un autre signe, un pouce, comme pour dire "Okay".

Quelques minutes plus tard, la portière de sa voiture s'ouvra, il m'avait déposé jusqu'à mon domicile.

MÉLYAH Où les histoires vivent. Découvrez maintenant