Reprends-toi

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J'avais l'impression d'avoir la tête lourde tellement elle cognait.
Ma vision était toujours floue, mais bien meilleure que la nuit dernière.
J'avais affreusement mal à la peau, elle piquetais,
mes os se craquaient toutes les secondes, surtout ceux de mes jambes et de mon dos, une douleure similaire à celle des courbatures.
Il fallut tout de même plusieures minutes pour comprendre que je n'étais plus dans mon lit, ni dans ma chambre ou dans mon salon, que je n'étais absolument plus dans mon appartement mais dans une chambre d'hôpital.

Un vieux souvenir ressurgit dans mes pensées,
lorsqu'il y a plusieurs années j'avais fais un accident de voiture, j'avais frôlé du bout des doigts la mort, mais j'en garde un très beau souvenir, puisqu'à mon réveil, mon visage était effleuré par milles et une caresses, celles d'Imran à mon égard, il était là et tenait ma main d'une tel force, que je ne pouvais la dégager, ses mains étaient à la fois dures et moites.

J'ouvrais et clignais les yeux, j'inspectais du regard toute la salle, il n'était pas présent,
non il n'était pas là.
La porte s'ouvra et pendant une minute, j'ai cru qu'il était présent, comment oublier cette paire de yeux, ce n'était malheureusment pas la sienne, mais plutôt celle de sa soeur, ma meilleure amie, Médina.

Elle prenait cet air pleins d'inquiétudes et protecteur,
je savais que l'envie lui démangeait de me secouer encore et encore, pour que je reprenne la raison.
Elle regardait mon visage cerné,
mes yeux rouges, ma peau pâle,
et la multitudes d'égratignures logeants sur mon corps.

Médina :
Mélyah, pourquoi ?

Je parlais à peine,
je me demandais même si j'étais compréhensible,
je ne comprenais même pas ce que je lui disais.
Elle caraissait mes cheveux,
s'était affectif entre nous, on se les caressait durant les moments de douleures, lorsque l'une de nous deux était au plus bas.

Médina :
Et tu penses que c'est en t'arrachant la peau, qu'il va revenir ?

Je détourna le regard,
vers les fenêtres.

Médina :
Il est policier, il sait se défendre.

Je fixais toujours les fenêtres,
je regardais les oiseaux.

Médina :
Je sais que tu l'aimes, mais.... tu ne peux pas faire des choses comme ça... tu es compléments immatures, es-tu folle ?

Je me retourna vers elle brusquement,
venait-elle de me traiter de folle ?

Médina :
Tu sais très bien, que ce n'est pas ce que je voulais dire, mais tu me fais peur.
Imran est mon grand-frère et crois moi, que ça disparition soudaine m'inquiète et me fais mal au coeur, ce n'est pas son genre de ne pas donner de nouvelles.
Tu voudrais qu'on se rend tous malade ? Tu penses que te rendre dans cet état fera avancé les choses ? Je ne peux pas joué les nourices avec tout le monde,
sa propre fille, pleure tout les soirs, sa femme est inquiète tout comme toi et moi, même ma mère refuse de se nourrir alors qu'elle se fait âgée.
Alors pour l'amour de Dieu, Mélyah reprends-toi, si tu ne te reprends pas, qui le fera à ta place ?

Je la serra dans mes bras,
puis elle s'en alla.

[...]

Même dans ma chambre d'hôpital,
je méditais, réflechissais,
encore et encore,
jours et nuits.
Je repensais au regard mesquin de Lagertha à la vue d'Imran,
je pouvais mettre ma main à couper, que Zuhìr et sa famille ont joué un rôle dans la disparition
d'Imran.
Ce qui ne fît que m'inquiéter davantage, ils n'avaient pas de coeur,
ils s'étaient entretués entre eux,
ils ne rencontreraient pas de difficultés pour le tuer.
Mon instinct me disait qu'il était toujours vivant, mais dans quel état, je ne sais pas et pour combien de temps, encore moins.

Que Dieu le tout Puissant,
le Clément et Miséricordieux,
me pardonne, car mentalement j'ai péché, je n'avais qu'une chose en tête, le meurtre, et si le moment se présentait,
je serais passé du mental au physique.

Plus les jours passaient et plus ma haine grandissait,
de plus ils n'avaient pas pris contact avec moi, mais que voulaient-ils ?
Après réfléxions,
je compris que c'était de la manipulation, ils voulaient m'affaiblir, mais maintenant que j'en avais consciense, il se produit tout l'inverse.

Je prenais des cours de box et de karaté,
j'avais payé un professeur particulier,
il n'enseignait qu'à moi.

Il y a maintenant trois mois que la rentrée des classes à débuter, mais les enfants ne sont pas de retour, ils étudient à Honolulu dans une école francophone,
pour le moment.
Pour prendre contact avec mes enfants, je me rendais chez ma voisine, j'utilisais son téléphone fix, car j'avais peur d'être sur écoute, ses barbares étaient prêts à tout,
je ne voulais surtout pas qu'ils retrouvent mes enfants.

MÉLYAH Où les histoires vivent. Découvrez maintenant