" Qu'est ce qui te perturbe, Mélyah ?"

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Je travaillais maintenant dans un cabinet d'avocat, sans doute un jour j'aurais le miens, mais ce travail me satisfesait tout de même.

Je repensais à cette gosse et sa mère, mais je me suis résolue à la seule raison logique, comme chez toutes femmes, mon désir d'enfant, apparaissait.
Ce qui est logique, puisque j'ai tout dans ma vie, le boulot, l'appartement, même un mari, mais la seule pièce manquante dans ce puzzle, c'est un enfant.
C'est vrai que nous n'avions, jamais vraiment abordés ce sujet, avec Lucious.
On était tout les deux submergés par notre travail, bien que je savais que Lucious avait comme but d'en avoir, un jour ou l'autre.

Il était vingt-deux heure, la porte d'entrée s'ouvra, c'était Lucious qui rentrait du travail.
Tout était déja près, j'avais fais des Lasagnes, puisque j'étais sortie plus tôt du travail.

Lucious : Bonsoir ma chérie, qu'est ce que tu lis ?

Moi : Rien, rien t'inquiète.

Il me prit le catalogue des mains, et s'assid juste à côté de moi, sur le canapé.

Lucious : C'est vrai qu'ils sont mignons ses bébés, t'imagines si on en avait un, rien qu'à nous, avec des aussi petits pieds et des aussi petites mains, qui circulerait dans la maison à quatre pattes ?

Moi : Ah oui, un petit boutchou, avec un petit bidon qu'on pourrait dorloter nuit et jour , qui nous appelerait " Papa et Maman", et qui s'incrusterait dans notre lit.

Lucious : Un mini " nous", qu'on verra évoluer, et qui nous rendra fou.

Moi : Ce vrai que ce serait compliqué si il est aussi têtu que son père.

Lucious : Et ce serait formidable, si il est aussi beau que sa mère.

Moi : Humm ouai..

Lucious : Tu sais que..

Je l'interrompa.

Moi : Non Lucious, je ne suis pas prête, absolument pas prête.


Durant quelques instants, il y eut un froid dans la pièce.

Lucious : C'est cette petite qui te met autant de doute, c'est cette petite et sa mère qui te pertubes autant ?

Je pris de longues secondes à répondre, à sa question, il avait raison.

Moi : Bonne appetit, Lucious.

Et je tourna les talons, en direction de la chambre.

Mais il se leva de table, et me retena par le bras.

Lucious : Répond moi c'est cette petite ?

Moi : Lâches moi le bras.

Lucious : Tu te rends pas compte, de l'incompréhension que tu me fais ressentir, tu réalises là ? Tu te mets dans ses états, pour une petite que tu n'as jamais vu dans ta vie, que tu n'as connu que deux semaines. Tu saisis, que cette petite fille te perturbes, pour la simple et bonne raison, que ses cheveux sentent la Camélia ?

Moi : Ça te fais rire c'est ça ? Aller bonne nuit.

Lucious : Non cette fois-ci, tu ne te défileras pas !

Moi : Lâches moi les baskettes, depuis quand tu me dis ce que j'ai à faire !

Lucious : Et après c'est moi le têtu.. Écoutes si tu ne veux pas m'en parler.. J'ai des contacts.. Je connais de bons psychologues, des gens qui seront à l'écoute, qui comprendront sans doute mieux que moi.

Moi : Mais putain de merde, Je ne suis pas folle Lucious, pour l'amour de Dieu, laisses moi tranquille !

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Le lendemain;

Tout mes collégues, s'inquiètaient pour moi, car j'étais renfermée, je n'avais plus cette joie de vivre.

Je savais qu'il y avait un problème, mais comment trouver une solution à ce problème, si j'ignore les causes de celui-ci ?

Aïden ;
Aïden aurait pu trouver une solution à mon problème, mais je n'avais plus aucunes nouvelles de lui, et même si je sais qu'il m'avait fait un serment, qu'il tenait sans doute toujours, j'avais changé de numéro et couper tout contact avec mes anciens proches.
D'ailleurs je ne pense pas que je devais leurs manquer, vu toute la zizanie que j'ai foutu.

Mes parents me manquaient énormément, mais que faire ?
Même trois années plus tard, j'ai toujours cette culpabilité qui me ronge.
Kaïlani.. que dire, que faire, qu'espérer ?
Je n'imagine même pas tout le mal que j'ai pu lui faire, je me demande même si elle s'en ai remis.
L'envie me démange, de lui passer un coup fil, voir si le temps à guérit les blessures.. Voir si elle a fondé sa famille, si elle va tout simplement mieux.

Médina.. avait-elle, elle aussi réussi à me pardonner ? Comme dit l'expression "à passer l'éponge " , j'étais impuissante, je ne savais plus quoi faire, j'avais tout essayé avec elle et malgrès tout elle était toujours aussi résignée.
Je me demandais, si elle aussi avait elle pu refaire sa vie, si elle vivait bien.. et si elle était tour simplement heureuse.

Imran ..
Les années sont passées,
et il reste comme il y a trois ans, un sujet sensible, à la simple pensée ou évocation de son prénom, je fond en larme.
Je sais très bien, que jamais, je ne réussirai à l'oublier, contrairement à lui, pour qui je suis maintenant du passé.
Il doit avoir une femme et beaucoup d'enfants, sans doute vit-il à l'autre bout du monde, il doit être heureux sans moi, et doit rendre heureuse une autre que moi.

Et puis il y a moi, qui n'a presque pas changer, toujours à noircir le beau tableau, je ne pourrais jamais combler quelqu'un ou bien même me combler moi même, je serais infiniment insatisfaite.
J'ai vingt-six ans maintenant, je suis mariée, et pourtant ma vie est similaire à celle d'une fille de vingt ans.
Des fois je me demande même, d'où Lucious trouve la force de me supporter ?
Je me demande surtout, et pour combien de temps ?
En ma compagnie il stagne, je pourrais, claquer la porte et partir mais sans la sienne, je sombre.

MÉLYAH Où les histoires vivent. Découvrez maintenant